À Charles Spon, le 16 septembre 1650, note 44.
Note [44]

Le 29 août, le duc d’Orléans ordonna de garder les portes de Paris, ce qu’il annula le lendemain, voyant que la menace ennemie n’était pas si imminente qu’on l’avait dit. Le lendemain, le Parlement discuta un peu de politique et beaucoup sur la manière de lever des fonds pour organiser la défense de la capitale.

Journal de la Fronde (volume i, fo 286 vo, 2 septembre 1650) :

« Il y en eut peu qui parlèrent contre M. le cardinal et en faveur des princes parce qu’il ne s’agissait que de trouver de l’argent. Enfin, il fut résolu tout d’une voix qu’on avancerait une année de la paulette, laquelle se pourra monter à cent mille livres pour le Parlement de Paris seul, à raison de 400 livres pour chaque officier. Les autres cours souveraines de Paris ont aussi résolu la même chose. Outre cela, le Conseil a taxé les partisans à certaine somme et les grands se sont taxés volontairement : M. le duc d’Orléans à 20 000 écus, Mme d’Aiguillon à 12 000 livres, le maréchal d’Estrées à 6 000 livres, M. Le Tellier à 3 000 livres, et plusieurs autres à proportion. Et dès le même jour 30, l’on apporta 100 000 livres à l’Hôtel de Ville pour y commencer promptement des nouvelles levées. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 septembre 1650, note 44.

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(Consulté le 25/04/2024)

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