À Claude II Belin, le 28 mai 1635, note 5.
Note [5]

Sens (Yonne), capitale du Sénonais en Champagne, à 120 kilomètres au sud-est de Paris, au confluent de l’Yonne et de la Vanne, était le siège d’un archevêché, d’un présidial, d’un bailliage et d’une élection.

Reims en Champagne (Marne), était le siège d’un archevêché dont le titulaire était le premier duc et pair de France, qui sacrait ordinairement les rois. Ville fortifiée placée dans le ressort du Parlement de Paris, elle était le siège d’une élection, d’un présidial, d’un bailliage et d’une importante Université. La fondation de l’Université de Reims avait été décidée en 1547 par le roi Henri ii qui avait envoyé à Rome Charles de Lorraine, archevêque de la ville, pour y solliciter l’approbation du pape Paul iii (v. note [45] du Naudæana 3), en même temps qu’il recevait le chapeau de cardinal. L’Université était composée de trois facultés : théologie, droit (civil et canonique), médecine et arts (nations de France pour les régnicoles et de Lorraine pour les étrangers au royaume). Les trois premiers docteurs régents de médecine avaient été nommés en 1550 et la Faculté de Reims avait fonctionné sur des statuts empruntés à celle de Paris. Elle n’avait pris son plein essor que dans les premières années du xviie s., grâce aux efforts et à la générosité des « deux Antoines » : Antoine Fournier (1532-1610), primicier de Metz, évêque de Basilite, vice-légat en Lorraine, et son neveu, Antoine de Beauchêne, chanoine et sous-chantre à la cathédrale. Les Écoles, logées près de la cathédrale, avaient dès lors pris le nom d’Anthonianæ Medicorum Remensium Scholæ [Écoles antoniennes des médecins de Reims], autrement dites furnériennes, et leurs professeurs, celui de lecteurs antoniens (Dubourg Maldan).

Guy Patin fut chargé en 1662 de rédiger les nouveaux statuts des Écoles (v. note [8], lettre 647). Avant cette réforme, les candidats au titre de docteur devaient soutenir deux thèses : l’une quodlibétaire pour l’obtention du baccalauréat, l’autre cardinale pour la licence. Les docteurs qui briguaient le titre de lecteur antonien devaient en soutenir une troisième qui portait le nom de cathédralienne.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 28 mai 1635, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0022&cln=5

(Consulté le 28/03/2024)

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