À Charles Spon, le 2 mars 1643, note 5.
Note [5]

« Cet homme est en plomb, pour dire il est mort, il est dans un cercueil de plomb » (Furetière). Tous les ennemis du cardinal avaient alors ces vers sur les lèvres (v. note [6], lettre 78). Ils sont extraits du rondeau que composa Robert ii Miron (v. note [9], lettre 82) ; Chéruel l’a transcrit dans une note de son édition du Journal d’Olivier Le Fèvre d’Ormesson (tome i, page 11) :

« Il est passé, il a plié bagage,
Ce cardinal, dont c’est moult grand dommage
Pour sa Maison. C’est comme je l’entends ;
Car pour autrui, maints hommes sont contents ;
En bonne foi, de n’en voir que l’image.
Sous sa faveur s’enrichit son lignage
Par dons, par vols, par fraude et mariage ;
Mais aujourd’hui, ce n’en est plus le temps ;

Il est passé.

Or, parlerons sans crainte d’être en cage.
Il est en plomb, l’éminent personnage
Qui de nos maux a ri plus de vingt ans
.
Le roi de bronze {a} en eut le passe-temps,
Quand sur le pont, à {b} tout son attelage,

Il est passé. »


  1. La statue du roi Henri iv, sur le Pont-Neuf.

  2. Avec.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 2 mars 1643, note 5.

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(Consulté le 29/03/2024)

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