De Alcide Musnier, le 9 février 1656, note 5.
Note [5]

« Plutôt brûler les portraits des pères, que permettre que cette peinture soit détruite » ; passage sur Démétrius (Démétrios ier Poliorcète, roi de Macédoine au iveiiie s. av. J.‑C.), au siège de Rhodes (en 305), dans les Vies des hommes illustres de Plutarque (Vie de Démétrius, chapitre xxvii ; traduction de Jacques Amyot, Pléiade, tome ii, page 822) :

« car d’aventure en ce temps-là Protogène, excellent peintre natif de la ville de Caunus, leur peignait le portrait de Lalysus ; {a} Démétrius en trouva le tableau dans un logis qui était hors de la ville en l’un des faubourgs, étant presque tout achevé ; et comme les Rhodiens lui eussent envoyé un héraut pour le supplier de pardonner à un si bel ouvrage et ne souffrir point qu’il fût gâté, il leur fit réponse qu’il souffrirait plutôt qu’on brûlât les images de son père qu’un si excellent chef-d’œuvre et de si grand labeur. »


  1. Protogène, peintre grec natif de Caunos en Carie (Asie Mineure), contemporain de Démétrius, célèbre pour son talent sa minutie (v. note [10], lettre 93), aurait mis sept ou onze ans (selon les sources) pour peindre ce tableau du héros rhodien Lalysus (v. note [55] du Faux Patiniana II‑7).


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Alcide Musnier, le 9 février 1656, note 5.

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(Consulté le 24/04/2024)

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