À Charles Spon, le 16 novembre 1643, note 54.
Note [54]

Martin Anton Delrio (Martinus Antonius Delrius, Anvers 1551-Louvain 1608) étudia la philosophie à Paris, le droit à Douai et à Louvain. Il fut pendant dix ans sénateur au Conseil du Brabant et vice-chancelier ; puis dégoûté des affaires, il retourna en Espagne, où il avait déjà été se faire recevoir docteur en 1574, et entra dans l’Ordre des jésuites en 1580. Depuis lors il professa successivement la philosophie, la théologie et l’Écriture Sainte à Salamanque, à Douai, à Liège, où il prononça ses vœux, puis en Styrie, une fois encore à Salamanque, et enfin à Louvain (G.D.U. xixe s.). Guy Patin citait ici ses :

Disquisitionum magicarum libri sex in tres tomos partiti. Auctore Martino Delrio Societatis Iesu presbytero, Sacræ Theologiæ Doctore, et in Academia Grætiensi S.S. professore… Nunc secundis curis auctior longe, additionibus multis passim insertis, correctior quoque mendis sublatis.

[Six livres des Recherches {a} sur la magie de Martin Delrio, prêtre de la Compagnie de Jésus, docteur en théologie sacrée, et professeur d’Écriture Sainte en l’Université de Graz, répartis en trois tomes… Édition soigneusement revue, fort augmentée par les additions qu’on y a partout insérées, et aussi corrigée par les fautes qu’on en a ôtées]. {b}


  1. Disquisition, « terme dogmatique : examen exact et sérieux d’une affaire ; se dit aussi d’un traité, d’une dissertation sur une matière qu’on examine à fond ; Delrio a fait un gros livre de Disquisitions magiques » (Furetière).

  2. Mayence, Ioannes Albinus, 1603, un volume in‑fo divisé en trois tomes de 276, 268 et 250 pages, pour une de nombreuses édition (dont la première en 1599), que j’ai choisie pour son frontispice.

    Cet ouvrage a connu un grand succès, et été « traduit et abrégé en français par André Du Chesne, Tourangeau » :

    Les Controverses et recherches magiques de Martin Delrio… divisées en six livres, auxquels sont exactement et doctement confutées {i} les Sciences Curieuses, les Vanités et Superstitions de toute la Magie. Avec la manière de procéder en Justice contre les Magiciens et Sorciers, accommodée à l’instruction des Confesseurs. Œuvre utile et nécessaire aux Théologiens, Jurisconsultes, Médecins, et Philosophes… {ii}

    1. Réfutées.

    2. Paris, Jean Petit-Pas, 1611, in‑8o de 1 024 pages.

V. note [30] (première citation) du Borboniana 6 manuscrit pour l’édition critique que Delrio a donnée des tragédies de Sénèque (1593-1594).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 novembre 1643, note 54.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0097&cln=54

(Consulté le 29/03/2024)

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