À Claude II Belin, le 7 novembre 1659, note 6.
Note [6]

« d’une dysenterie atrabilaire » : on qualifiait d’atrabilaire une dysenterie qui s’accompagnait de fièvre putride, où les malades rendaient des matières brunes, verdâtres ou noires, extrêmement fétides, avec souvent des urines de couleur café (v. notule {f}, note [33] de la Leçon sur le Laudanum et l’opium), et elles aussi très fétides.

Tout ce qu’on peut en dire aujourd’hui est qu’il s’agissait d’une affection abdominale grave avec retentissement intestinal et rénal, qui peut correspondre à l’aboutissement de plusieurs maladies infectieuses ou vasculaires. L’atrabile n’aide pas à comprendre puisque c’est celle des quatre humeurs anciennes (v. note [4], lettre de Jean de Nully, datée du 21 janvier 1656) qui n’a jamais eu de réalité physiologique. Couleur noire et mauvaise odeur prononcées évoquent le méléna : émission de matières fécales contenant du sang digéré (v. note [1] de la Consultation 11).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 7 novembre 1659, note 6.

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(Consulté le 24/04/2024)

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