Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Triades du Borboniana manuscrit, note 6.
Note [6]

Triade 4.

« Voyez la page 428, chapitre iii, livre i, section intitulée Systema Geograpicum »  :{a}

Præcipui montes in orbe terrarum tres numerantur, nempe Alpes in Europa, Caucasus in Asia, Atlas in Aphrica. {b} Disputari solet a Geogr. de montium origine, utrum nim. etiam ante diluvium montes fuerint : quæ controversia sic commode deciditur, si statuamus quosdam montes ante diluvium fuisse, id quod non obscure patet ex cap. 7. Gen. vers. 19. quosdam vero demum extitisse post diluvium, in quo aquæ ingentes arenarum cumulos congesserunt, et postea etiam terræ motibus halitus violenti erumpentes multam arenæ copiam in altum eiecerunt, montesque fecerunt, ubi antea planities erat. Disputari etiam solet de montiium altitudine, dum nempe alii maiorem, alii minorem iis altitudinem tribuunt.

[On compte trois principales montagnes à la surface de la terre : les Alpes en Europe, le Caucase en Asie, l’Atlas en Afrique. {b} Les géographes se plaisent à débattre sur l’origine des montagnes, notamment pour savoir si elles ont ou non existé avant le Déluge. On peut convenablement résoudre le dilemme en disant que certaines montagnes ont préexisté au Déluge, comme il ressort clairement du chapitre 7, verset 19 de la Genèse ; {c} mais que d’autres sont apparues après le Déluge, durant lequel les eaux ont amoncelé d’énormes quantités de sables et, par la suite, les vents violents qu’ont levés les mouvements de la terre ont projeté en l’air d’immenses amas de ces sables, et des montagnes se sont formées là où il y avait précédemment des plaines. On a aussi coutume de débattre sur l’altitude de chacune d’elles, que les uns disent être plus grande et les autres, plus petite]. {d}


  1. Chapitre iii, De Generalioribus Globi Terreni partibus [Des parties du globe terrestre en général], de la section intitulée Systema Geograpicum [Système géographique] dans le livre i (et non ii), page 428 du :

    du Systema compendiosum totius Mathematices, hoc est, Geometriæ, Opticæ, Astronomiæ et Geographiæ, publicis prælectionibus, anno 1605 in celebrrimo Gymnasio Dantiscano propositum a Batholomæo Keckermanno SS. Theologiæ Licentiato, et Philosophiæ Professore…

    [Système abrégé de toute la mathématique, c’est-à-dire la géométrie, l’optique, l’astronomie et la géographie, proposé dans les leçons publiques que Batholomæus Keckermannus, {i} licencié en très sainte théologie et professeur de philosophie, a données l’an 1605 en la fort célèbre Université de Dantzig]. {ii}

    1. V. note [18], lettre 181.

    2. Hanau, Petrus Antonius, 1621, in‑8o. de 607 pages.
  2. Mise en exergue du passage cité par le Borboniana.

  3. « Les eaux montèrent de plus en plus sur la terre et toutes les plus hautes montagnes qui sont sous tout le ciel furent couvertes. »

  4. Les Alpes culminent à 4 807 mètres ; le Caucase (incluant l’Himalaya), à 8 848 m ; et l’Atlas, à 4 167 m. Faute d’être alors bien explorées, ni les Andes (6 982 m) ni l’Afrique centrale (5 895 m) ne figurent pas dans ce palmarès.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Triades du Borboniana manuscrit, note 6.

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(Consulté le 29/03/2024)

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