De Caspar Hofmann, printemps 1646, note 6.
Note [6]

Horace, L’Art poétique (vers 23) :

Denique sit quod vis, simplex duntaxat et unum.

[Bref, fais comme tu veux, mais qu’au moins ce soit simple et d’un seul tenant].

Philipp Scherbius (v. note [33], lettre 150) avait été l’un des maîtres de Caspar Hofmann à Altdorf, qui a fait son éloge, sans citer cette devise, dans son salut Lectori [au lecteur] de la :

Sylva Medicamentorum Compositorum, quæ usus quotidianus exigit, Tyronibus artis medicæ accommodata. Autoris innominati. E Bibliotheca Ph. Scherbii.

[Forêt des Médicaments composés qu’exige la pratique quotidienne, arrangée pour les débutants dans le métier de médecin. Écrit anonyme tiré de la bibliothèque de Ph. Scerbius]. {a}


  1. Leipzig, héritiers de Valentinus am Ende, 1617, in‑8o.

Dans la lettre (non datée), qui précède dans le recueil de Richter (haut de la page 528), adressée à Charles Spon (v. infra note [7]), Hofmann a fourni ces quelques précisions sur mentor :

scherbius, ο πανυ, Helvetius fuit natione, ein Kühmeister/ ut ipse jocari solebat, von Bischoffszell/ homo præter modum hilaris et jocosus, qui Basilæ Professor Ethicus fuit a suo ex Italia reditu, unde vocatus ad nos, Logicam heic et Medicinam practicam, quam vocant, docuit. Reliquit filium unicum eumque degenerem adeo ut coactus fuerit excubitorem diurnum agere ad portam. Hunc ego καδδυναμιν celebravi in Epistola præliminari thesium ipsius Medicarum, a me editarum Lipsiæ 1614. Filius an supersit, nescio : Pater mortuus est 1605, cum ego Basileæ Docturam ambiebam.

[Le fameux scherbius était suisse de nation, un vacher de Bischofszell, {a} comme il aimait à plaisanter lui-même, car c’était un homme extraordinairement joyeux et rieur. À son retour d’Italie, il fut professeur d’éthique à Bâle, d’où nous l’avons fait venir chez nous, où il a enseigné la logique et ce qu’on appelle la médecine pratique. Il a laissé un fils unique, mais si dégénéré qu’il fut contraint d’exercer le métier de sentinelle de jour aux portes de la ville. J’ai moi-même fait son éloge dans l’épître introductive de ses thèses médicales, que j’ai éditées à Leipzig en 1614. {b} Il est mort en 1605 quand je briguais mon doctorat à Bâle, mais j’ignore si son fils vit encore].


  1. Petite localité du canton de Thurgovie.

  2. Première référence citée dans la note [1], lettre latine 16 (ouvrage auquel je n’ai pas eu accès).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Caspar Hofmann, printemps 1646, note 6.

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(Consulté le 23/04/2024)

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