À Claude II Belin, le 20 mai 1632, note 7.
Note [7]

« monakos comme monos et akhos, c’est-à-dire seul et triste, comme vivant dans la solitude et la sollicitude ».

Patin a déjà employé ce jeu de mot étymologique dans sa précédente lettre à Belin (v. note [10], lettre 10), et Érasme ne s’en est pas non plus privé (L’Éloge de la Folie, liv) :

Ad horum felicitatem proxime accedunt ii, qui se vulgo Religiosos ac Monachos appellant utroque falsissimo cognomine, cum et bona pars istorum longissime absit a Religione, et nulli magis omnibus locissint obvii. Iis non video quid possit esse miserius, nisi ego multis modis succurrerem.

Traduction de Pierre de Nolhac (1927) :

« Aussitôt après le bonheur des théologiens, vient celui des gens vulgairement appelés religieux ou moines, par une double désignation fausse, car la plupart sont fort loin de la religion et personne ne circule davantage en tous lieux que ces prétendus solitaires. Ils seraient, à mon sens, les plus malheureux des hommes si je {a} ne les secourais de mille manières. » {b}


  1. Moi, la Folie.

  2. C’est la Folie qui parle.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 20 mai 1632, note 7.

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(Consulté le 25/04/2024)

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