À Charles Spon, le 7 février 1648, note 7.
Note [7]

Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome i, page 414‑415) :

« Le dimanche 12 janvier […] M. de Novion {a} […] me dit que la reine, à Notre-Dame, avait été abordée de quantité de femmes qui avaient fait grand bruit ; que le régiment des gardes avait été toute la nuit sous les armes autour du Palais-Royal, de la maison de M. le surintendant, et dans la rue Saint-Denis où il semblait que tout allât à sédition, les marchands s’étant armés ; et de fait, toute la nuit l’on avait tiré des mousquets par toute la ville, chacun était en trouble.
L’après-dînée, j’appris que les gardes avaient été levés à onze heures pour éviter la sédition, tous les soldats voulant se joindre avec les marchands ; qu’il y avait eu Conseil dès le matin au Palais-Royal pour cela ; enfin, que tout cela n’était que pour venger l’injure faite à M. de Thoré. La nuit suivante, j’ouïs tirer plus de quatre mille coups de mousquet. » {b}


  1. Nicolas iii Potier (v. note [25], lettre 183).

  2. Histoire du temps (page 20), citée par Chéruel en note (ibid. page 415‑416) : « Le lundi et mardi cette émotion continua encore, chacun voulant témoigner par là la résolution qu’il avait prise de se défendre contre l’oppression du ministère qui avait dessein de faire porter à l’avenir toute la dépense de la guerre sur la ville de Paris, après avoir épuisé tout le sang et toutes les forces des provinces. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 7 février 1648, note 7.

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(Consulté le 28/03/2024)

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