À André Falconet, le 10 décembre 1660, note 7.
Note [7]

Ces trois frères Guénégaud étaient fils de Gabriel, seigneur du Plessis-Belleville, trésorier de l’Épargne (G.D.U. xixe s., Popoff, no 1364, et Dessert a, no 228).

  • L’aîné, Henri (1610-1676), comte de Montbrison, marquis de Plancy, etc. (que Guy Patin a parfois nommé Plessis-Guénégaud), avait reçu en survivance de son père, en 1632, la charge de trésorier de l’Épargne. Devenu secrétaire d’État chargé du département de la Maison du roi en 1643, il avait cédé sa charge de trésorier à son frère puîné, Claude. Depuis 1656, il était garde des sceaux des Ordres du roi. Tombé en disgrâce en 1669, il eut Colbert pour successeur à la secrétairerie d’État. Henri de Guénégaud avait considérablement accru son patrimoine par des spéculations heureuses, ce qui lui avait permis de venir en aide au roi pendant la Fronde. Il aimait les arts, le luxe, et faisait un noble usage de sa fortune. Le nom de ce financier habile a été donné à une des rues de Paris (vie arrondissement, près du Pont-Neuf) où il avait fait construire par Mansart un hôtel magnifique.

  • Son frère puîné, Claude (1611-1686), sieur du Plessis, héritier en 1643 de la charge familiale de trésorier de l’Épargne, la conserva jusqu’en 1661, quand il fut emporté dans la tourmente avec son patron, le surintendant Nicolas Fouquet. Outre un long séjour en prison, la Chambre de justice le soumit à une taxe de cinq millions qui fit la ruine de la famille.

  • Le troisième frère, François (1612-1661), seigneur de Lonzac, avait été reçu en 1640 conseiller au Parlement de Paris, en la troisième des Enquêtes, dont il était devenu président en 1645.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 10 décembre 1660, note 7.

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(Consulté le 25/04/2024)

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