À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 72.
Note [72]

Page 340 (Paris, 1646), livre ii, chapitre cxix, De Lacca [L’Orcanète], ligne 27 (§ 2), remplacer Dodon. (Dodonæus, Rembert Dodoens, v. note [25], lettre 1019) par Bodæo dans : a Dodon. [Bodæo] in Theophrast. [par Dodoens (Bodæus) sur Théophraste].

Johannes Bodæus van Stapel (Amsterdam 1602-1636), médecin et botaniste hollandais, élève d’Ælius Everardus Vorst (v. note [12], lettre latine d’Adolf Vorst, datée du 4 septembre 1661), est l’auteur de l’ouvrage que son père, le médecin Egbert Bodæus, a publié après sa mort :

Theophrasti Eresii de Historia plantarum libri decem. Græce et Latine. In quibus textum Græcum variis lectionibus, emendationibus, hiulcorum supplementis, Latinam Gazæ versionem nova interpretatione ad margines totum Opus absolutissimis cum notis, tum commentariis, item rariorum Plantarum iconibus illustravit Ioannes Bodæus a Stapel, Medicus Amstelodamensis. Accesserunt Iulii Cæsaris Scaligeri in eosdem libros animadversiones et Roberti Constantini annotationes, cum Indice locupletissimo.

[Les dix livres de Théophraste d’Érèse sur l’Histoire des plantes, {a} en grec et latin. Johannes Bodæus van Stapel a enrichi le texte grec de diverses leçons et corrections, en comblant des lacunes ; a réinterprété la traduction latine de Gaza ; {b} a annoté et commenté, dans les marges, l’ensemble de l’ouvrage de manière très complète, et l’a illustré avec les images de plantes plus que rares. S’ajoutent les observations de Jules-César Scaliger sur ces mêmes livres {c} et les annotations de Robert Constantin, {d} ainsi qu’un index très fourni]. {e}


  1. V. supra notule {a}, note [47].

  2. Theodorus Gaza, v. note [51], lettre latine 154.

  3. V. note [5], lettre 9.

  4. V. note [4], lettre latine 97.

  5. Amsterdam, Henricus Laurentius, 1644, in‑fo.

    La Lacca est décrite et illustrée pages 835‑837.


Thomas Corneille dit de l’orcanète, qu’il appelle orchanette :

« Plante dont les feuilles sont semblables à la laitue, pointues à la cime, velues, âpres et noires. Elles sortent en grand nombre de sa racine, étant piquantes et éparpillées de tous côtés sur la terre. Sa racine est de la grosseur d’un doigt et, en été, elle teint d’une couleur rouge comme sang les mains de ceux qui la touchent. Elle est astringente, et bonne aux brûlures et aux vieux ulcères, incorporée en huile et en cire. Dioscoride [v. supra notule {c}, note [10]] parle de deux autres sortes d’orchanette, l’une appelée Alcibiadium ou onocheiles, comme qui dirait onou kheilos, lèvre d’âne. Elle ne diffère de la première qu’en ce qu’elle a ses feuilles plus petites. Ses racines sont rouges et fort longues, et rendent un jus rouge comme sang dans le temps de la moisson. Cette herbe et ses feuilles ont tant de vertu que, soit qu’on la mange, ou qu’on la boive, ou qu’on la porte liée sur soi, elle résiste au venin de toutes sortes de serpents, et principalement de la vipère. La troisième espèce est assez semblable à celle-ci. La graine en est rouge, et moindre que l’autre. Cette graine étant mâchée fait mourir un serpent sur l’heure, si on la crache dans sa gueule. Galien ajoute une quatrième espèce d’orchanette, qu’il appelle Lycopsis, et Pline parle d’une autre qu’il nomme Pseudo-anchusa, orchanette bâtarde. »

La réédition de Francfort (1667, page 254) a appliqué cette correction.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 72.

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(Consulté le 28/03/2024)

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