À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 77.
Note [77]

Page 373 (Paris, 1646), section du chapitrecxxv, livre ii (v. supra note [73]), intitulée Tæda, Pix, Zopissa, etc. [La Torche (résine des conifères), la Poix, le Zopissa (mot expliqué dans la notule {b} infra), etc.], lignes 27‑29 (§ 76), remplacer deux fois sive, forme affirmative de « soit que », par an, sa forme interrogative, et similia [semblables] par simplicia [simples], dans l’explication de ce qu’est le zopissa :

ζωπισσα quid sit diserte docet Dioscorides, Pix navalis, quæ etiam αποχυμα Græcis vocatur. Est mistura picis et ceræ, quam Saxones nostri maritimi derh appellant. Hanc sive [an] ex recentibus navibus petas, sive [an] ex vetustis et ruinosis, multum refert. Illa enim non plus potest, quam duo similia [simplicia] permittunt : hæc ab aqua marina multum digerentis habet facultatis, ideo in defectu eius Aetius molitur tale quid.

[Dioscoride {a} explique clairement ce qu’est le zopissa, la poix navale, que les Grecs appellent aussi apochyma. {b} C’est un mélange de poix et de cire que nos marins allemands appellent derh. Il importe beaucoup que tu te demandes si on le tire des navires neufs, ou de ceux qui sont vieux et ruinés. Il ne peut en effet faire plus que ne font ces deux remèdes semblables (simples). L’eau de mer lui confère en outre une grande faculté digestive ; c’est pourquoi, quand elle est défaillante, Aétius prescrit un tel médicament]. {c}


  1. V. supra notule {c}, note [10].

  2. Zopissa : « goudron ou espèce de poix noire qu’on détache des navires, après qu’ils ont été longtemps en voyage sur la mer. Cette poix a été peu à peu pénétrée par le sel de la mer qui lui a communiqué sa qualité. Le zopissa est résolutif et dessiccatif, appliqué extérieurement » (Trévoux). Thomas Corneille donne apochyma pour autre nom du zopissa.

    Chapitre lxxxii, livre i du Dioscoride français (Lyon, 1572, page 88) :

    « Selon aucuns zopissa est résine et cire mêlées qu’on racle des navires, que les autres appellent apochyma. Elle a vertu de résoudre fort, pour avoir été baignée avec du sel marin. Autres appellent zopissa la résine du pin. »

    Suit un copieux commentaire de Matthiole sur la poix : la manière de la faire, ses qualités.

  3. Aétius d’Amide, v. note [4], lettre de Charles Spon, datée du 21 novembre 1656.

La réédition de Francfort (1667, pages 297) a appliqué ces trois corrections.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 77.

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(Consulté le 23/04/2024)

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