À Charles Spon, le 25 novembre 1653, note 8.
Note [8]

« dont la vapeur maligne le tua sur-le-champ, et enivré par l’antimoine, il a bu les eaux du Styx [v. note [28], lettre 334]. »

On trouve l’origine et l’explication de l’expression employée par Guy Patin dans Francis Bacon (v. note [21], lettre 352), de Euthanasia exteriore [à propos de l’Euthanasie extérieure (provoquée)], dans les De Dignitate et augmentis scientiarum, libri ix [Neuf livres sur la Dignité et l’avancement des sciences] (Leyde, Franciscus Moyardus et Adrianus Wijngaerde, 1645, in‑12), livre iv, chapitre ii, page 311 :

Scribitur etiam de Epicuro, quod hoc ipsum sibi procuraverit, cum enim morbus eius haberetur pro desperato. Ventriculum et sensus, meri largiore haustu, et ingurgatione obruit, unde illud in Epigrammate, Hinc Stygias ebrius hausit aquas. Vino scilicet stygii laticis amaritudinem sustulit.

[On a aussi écrit qu’Épicure y a lui-même recouru, quand on tint sa maladie pour désespérée. Il s’est gorgé de vin pur, et noyé l’estomac et les sens ; dont on fit cette épigramme, Hinc Stygias ebrius hausit aquas. {a} Le vin lui a sans doute permis de supporter l’amertume de la liqueur stygienne].


  1. « Ainsi enivré, il a bu les eaux du Styx », qu’on a plus librement traduit en « Il ne fut pas assez sobre pour sentir le goût amer des eaux du Styx ».

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 25 novembre 1653, note 8.

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(Consulté le 29/03/2024)

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