De Claude II Belin, le 31 janvier 1657, note 8.
Note [8]

Ioannis Tritemii Abbatis Spanhemensis Epistolarum familiarium libri duo ad diversos Germaniæ Principes, Episcopos, ac eruditione præstantes viros quorum Catalogus subiectus est.

[Deux livres des Épîtres familières de Ioannes Tritemius, {a} abbé de Sapnheim, adressées à divers Allemands, princes, évêques et hommes remarquables pour leur érudition, dont la liste suit]. {b}


  1. Trithemius ou Jean Trithème est le nom d’emprunt de Johann von Heidenberg (Trittenheim, Rhénanie-Palatinat 1462-Wurtzbourg 1516), abbé bénédictin humaniste et ésotérique. L’un des fondateurs de la philosophie occulte et l’inventeur de la cryptographie (stéganographie), Trithème fut aussi un des inspirateurs de Paracelse en alchimie.

  2. Haguenau, Petrus Brubachius, 1536, in‑4o de 344 pages, dédié à Charles Quint.

En feuilletant ses lettres, je n’ai rien trouvé sur les moines, les métaux et l’antimoine, mais ce passage (pages 90‑91) contre les mauvais alchimistes (lettre datée de Spire le 24 août 1505, adressée à Germain de Ganay, conseiller clerc au Parlement de Paris, doyen de l’église de Beauvais, évêque de Cahors puis d’Orléans, mort en 1520) :

Unum est principium purum […] Alchimici quidem promittunt in corporibus compositis, sed errant, falluntur, et decipiunt omnes a quibus libenter fuerint auditi. Volunt imitari naturam, et facere partes quod solius est universalis, cum radicem virtutis naturæ non intelligant. Non acquiescas insipientissimis Alchimistis, quoniam fatui sunt et simearum discipuli, hostes naturæ, et cœlestium contemptores, sine quorum intelligibili cognatione nihil est Alchimia.

[Il n’existe qu’un seul principe pur (…). Les alchimistes mettent certes en avant les corps composés, mais ils se fourvoient, ils se trompent et ils abusent tous ceux qui les auront écoutés de bon gré. Ils veulent imiter la nature, diviser ce qui seul forme un tout, de sorte qu’ils ne comprennent pas l’essence originelle de la nature. Ne faites pas confiance aux alchimistes les plus déraisonnables parce que ce sont des sots et les disciples des singes, les ennemis de la nature et les contempteurs des dieux, sans l’intelligence claire desquels l’alchimie n’est rien].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Claude II Belin, le 31 janvier 1657, note 8.

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(Consulté le 18/04/2024)

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