À Claude II Belin, le 24 octobre 1646, note 9.
Note [9]

Un guenillon est un « vieux lambeau de linge ou d’étoffe », et un haillon, un « vieil habit et fort déchiré » (Furetière).

Divinité antique la plus souvent invoquée par Guy Patin, la dive Fortune (Tykhê, Τυχη, des Grecs, Fortuna des Romains) « présidait à tous les événements, et distribuait les biens et les maux suivant son caprice. Les poètes la dépeignent chauve, aveugle, debout, avec des ailes aux deux pieds, l’un sur une roue qui tourne et l’autre en l’air. Ils lui ont aussi donné un gouvernail pour exprimer l’empire du hasard. Souvent, au lieu de gouvernail, elle a un pied sur une proue de navire, comme présidant à la fois sur la terre et sur la mer » (Fr. Noël).

Faveur (Favor, divinité allégorique masculine des Latins) était fils de l’Esprit et de la Beauté, ou de la Fortune. « Apelle l’avait représenté sous la figure d’un jeune homme qui a des ailes et toujours prêt à s’envoler. Il est suivi de l’Envie et entouré de l’Opulence, du Faste, des Honneurs et de la Volupté, mère des Crimes. La Flatterie est à ses côtés. Il est appuyé, ainsi que la Fortune, sur une roue et suit cette déesse partout où elle va » (ibid.). « C’était un dieu, et non pas une déesse, comme quelques-uns de nos auteurs de dictionnaires le font entendre. Favor en latin n’est pas féminin, comme en français “ faveur ”, mais masculin » (Trévoux).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 24 octobre 1646, note 9.

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(Consulté le 19/04/2024)

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