À Charles Spon, le 8 janvier 1650, note 9.
Note [9]

François ii Miron (Paris 1560-ibid. 1609), petit-fils de François i et fils de Gabriel ii, fut successivement conseiller au Parlement (1585), lieutenant civil (1596), maître des requêtes, président au Grand Conseil et chancelier du dauphin (1597), et enfin élu prévôt des marchands pour deux ans en 1604 (Popoff, no 1771).

À Paris, la rue François-Miron (ive arrondissement) honore toujours sa mémoire : la capitale lui a dû maints embellissements, quais, ports, places (place Dauphine, place Royale) et la façade de l’Hôtel de Ville (détruite en 1871 lors de la Commune), qu’il fit construire en y consacrant les émoluments de sa charge. Par la construction de la maison de la Samaritaine (v. note [64], lettre 166) attenant au Pont-Neuf, il fit doubler le volume d’eau dont disposait la capitale.

Ce fut à cause de toutes ces bonnes initiatives que les Parisiens le surnommèrent le Père du peuple. Il détourna Henri iv du projet de réduire les rentes constituées sur l’Hôtel de Ville. Ce magistrat plébéien avait un système fort aristocratique qu’il recommanda souvent au roi Henri iv : maintenir dans Paris les loyers et les denrées alimentaires à un prix élevé afin d’en chasser les pauvres, et d’en faire une ville de luxe et d’arts, toujours plus facile à gouverner qu’une ville industrielle. Dans la pensée de Miron, les enrichissements de Paris tendaient à ce but (G.D.U. xixe s.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 8 janvier 1650, note 9.

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(Consulté le 23/04/2024)

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