À Charles Spon, le 10 avril 1650, note 9.
Note [9]

Moinerie « se dit odieusement en parlant de l’humeur et de la clôture des moines. C’est un homme qui a mal fait ses affaires, qui s’est retiré dans une moinerie. Ce religieux est un galant homme qui s’est mis au-dessus des faiblesses ou des grimaces de la moinerie. Il y a toujours de la moinerie dans son fait » (Furetière).

Moiner est un vieux mot qui signifiait « mener par la main » (Thomas Corneille) ; mais il vaut ici mieux prendre moinante comme un néologisme renforçant moinerie, pour dire moinerie qui fabrique des moines. Rabelais (qui fut cloîtré pendant la majeure partie de son existence, v. note [53] du Borboniana 10 manuscrit) est encore allé plus loin dans l’allitération avec son « vrai moine, si oncques en fût depuis que le monde moinant moina de moinerie » (v. notule {b}, note [7], lettre 166).

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 10 avril 1650, note 9.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0224&cln=9

(Consulté le 18/04/2024)

Licence Creative Commons