À Charles Spon, le 16 novembre 1655, note 9.
Note [9]

« Vogue la galère, dit Panurge, tout va bien ! » (Quart Livre, xxiii).

Guy Patin confondait ici Panurge avec frère Jean des Entommeures, dont il est question dans la phrase qui suit immédiatement :

« Frère Jean ne fait rien là. Il s’appelle frère Jean fainéant, et me regarde ici suant et travaillant… »

L’expression se trouve aussi dans Gargantua (chap iii) :

« Je vous prie par grâce, vous autres mes bons averlans, {a} si d’icelles en trouvez que vaillent le débraguetter, montez dessus et me les amenez. Car si au troisième mois elles engraissent, leur fruit sera héritier du mari défunt ; et la groisse {b} connue, poussent hardiment outre, et vogue la gualée puisque la panse est pleine. »


  1. Compagnons.

  2. Grossesse.

Vogue la gualée est le refrain d’une chanson du xve s. Le terme de gualée, vieilli, a cédé la place, à la fin du siècle, à galère (M. Huchon). Lazare Meyssonnier était alors en procès avec le Collège des médecins de Lyon, dont il était agrégé ; son factum n’a pas été imprimé.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 novembre 1655, note 9.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0426&cln=9

(Consulté le 28/03/2024)

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