Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre v, note 3.
Note [3]

Pour résumer la riche histoire du microscope, je me contenterai de la définition qu’en a donnée Antoine Furetière :

« C’est une lunette qui sert à découvrir les moindres parties des petits corps de la nature, parce qu’elle grossit les objets extraordinairement. Il s’en fait de plusieurs façons, les uns avec quatre verres qui ont un tuyau long d’un pied ; {a} d’autres avec une petite lentille grosse comme une tête d’épingle qui font un fort bel effet. L’inventeur du microscope est le même que celui qui a inventé le télescope, appelé Zacharias Jansen ou Joannides ; {b} on attribue à M. Huygens {c} l’invention de celui qui est fait avec une petite lentille, et néanmoins on trouve que le Père Maignan, minime, en a parlé longtemps auparavant dans le 4e tome de son Cours philosophique, etc. » {d}


  1. Environ 32,4 centimètres.

  2. Zacharias Jansen (« fils de Jean », Joannides en latin, vers 1588-vers 1631), lunetier à Middelbourg (Zélande), est le premier inventeur contesté du microscope car Galilée l’aurait précédé en 1609 ; le drapier hollandais Antoni van Leeuwenhoek (1632-1723) l’a introduit dans les études anatomiques.

  3. L’astronome et physicien Christiaan Huygens (La Haye 1629-1695).

  4. Dans le tome iv de son Cursus philosophicus… (Toulouse, Raymundus Borsc, 1653, in‑8o), Emmanuel Maignan, moine, philosophe et mathématicien français (Toulouse 1601-1676), n’a pas parlé du microscope, mais évoqué l’existence du monde microscopique (chapitre xxv, page 2060).

Au moment où Jean Pecquet écrivait son livre, la microscopie anatomique n’en était encore qu’à ses balbutiements, limitée à l’emploi de simples loupes grossissantes. Une des premières éminentes contributions du véritable microscope aux progrès de l’anatomie a été la découverte des capillaires sanguins par Marcello Malpighi en 1661 (v. note [2], Dissertatio anatomica, chapitre v).

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre v, note 3.

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(Consulté le 13/06/2024)

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