Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre v, note 6.
Note [6]

Jean Pecquet décrivait à la fois l’hémolyse du sang au contact de l’eau (éclatement osmotique des hématies et libération de l’hémoglobine qui les colore en rouge) et la formation du caillot de fibrine (coagulation du fibrinogène soluble en fibrine insoluble). Ces deux réactions surviennent spontanément in vitro (hors du corps, dans un récipient en verre), mais se produisent aussi in vivo : lors de certaines anémies pour l’hémolyse ; lors de l’hémostase, de la thrombose et de l’inflammation pour la formation de fibrine.

Les tâtonnements de Pecquet sur le rôle des protéines dans la solidité du corps ne manquaient pas de quelque pertinence, mais accordaient à la fibrine le rôle qui est dévolu aux diverses variétés du collagène (mot créé durant la seconde moitié du xviie s.). Pecquet va parler plus loin de la colle, qui a donné son nom à cette substance, sans recourir au mot « gelée » qui la désignait alors dans le langage culinaire, pharmaceutique ou botanique (Furetière).

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre v, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=0025&cln=6

(Consulté le 13/06/2024)

Licence Creative Commons