Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre v, note 7.
Note [7]

Tout ce paragraphe est une addition à l’édition de 1651 et relate des expériences que Jean Pecquet a dû réaliser ultérieurement.

Le chauffage du sérum (v. supra note [3]) provoque sa floculation, ou formation d’un précipité composé de sels, de protéines, de lipides et de cristaux. Pecquet comparait ce conglomérat à une « sorte de beignet » (laganum) et croyait, sans avoir entièrement tort, qu’il représentait l’énergie nutritive véhiculée par le sang (qui est une partie de son « esprit animal »), en comparant hardiment son apparition à la coagulation du blanc d’œuf. Le gluten qui transforme la farine en colle quand on la dilue a certes quelque parenté chimique avec le collagène (v. supra note [6]), mais cette allusion est probablement fortuite dans l’ingénieux esprit de Pecquet, bridé par des notions qui ne se sont que lentement éclaircies durant les siècles suivants. Bien au delà du chyle, il était habité par une louable rage de découvrir et de comprendre.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre v, note 7.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=0025&cln=7

(Consulté le 03/06/2024)

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