Misa BRUGUÈS-MURATA
Assistante dentaire

Pourquoi cet exposé?

Vous vous souvenez, Dr. Sacha BOGOPOLSKY nous a fait découvrir au congrès de Paris 2002 les prothèses dentaires en bois du Japon. Et grâce à cette communication, j’ai su que dans mon pays aussi, il y avait une histoire de l’art dentaire bien que notre culture, notre philosophie soient si différents, et si différentes de la votre. Comme vous le savez, je ne suis pas dentiste de formation donc je ne saurai pas parler des traitements médicaux ni des techniques utilisées. Aussi cette recherche a-t-elle été faite avec un regard un peu différent du vôtre ?

les artisans dans un atelier de prothèse

Une statue de Bouddha qui supprime la douleur dentaire

 

Le rituel du rinçage de la bouche, plutôt que le brossage des dents, est introduit avec le Bouddhisme au Japon au VIe siècle, venant de l’Inde après avoir traversé la Chine et la Corée, en même temps que la philosophie et la science orientale. Les moines bouddhistes, avant de se présenter devant l’âme des ancêtres, doivent purifier leur corps et leur bouche. Le bouddha a enseigné qu’il y a cinq bienfaits apportés par le nettoyage de la bouche.

1) L’élimination des mauvaises odeurs
2) L’amélioration de la saveur des aliments et l’augmentation de l’appétit
3) L’élimination de « la fièvre de la bouche »
4) L’élimination « du flegme »
5) L’amélioration de la vue

En 1243 à l’époque Kamakura, ces préceptes sont devenus un des rituels zen.

701 : Le système médical se rétablit dans le pays par suite d’un établissement de la législation (Taihourituryo). Au début l’odontologie a été enseignée avec l’ORL et l’ophtalmologie, suivant l’enseignement de la Chine. Ensuite, l’ORL et l’hygiène bucco-dentaire (époque Kamakura Muromati) puis l’hygiène bucco-dentaire seule (époque Momoyama) Le praticien qui se chargeait de cette spécialité bucco-dentaire devait accomplir d’abord l’apprentissage de la médecine générale, après il étudiait cette spécialité.

794-1333 : Pendant les époques Heian et Kamakura, ce rituel devient une habitude et s’étend au reste des croyants. L’utilisation des cure-dents devient alors populaire.

984 : Dans le document médical ISHINHOU, on peut trouver des articles sur l’hygiène et le brossage des dents: c’est le plus ancien document médical existant au Japon. La base est un ouvrage chinois. Dans le trésor national, la bibliothèque nationale de Tokyo l’Ishinhou comporte 30 volumes et le 5ème volume est consacré aux pathologies de l’ oreille, du nez, des yeux, de la bouche et des dents. (Hygiène stomatologique).

ISHINHOU

1603-1867 : L’hygiène dentaire s’est répandu à l’époque Edo aux couches populaires.

L’époque Edo 1603-1867
Tokugawa Ieyasu (1542-1616)

 

Tokugawa Ieyasu prend le titre de „Shogun ». Il instaure la plus longue des dynasties qui régnera sans partage durant presque trois siècles. Un gouvernement très centralisé contrôle la vie du pays pour assurer sa stabilité intérieure. Tokugawa Ieyasu expluse les étrangers ( Portugais, Hollandais) du Japon et ferme hermétiqument le pays en 1640 pour deux siècles. Edo (Tokyo) devient la capitale. La cultute des artisans et des commençants se dévelope. Le Kabuki, le Bunraku, les Haikus, et les estampes Ukyio-e apparaissent à cette époque.

Cet isolement ne résistera pas aux puissances occidentales. Dès 1853 elles forcent à l’ouverture du pays, et conduisent à la fin du règne des Tokugawa. En 1868 l‘Empereur Meiji reprend le pouvoir qui avait été confisqué à sa dynastie pendant 700 ans.

Hirosigé (1797-1859)
Edo (Tokyo) Nihonbasi
vers 1833

Les méthodes de l’hygiène de l’époque Edo

L’ohaguro. Les cures dents. Le dentifrice. Le sel.

L’ohaguro

Qu’est-ce-que l’ohaguro ?

C’est la teinture ou laquage les dents en noir. Cet usage remonte à l’époque de Kofun au 3°siècle après JC, car des figurines en terre qui portent des traces de l‘ ohaguro ont été retrouvées dans des tombeaux de cette époque. Au cours de l’histoire, la fonction de l‘ohaguro évolue. Les femmes pratiquaient ce rituel au moment du passage à l‘âge adulte avant leur mariage ou pour être „correctes dans leur tenue ». Les hommes aussi laquaient leurs dents pour suivre la mode ou pour témoigner leur loyauté vis à vis de leur surpérieur. Arrivée à l’époque d’Edo, cette coutume est devenue surtout un signe social pour les femmes mariées.

 

Les composants chimiques

Les compositions varient avec le temps. On utilisait des plantes et des fruits jusqu’à l’époque Heian. Après on commence à utiliser le fer et le tanin.

Kanemizu et fusiko

Kanémizu : c’est le composant principal de l‘ acide ferrique. Il est fait à partir d’une macération de débris des ferrailles chauffée, de riz cuit, thé, vinaigre, alcool saké, farine de blé, etc… à laisser au moins fermenter pendant 2 mois : le liquide devient brunâtre, pâteux, et épais. Fusiko : c’est une poudre blanche qui contient 60% d’acide tannique. Ce produit se trouve dans les feuilles de la plante appelée « le laquier »

Le mode d’emploi

1) Nettoyer bien les dents avec le fusa cure-dent.
2) Appliquer alternativement sur les dents kanémizu et fusiko ou ce mélange des deux en utilisant le cure-dent.
3) Renouveler l’application au moins 2 ou 3 fois par semaine pour un meilleur résultat.

Le kit du ohaguro : destiné à la haute société ou le riche commerçant.

 

Les cures dents

L’idée de l‘ hygiène dentaire en utilisant une cure dent (siboku=le bâtonnet frotte dents) s‘est développée même temps que le bouddhisme à partir de 583 après J.C.

La variété

Elle comporte 3 éléments :

Le kit du ohaguro : destiné à la haute société ou le riche commerçant.

Fusayouji

Siboku : le tilleul Fusayouji : l’osier, le saule (L’écorce du saule contient l’acide salicylique. L’infusion de cette plante est utilisée comme un sédatif et un antalgique dans la thérapeutique chinoise). Tumayouji : le camphrier (un bois parfumé).

La fabrication

Cuire le bout d’un rameau de bois et l’écraser avec un marteau pour l’assouplir. Peigner ce bout avec un peigne d’aiguille metalliques pour lui donner l‘état de touffe douce. Aiguiser le manche pour l‘utiliser comme gratte langue. Les longueurs étaient dans le cas plus courant 6 Sun (1Sun=3,03cm)=environ18cm, le model plus long était 8Sun=environ 24cm. Il ne reste presque pas de cures dent bout touffu (fusayouji) de cette époque car ce sont des produits consommables à usage unique et donc jettables.

Les fabricants

Les artisans. Les démonstration en magasin par des jolies vendeuses. Les Samurais de rang peu élevé confectionnaient aussi des cure-dents comme travail d’appoint pour „arrondir leur fin de mois ». Par la suite ils ont transmis leur savoir-faire aux paysans.

Les prix

100 pièces =12mon (0,70€) 5pièces =1mon (0,06€)

Ichiyusai (1797-1861)

Les anecdotes

Les boutiques de cure-dent prennent une place incontestable en tant que commerce „de mœurs ». Pour preuve de ce succès, plusieurs vendeuses de cure-dents ont été citées dans des magazines de cette époque comme des vedettes. Une d‘elles, célèbre par sa beauté telle une „miss Edo » et devenue le modèle de l’estampe; ukiyo-e

Les guerriers qui séjournent à Edo pour une mission achetaient beaucoup de cure-dents avant de rentrer dans leur province comme souvenirs, à tel point qu‘ils n’hésitèrent pas à les utiliser aussi comme allume-feu. Des mauvaises langues disaient que c’était surtout pour visiter les filles des magasins!

 

Les dentifrices

On peut dire sans exagération que le sel fut le premier dentifrice du Japon. Avant l’époque d’Edo, on peut supposer qu’il existait d‘autres dentifrices que le sel, comme l’enveloppe du riz moulue. Mais pour le moment il n’y a aucune preuve écrite de ce produit.

C’est à l’époque d’Edo que le lavage de dents se répand dans les couches populaires. En 1625 arrive la première commercialisation du dentifrice. Un commerçant d’Edo, CHIYOJIYA Kizaemon a appris une préparation de dentifrice d‘un Coréen. (Chiyoujiya signifie en japonais „la maison du girofle »)

Les composants chimiques

La recette de CHIYOJIYA: Sa base c‘est la craie = Carbonate de calcium (de chaux) ou le talc,ajoutée à des épices tels le giroflier et le camphre de Bornéo.

Takizawa bakin (1769-1848)

La recette d’un écrivain (Takizawa Bakin). Base : la poudre de coquille de palourde, avec du sel et du riz grillé. Les célébrités culturelles, par exemple les peintres, les écrivains et les acteurs, ont aussi commercialisé leur propre marque. Et les ingrédients de leur dentifrice ont été cités dans leur tableaux et leurs livres.

Les prix des dentifrices

Par exemple en 1764-1771 (période Meiwa): Le dentifrice de luxe Kinseikou coûte130 mon = 7€28 Celui dit Sosekikou 72 mon„ = 4€03 pour une boîte de 20 sachets Enfin le Sikiteisanba 48 mon = 2€69 par boîte Le dentifrices ordinaire qu’on trouvait dans la rue ne coûtait que 8-10 mon = 0,45c – 0,56c par sachet.

Les épices utilisée pour parfumer la poudre étaient très chers à cette époque, car ces produits étaient pour la plupart importés de Chine. Par exemple vers 1688-1703 ( période Genroku), pour le camphre de Bornéo : 1g 1800 yens =13€45 et le fruit du giroflier : 1g 54 yens = 0,41€

Comme le prix des épices était très cher, si on en mélangeait plus d‘une à la poudre pour donner plus de parfum, le prix du dentifrice devenait trop cher. Alors un fabricant a trouvé une astuce : au lieu de mélanger des épices coûteuses dans la poudre, il la conservait hermétiquement dans la boîte vide des épices pour lui donner leur parfum!

A titre indicatif, à cette époque un célibataire pouvait vivre pendant un mois avec la somme de 1000 mon (l’unité monétaire d’Edo) = 7500 yens = 56€ (1mon = 0,056€)

 

La distributions et la publicité

Les lieux de culte

Les boutiques s’installent devant un temple ou une statue en pierre de bouddha qui appaise les douleurs dentaires. Avec l’autorisation de l’état (Bakufu), plusieurs dizaines de boutiques se sont alignées dans l’enceinte du temple Asakusa pour la fabrication et la vente de cure-dents, les produits d‘ ohaguro, et les dentifrices.

Le magasin de Ofuji

Les drogueries et les magasins spécialisés

Pendant la seconde partie de l’époque Edo les drogueries vendent aussi des produits dentaires. SARU-YA fondé en 1740 existe toujours à Tokyo. Cette maison vend toujours des cure-dents de qualité (?) très chers. Malheureusement il n a gardé aucune brosse ni cure-dent de l’époque Edo.

En 1759-1803 (Période Houreki) , parallèlement à la prospérité des maisons de thé, les boutiques de cure-dent gagnent leur popularité grâce aux belles vendeuses. (Les messieurs avaient besoin de se faire propres avant de rendre dans la maison de thé.)

Légende

Les marchands ambulants

Les camelots, les saltimbanques, les imitateurs de la voix, les prestidigitateurs, les jongleurs (1701), les joueurs de toupie (1726), les spécialistes en arts martiaux (1836) et les „colporteurs matinaux » (1853) se mettent à vendre aussi des produits d’hygiène dentaire.

Les bains publiques

Les dentistes

Les magasins des fournitures

Des grossistes s’installent dans les grandes villes comme Edo, Osaka et Kyoto. Dans le livre « le guide Edo » de l’époque, on trouve ainsi qu’il existait 14 grossistes connus et leurs dentifrices étaient classés selon leur qualité et leur prix. Dans certains magasins exerçaient aussi des dentistes. En 1804-1829 (Periode Bunka / Bunsei), près de 100 marques de dentifrices sont en vente…

le guide des achats à Edo

 

La publicité

Les prospectus : Les commençants engageaient des écrivains connus de cette époque pour faire connaître leurs marques de dentifrices

Hiraga Gennai un des écrivains et intellectuels de l’époque.

Les affiches : Faire inscrire le nom et l’image du dentifrice dans des ukiyo-e à coté des acteurs ou des jolies femmes.

Les livres : Les écrivains qui n’arrivaient pas vivre de la vente de leurs manuscrits créaient leur marque de dentifrice comme revenu d’appoint et il citaient le nom de ce produit dans leurs publications.

Ukiyo-e

Ukiyo-e signifie « Images du monde fluctuant » car cet art puise son inspiration dans l’univers des plaisirs. L’Ukiyo-e correspond à ce que nous appelons „estampe ».

Le mode d’emploi

A parti de la seconde moitié d’Edo, que l‘on appelait « titi-Edokko », tout le monde utilisait volontiers le dentifrice. Pour un homme qui se qualifie de « d‘homme de goût » c’était le b–a ba d’accorder plus d‘ importance au nettoyage des dents qu‘à son aspect vestimentaire pour être présentable.

Le seigneur : le matin il s’installait dans une pièce ayant vue sur le jardin, et orientée vers le sud. Sur une petite table se trouvaient les 3 sortes de produits, sel , résine de pin et dentifrice, prescrits par le médecin de cour. Il choisissait le produit selon l’humeur du jour pour nettoyer ses dents avec brosse et cure-dents. La population : le matin, en allant au bain public, il était de coutume de prendre un peu de sel dans sa paume et de se frotter les dents avec son doigt droit trempé dans ce sel.

Les anecdotes

L’utilisation du dentifrice était très courante dans la couche populaire masculine (les femmes utilisaient l‘Ohaguro), à tel point que les gens s’y référaient comme moyen de médisance contre les fils débauchés: „Celui qui dilapide son bien brosse ses dents ». La blancheur des dents révèle le fils qui vit aux dépens de ses parents

La diffusion des méthodes en provenance d’Europe et d’Amérique: 1872 ( Meiji 5)

Le 18 octobre 1872 voit la publication d‘une publicité pour un dentifrice dans les journaux quotidiens: « Dentifrice médicinal en poudre fabriqué en Allemagne ». Les brosses à dent d‘importation arrivent vers 1870 avec un manche en os d’animal ou en argent et des poils en soies de cochon ou crin de cheval. Les premières brosses à dents japonaises se nomment « Cure-dent baleine » avec un manche en fanon de baleine et brosse en crin de cheval. Beaucoup de monde utilisait encore principalement les cure-dents jusqu’à la période mi-meiji.

L’efficacité et les vertus protectrices

On trouve quelques vertues à la pratique de l’ohaguro et des recherches scientifiques ont été faites sur les bénéfices qu’il prodiguait: -Il protègeait contre la douleur et aidait à fortifier les dents. -Il assurait une protection de la protéine des dents contre les bactéries et les débris alimentaires. On dit qu’il n’y avait pas une seule carie dentaire chez la personne qui pratiquait le laquage des dents: l‘ Ohaguro protégeait donc contre les caries.

Le brossage était utile pour enlever des débris alimentaires. Est-ce-que le dentifrice était efficace ? ce n’est pas prouvé. Je n’ai pu trouver jusqu’à ce jour aucun document qui parle de l‘efficacité du dentifrice avec preuve scientifique. Un écrivain a laissé un récit : „j’ai toujours apprécié utiliser le dentifrice qui donne la sensation agréable de blancheur et douceur des dents. Arrivé à l’âge de 35, 36 ans, j’ai perdu 2 dents. Et je sentais que mes dents commençaient à bouger, donc j’ai consulté une personne ; on ne sait pas si c’était un dentiste ou un medecin, qui m’a dit que c’était à cause du dentifrice, depuis j’utilise du sel pour le brossage des dents. »

Il faut préciser que l’ésperance de vie au Japon était :
Pour la population, du 9ème au 16ème siècle (Heian, Muromachi); 15-16 ans
17ème à 18ème s. (Edo 1er partie); 20 ans
18ème à 19ème s. (Edo 2em partie); 37 ans
Actuelle; 80 ans

Pour les personnage historiques: 16ème s. (Sengoku) ; 60 ans. 17ème s.(Edo) ; 67 ans.

 

Conclusion

Pourquoi le nettoyage des dents était devenu à la mode et si populaire au Japon, à l’époque Edo? Une époque relativement stable sous la dictature de bakufu, a assurée l’essor de la culture artistique et le developpement du commerce et déja, à cette époque la puissance économique a eu une influence trés importante sur la politique .… Et la populations avait le temps de penser aux loisirs et un peu d’argent à dépenser pour son bien-être. Pourquoi se nettoyer les dents ? Le brossage des dents = respect de soi-même, respect envers le dieu Donc, c’était un souci d’éviter une dégradation de son état dentaire pour plaire aux autres et se donner un bon aspect extérieur.

À la base de la mentalité des Japonais qui attachent beaucoup d‘ importance au paraître, il était important de ne pas être en retard sur la mode et de faire comme tout le monde. Les commerçants ont bien su exploiter ce trait psyschologique des Japonais. Mais cette mode a donné aux gens l’habitude de se rincer la bouche et de se soucier de leur état bucco-dentaire.

Pour préparer cette communication, n’étant pas sur place, j’ai utilisé au maximum internet pour la consultation des documents existants. Et j’ai eu l‘ agréable surprise de découvrir que de nombreux sites japonais sont consacrés à l’histoire de l’art dentaire, destinés aux personnes non spécialistes et en utilisant des termes et un vocabulaire simples.

Les dentistes privés ont créé leur propre site pour présenter leur cabinet en faisant de la publicité, et en même temps, ils racontent l’histoire et l’évolution de ces cabinet avec des photos.

Chaque visite sur un site me donnait une autre idée pour la poursuite de mes recherche. Et c’est vraiment amusant et passionnant…

Sites trouvés sur Google Japon et Google France avec les mot clé suivant (01/03 /2005)

Références bibliographiques

HASEGAWA Masayasu. Le livre de lecture curieux (drôle) l’histoire de l’odontologie, Quintessence, Tokyo, 1993.
HASEGAWA Masayasu. L’histoire des moeurs sur les dents, Jikou, Tokyo, 1993.
SAITO Yasuhiko. L’histoire naturelle (drôle) du dent, Souei, Tokyo, 2001.

Les sites internet visités

http://db.gakken.co.jp/jiten/a/016520.htm / l’histoire du Japon
http://cleardent.co.jp / les cure-dents
http://museum.umic.ueda.nagano.jp / l’ohaguro : photo
http://okuyama-sika.jp/oha.html / l’ohaguro : image
https://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhad/actes/le-bois-et-la-culture-dentaire-japonaise
http://www.toray.co.jp / bunraku
www.kyoto-np.co.jp/…/ukiyoe/ukiyoe07.html / ukiyoé
http://jtrad.columbia.jp/jpn/b_kabuki.html / kabuki
http://www.hi.u-tokyo.ac.jp / kaikoku
http://www.tsukudo.jp/hito-bakin.html / Takizawa bakin
http://www.jman.jp / l’ohaguro
http://www.tabiken.com / Takizawa bakin
http://www.sdh.or.jp / Hiraga gennai
http://www.bunka.go.jp / Ishinho (984)
http://www.dent-kng.or.jp / Kanagawa Dent Asso
http://www.shinbishikakyokai.com / le dentifrice hyakume umekichi