Dr. Michaël LAIER
Senckenbergisches Institut d’Histoire de la Médecine
Francfort sur le Main, Allemagne
Traduction française de Marguerite ZIMMER

L’année 1900 est, pour l’histoire de l’art dentaire, celle de son institutionnalisation en tant que discipline Académique.

Voici quelques dates qui le montrent :

Au XIXe siècle : Institutionnalisation de l’Art dentaire en tant que discipline Académique.

 

Aux États-Unis, le premier centre d’enseignement académique à l’attention des dentistes fut institué à Baltimore, en 1839, par Chapin Aaron Harris (1806-1860) et par Horace H. Hayden (1769-1844). Ils assurèrent leurs premiers cours en 1840. La même année, fut créée la première organisation dentaire nationale, l’  » American Society of Dental Surgeons  » (la Société américaine de chirurgie dentaire). Un an après sa fondation, le  » Baltimore College of Dentistry  » (Collège de chirurgie dentaire de Baltimore) conféra, pour la première fois de son histoire, le titre de  » Doctor of Dental Surgery  » (D.D.S.).

Le développement d’un art dentaire académique débuta en réalité aux États-Unis vingt ans plus tôt et se poursuivit en Allemagne en 1855. Cette année là, le médecin Édouard Albrecht établissait à Berlin le premier centre indépendant d’enseignement académique de la chirurgie dentaire, la  » Public Clinic for Deseases of the Mouth  » (la clinique publique pour les maladies buccales). Quatre ans plus tard, en 1859, fut créée à Berlin la  » Central Gesellschaft Deutscher Zahnärzte  » (la Société des dentistes allemands) ; elle existe toujours sous le nom de :  » Deutsche Gesellschaft für Zahn-, Mund- und Kieferheilkunde  » (DGZMK).

Les Sociétés dentaires furent créées aux États-Unis et en Allemagne au milieu du XIXe siècle – de même que dans d’autres pays, comme la France et l’Angleterre – et ce fut le début du professionnalisme, d’une constitution, et d’une transformation de l’art dentaire en une profession académique.

J’aimerais vous montrer ce développement à travers l’histoire de la Clinique dentaire de Francfort et de la fondation de la Fédération Dentaire Internationale (FDI).

Avant de vous parler de l’histoire de la Clinique dentaire de Francfort, j’aimerais vous donner quelques informations au sujet de la situation de la communauté juive de Francfort au cours du XVIIe et du XVIIIe siècle, car la fondatrice de cette institution appartient à l’une des familles juives les plus connues de l’époque.

Portrait de
Hannah Louise de Rothschild (1850-1892).

 

Même si vous connaissez tous la famille de philanthropes qu’étaient les Rothschild, je souhaiterais vous présenter un tableau généalogique de cette famille mondialement connue.

Le tableau suivant vous présente les noms des fondateurs de la dynastie Rothschild : Mayer Amschel Rothschild avec son épouse Gutle Schnapper, qui eurent cinq filles et un nombre égal de fils de grand renom : Amschel Mayer, Salomon Mayer, Nathan Mayer, Carl (Karlmann) Mayer et Jacob (James) Mayer de Rothschild.

Les Rothschild : une famille européenne.

 

Les fils jetèrent, dans la plupart des villes européennes de cette époque, les bases du futur empire financier de la famille, à Francfort sur le Main, Vienne, Londres, Naples et Paris. Les Rothschild apportaient leur soutien financier aux classes dirigeantes européennes.

Nathan Mayer Rothschild finança, par exemple, la guerre qu’Arthur Wellesley Wellington menait contre Napoléon et, de ce fait, il joua un rôle décisif dans la victoire contre Napoléon, lors de la bataille de Waterloo en 1815. Au XIXe siècle, l’opinion générale admettait qu’il était impossible de faire la guerre en Europe contre la volonté de la Maison Rothschild et, en 1847, on attribuait la phrase suivante à la veuve de Rothschild :  » Ne vous inquiétez pas ! Il n’y aura pas de guerre. Mes fils ne la financeront pas !  »

De même, la famille Rothschild réalisait des exploits exceptionnels dans la vie civile. Les Rothschild contribuèrent substantiellement à la création des premières lignes de chemin de fer, notamment en France. C’est là, à Paris, que Jacob Mayer Rotschild déploiera son influence en finançant la construction de la Gare du Nord, de la Gare Saint-Lazare et de la Gare de Lyon.

Mais revenons aux origines de la famille Rothschild à Francfort. Le père fondateur, Mayer Amschel, qui était né exactement cinq ans avant un autre citoyen célèbre de Francfort, Johann Wolfgang Goethe, fut élevé dans de mauvaises conditions dans le ghetto juif de Francfort, la dénommée  » Judengasse « . La figure suivante vous montre le ghetto juif de Francfort, qui était séparé de la ville  » chrétienne  » actuelle par une très haute muraille et par des portes.

Ces portes étaient surveillées par des gardiens, fermées le dimanche, ainsi qu’au moment des fêtes religieuses. La plus grande communauté juive allemande vivait dans cette unique rue, à contre-cœur, isolée de fait. Au milieu du XIXe siècle, la communauté juive comptait environ 3000 âmes, pour une population globale de 32000 citadins.

Dans le ghetto juif, les ancêtres de Mayer Amschel habitaient dans une maison dénommée  » Zum roten Schild  » (à l’enseigne rouge). Le nom de  » Rothschild  » dérive du nom donné à cette maison.

Troisième et quatrième générations des Rothschild de Francfort, à savoir : Mayer Carl et Hannah Louise Rothschild.

Portrait de Mayer Carl Rothschild

 

Après le décès de son oncle, Amschel Mayer, Mayer Carl de Rothschild prit la direction de la  » Rothschild & Co Bank  » de Francfort. De son mariage avec Louise naquirent sept filles ; parmi elles, Hannah Louise, qui vivait à Francfort, vouait sa vie aux indigents. En 1890, après la mort de son père (en 1886), Hannah Louise fonda la  » Heilanstalt Carolinum  » (le Centre de soins Carolinum). Heilanstalt est un mot ancien qui désigne l’hôpital. Le nom latin  » Carolinum  » fut dédié à la mémoire de son père, Carl, et, aujourd’hui encore, les citoyens de Francfort nomment la Clinique dentaire sous sa dénomination raccourcie :  » Carolinum « . la figure suivante vous montre le nouvel édifice dans la Burgerstrasse, près de la gare de Francfort sur le Main.

Le centre de soin Carolinum

 

Inspirée du modèle d’une clinique parisienne, la  » Heilanstalt Carolinum « , qui fut à l’origine un hôpital et une clinique dentaire, se composait d’un déambulatoire médical, d’une infirmerie et d’une clinique dentaire adjacente, dont le plan avait été suggéré par un dentiste américain. Ainsi, vous pouvez vous rendre compte quelle influence énorme les médecines américaine et française ont pu exercer sur la médecine et la dentisterie allemande. Ce n’est pas le fait du seul hasard si la  » Heilanstalt Carolinum  » ressemble tant au  » College of Dental Surgery  » créé cinquante ans plus tôt à Baltimore.

La fondatrice, Hannah Louise de Rothschild, mourut quelques années plus tard, en1892, à l’âge de quarante-deux ans. Le tableau suivant montre quelles furent les dates importantes de l’histoire du  » Carolinum « . Après le décès de Hannah Louise, sa mère, Louise de Rothschild, décida de doter la fondation de manière permanente et, en 1893, le Carolinum naquit sur un plan juridique.

Bref résumé historique de Carolinum

 

En 1906, un contrat fut établi entre la Fondation Carolinum et la ville de Francfort, afin de réglementer la construction d’une clinique dentaire d’après les droits de propriété de l’hôpital de la ville de Francfort. Aux termes de ce contrat, la partie médicale de la clinique dentaire fut éradiquée. Une nouvelle priorité consistait à doter la clinique dentaire de contrôles et de soins gratuits pour tous les enfants scolarisés en école primaire et pour les indigents. En 1910, la clinique dentaire ouvrit ses portes au public. Cet édifice abritait la première clinique dentaire scolaire de Francfort. L’excellente santé financière de la Fondation Rothschild Carolinum – un million de Marks – permit de construire ce nouveau bâtiment.

Les années 1909 à 1919 furent extrêmement importantes pour l’art dentaire, car on lui accorda les mêmes statuts qu’à toutes les autres disciplines académiques allemandes.

Transformation de l’Art dentaire en Allemagne en une discipline Académique

 

En 1909, avec la mise en place de nouvelles réglementations en matière d’examens, les étudiants en art dentaire purent, pour la première fois dans l’histoire allemande, prendre une inscription pour étudier  » l’art dentaire « . Avant cette date, on leur permettait seulement de s’inscrire à la faculté de philosophie. Un décret de 1914 de l’Assurance Maladie du Reich définissait le rôle du dentiste comme étant celui d’un  » thérapeute des dents « , au service des patients de la Santé Publique Nationale. L’Université de Francfort fut créée au cours de la même année, et la Clinique Dentaire de Francfort devint un Institut Universitaire destiné à l’étude de l’art dentaire. Suite à l’introduction des lois de 1919, qui permettaient aux dentistes de prendre le titre de docteur, les praticiens de l’art dentaire furent soumis aux mêmes statuts académiques que les médecins.

C’est dans ce contexte de transformation de l’art dentaire en une discipline académique qu’il faut essayer de comprendre la raison de l’ouverture d’une nouvelle clinique dentaire à Francfort en 1910.

Nouvelle clinique dentaire Carolinum.

 

La clinique occupait le sous-sol et le rez-de-chaussée, alors que la clinique oto-rhino-laryngologique se trouvait dans les autres étages. De nos jours, la clinique oto-rhino-laryngologique occupe toujours le même bâtiment.

Basé sur un modèle mis en place dans d’autres instituts universitaires, le Carolinum fut divisé en trois départements : chirurgie, dentisterie conservatrice et prothèse. Le département d’orthodontie fut rajouté en 1920.

Nombre et type de traitements réalisés dans les trois départements

Le département de chirurgie était dirigé par le Dr. Otto Loos. De 1910 à 1918 : nombre de patients, nombre de soins, nombre d’extractions réalisées en fonction des différentes méthodes d’anesthésie.

Le département de Chirurgie dentaire

 

Le département de prothèse était dirigé par le Dr. Carl Fritsch. Pour la même période, 1910-1918 : nombre de prothèses réalisées.

  • Première ligne : nombre de prothèses en vulcanite
  • Deuxième et troisième lignes : nombre de couronnes et de bridges scellés
  • Quatrième ligne : nombre de dents utilisées
Le département de prothèse

 

Le département de dentisterie conservatrice était dirigé par le Prof. Fritz Schäffer-Stuckert. Liste des obturations réalisées. Le matériau d’obturation le plus couramment utilisé était l’amalgame. Remarquons le grand nombre de traitements canalaires.

Le département de dentisterie conservatrice

 

Le premier directeur de la clinique dentaire de Francfort

Prof Fritz Schäffer-Stuckert

 

Le Prof. Schäffer-Stuckert est né en1868 à Francfort. Il a fait ses études à Berlin et a obtenu son diplôme de chirurgie dentaire en 1889. Il s’est décidé à embrasser la carrière de chirurgien-dentiste par amour pour la fille d’un dentiste, dont le père espérait qu’elle n’épouserait qu’un chirurgien-dentiste. Après avoir créé son cabinet dentaire à Francfort, en 1891, il se rendit à New York pour deux ans afin de préparer son doctorat. (À cette époque, c’était la même chose pour beaucoup de dentistes allemands). En 1895, il se présenta à l’examen de Docteur en Chirurgie Dentaire. En Allemagne, le doctorat en chirurgie dentaire ne deviendra une réalité qu’en 1919. Après son retour des États-Unis, il éprouva la nécessité d’améliorer le niveau et la qualité de l’enseignement de ses confrères allemands. Les années suivantes, il fut très actif. Il se dépensa au sein des associations dentaires et présenta des communications au cours des réunions consacrées à la formation continue des dentistes, à la fois dans le domaine de la radiologie et dans celui des méthodes modernes d’anesthésie. Finalement, en 1904, au cours du 4e Congrès Dentaire International de Saint-Louis, après avoir été élu Secrétaire-adjoint, le Dr. Schäffer-Stuckert fut nommé Secrétaire Général de la FDI, au cours du Congrès de Berlin en 1909.

Bref historique de la FDI et travaux du Dr. Schäffer-Stuckert au sein de la FDI.

 

La fondation de la Fédération Dentaire Internationale doit être comprise comme le point final d’un processus d’institutionnalisation réalisé dans le domaine dentaire à la fin du XIXe siècle. La personnalité prééminente de ce processus était celle du doyen de l’École dentaire de Paris : le Dr. Charles Godon. Il a organisé le Premier Congrès Dentaire International et fut responsable de la création de la FDI, le 15 Août 1900, à l’École Dentaire de Paris. Les membres du premier Conseil exécutif de la FDI s’engageaient à atteindre les objectifs suivants :

  • ils représenteront la profession dentaire sans préjugés nationaux ;
  • ils décideront de la date et du lieu du prochain congrès dentaire international ;
  • les frais seraient équitablement partagés entre les membres ;
  • ils choisiront dix-sept de leurs confrères pour former le Premier Comité d’Enseignement de la Chirurgie dentaire.

Le dernier point, la formation des dentistes, revêtait une signification particulièrement importante, car les différences du point de vue des nationalités étaient impressionnantes.

Les congrès suivants de la FDI eurent lieu à Cambridge (Grande-Bretagne) en 1901, à Stockholm en 1902, et à Madrid en 1903. Le quatrième Congrès Dentaire International de Saint-Louis, où Willoughby Dayton Miller succéda à Charles Godon comme Président, mit fin à la période de la fondation de la FDI.

Bref historique de la Fédération Dentaire Internationale

 

Comme mentionné précédemment, Schäffer-Stuckert – et là, j’aimerais fermer la parenthèse consacrée à la clinique dentaire de Francfort – fut nommé Secrétaire-adjoint à Saint-Louis en 1904. Ici commença son exceptionnelle carrière comme leader des dentistes allemands au sein de la FDI, carrière qui atteignit son apogée lorsque Schäffer-Stuckert fut nommé Secrétaire Général de la FDI en 1909, au cours du Ve Congrès Dentaire International de Berlin.

Prof. Fritz Schäffer-Stuckert, D.D.S.

 

Schäffer-Stuckert, qui était membre honoraire de la Société Odontotechnique de Paris, de l’Association générale des Dentistes de France et de la British Dental Association, fut nommé Directeur de la Clinique Dentaire de Francfort en 1909. En 1914, il fut nommé pour un poste d’enseignement spécialisé à l’Université nouvellement créée à Francfort. Schäffer-Stuckert est mort en 1938. Il avait pris sa retraite en 1917.

Après le départ de Schäffer-Stuckert, en 1917, les années suivantes furent une épreuve d’endurance pour la Fondation Carolinum, à cause des conditions économiques particulièrement difficiles de la Première Guerre Mondiale.

Brève histoire de Carolinum

 

La Fondation était au bord de la faillite financière. Les sauveteurs de l’heure furent la famille Rothschild. Les sœurs de Hannah Louise de Rothschild firent un don de 70.000 Marks en 1920, et de 400.000 Marks en 1921. Pour l’instant, la survie de la Fondation juive était garantie, et cela jusqu’à la prise du pouvoir par le parti national socialiste, en 1933. Les activités de la Clinique Dentaire de Francfort purent même être élargies.

En 1920, un département d’orthodontie a été ajouté à la clinique dentaire. Le Dr. Peter Paul Kranz fut chargé du premier poste allemand d’enseignement spécialisé de l’orthodontie.

En 1929 et 1930, le bâtiment de la clinique avait dû être agrandi à cause du manque de place. Quoique la clinique ait été prévue initialement pour accueillir 20 étudiants, il y avait, en 1928, environ 96 immatriculations d’étudiants. Une centaine de patients furent soignés journellement.

En 1933, il y avait 200 étudiants en chirurgie dentaire, répartis entre les quatre départements de la clinique dentaire. Quatre professeurs et 16 assistants assuraient l’enseignement.

La survie de la Fondation juive sous le régime National Socialiste

La Fondation juive sous le régime National Socialiste

 

Lorsque les nazis prirent le pouvoir, en janvier 1933, les collègues juifs subirent une véritable discrimination et furent persécutés. Le successeur de Fritz Schäffer-Stuckert, comme Directeur du département de dentisterie conservatrice, était le Prof. Erich Feiler. De par ses racines juives, Feiler fut contraint de quitter l’Allemagne et d’émigrer à Londres en 1934. Erich Feiler partagea le même destin qu’approximativement un tiers de ses confrères et enseignants de l’Université de Francfort. L’Université de Francfort était une institution basée sur des fonds privés, en majeure partie sponsorisée par des juifs de Francfort. C’était donc une des universités les plus modernes et les plus libérales du Reich allemand. Pour les National Socialistes, c’était le dénommé  » Jewish-Liberal Nest  » (le nid libéral des Juifs).

Au cours des années suivantes, la Fondation Juive Carolinum eut à subir une discrimination, qui fut de plus en plus importante. En 1936, par exemple, le portrait de Rothschild dut être enlevé. Puis, en 1939, toutes les fondations juives furent contraintes de se regrouper sous une seule entité, la  » Jüdische Reich’s Gesellschaft  » (l‘Association des Juifs du Reich). En 1943, la susdite association fut obligée d’abandonner ses biens au profit du dictateur nazi. À Francfort, cet acte de confiscation comprenait plus de cinquante organisations à but non lucratif, d’un capital de plus de huit millions de Marks. Ces organisations englobaient la plupart des autres grandes fondations de la famille Rothschild, à l’exception de la Fondation Carolinum.

En 1939, le nom de la famille juive philanthropique des Rothschild fut rayée des actes de la Fondation, mais le nom  » Carolinum  » obtint, après de longues discussions, l’autorisation d’être préservé. Néanmoins, non seulement le nom  » Carolinum  » survécut à la folie nazie, mais également la santé financière de la fondation. Après de difficiles négociations, la Fondation Carolinum conserva ses statuts, à la fois comme sponsor de l’Institut Dentaire de l’Université de Francfort, et comme propriétaire du bâtiment. C’était probablement le fait d’une tactique de négociation sage, menée par le directoire de la Carolinum, qui empêcha la dissolution de la fondation juive.

En 1946, l’enseignement continua à la Carolinum. Aujourd’hui, la Carolinum de Francfort est une clinique dentaire moderne et spacieuse, comme celles qu’on peut voir dans les grandes villes.Tout cela a débuté avec le fondateur d’une grande famille, dont vous pouvez voir ici la pierre tombale. La tombe de Mayer Amschel Rothschild fut découverte après la deuxième guerre mondiale, cachée derrière les ruines du cimetière juif de Francfort.

Pierre tombale de Mayer Amschel Rothschild

Bibliographie

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Elon, Amos (1996) Der erste Rothschild. Biographie eines Frankfurter Juden.
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Heuberger, Georg (Hrsg.) (1994b) Die Rothschilds. Beiträge zur Geschichte einer europäischen Familie.
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Diss. med. dent. Frankfurt am Main

Windecker, Dieter (1990) 100 Jahre Freiherr Carl von Rothschild’sche Stiftung Carolinum. Die Geschichte der Stiftung und die Entwicklung der Zahnklinik an der Johann Wolfgang Goethe-Universität zu Frankfurt am Main.
Berlin: Quintessenz Verlag