Livre II
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Index des caractères typographiques de la deuxième planche des muscles

La deuxième planche est exactement la même que la première, en ce qui concerne la dissection ; la figure est tournée sur le côté et montre les mêmes muscles que la précédente, avec les parties osseuses saillantes superficiellement et pour ainsi dire démunies de chair. Comme cette planche mérite un examen approfondi, je vais indexer chaque muscle individuellement avec une seule lettre, comme dans la figure précédente. Comme toute la face et la tête sont presque entièrement osseuses, elles ne porteront pas de lettres, sinon en très petit nombre.

AMuscle temporal. Tout ce qui se trouve au-dessus du demi-cercle qui circonscrit l'origine du muscle temporal est totalement dépourvu de chair ; mais en observant très soigneusement chacune de ces parties séparément, on pourrait ajouter que l'os frontal n'est pas dépourvu de chair à l'état naturel[18], mais qu'il est recouvert d'une fine structure musculeuse, que nous avons réséquée en même temps que la peau du front et toute la membrane charnue.
BOs jugal [zygoma]. Le foramen qui se présente à la terminaison de cet os est le conduitauditif.
CMuscle appelé masseter et mansorius[19], servant à la mastication.
DMuscle servant aux mouvements des joues [m. buccinateur], originaire d’une mâchoire et se terminant sur l'autre[20].
EMuscle [m. mylo-hyoïdien][21]issu de la mandibule sur le côté gauche et se portant à l'os hyoïde.
FMuscle [m. sterno-hyoïdien] issu de l'os de la poitrine [sternum] et inséré sur l'os hyoïde.
GMuscle [m. sterno-thyroïdien] situé sur le côté gauche, originaire du haut du sternum et s'insérant sur le bas du cartilage en forme de bouclier [cartilage thyroïdien]. Bien qu'il soit dissimulé sous le muscle annoté F, on peut le voir en vue latérale.
H,HMuscle [m. omo-hyoïdien] allant du bord supérieur [ou bord cervical] de la scapula en direction de l'os hyoïde ; lorsqu'on a soigneusement enlevé la graisse et la jugulaire externe de cet endroit, on peut voir ce muscle près du H inférieur. Le H supérieur indique également les petites glandes situées à la base de l'oreille [ganglions lymphatiques parotidiens superficiels].
IMuscle [m. sterno-cleido-mastoïdien] prenant son origine de l'os de la poitrine [sternum] et de la clavicule, et s'insérant sur le processus mamillaire [mastoïde] de l'os occipital.
K,LDeuxième muscle moteur de la scapula [m. trapèze]. K note sa partie supérieure qui tire la scapula vers le haut ; L sa partie inférieure qui abaisse la scapula. À droite du L, se présente aussi une portion du muscle droit, mais on verra beaucoup mieux ce muscle sur les deux côtés [du corps] aux lettres Γ et Δ dans la neuvième planche des muscles.
MMuscle qui porte le bras vers le haut [m. deltoïde]. Il sera plus précisément indiqué par Ξ dans la quatrième planche et par Δ dans la dixième. J'ai voulu le montrer ici, afin qu'on ne croie pas d'après ce dessin vrai et complet de ce muscle pourvu de nombreuses impressions[22]qu’il constitue plusieurs muscles. Cependant, comme ces impressions (comme n’importe quel autre muscle) risquent de tromper des sculpteurs et des peintres même habiles, je voudrais qu'on leur prête la plus grande attention non seulement ici, mais aussi sur tout le côté externe [latéral] du bras, où elles se trouvent à tort le long du muscle que nous allons marquer N, pour ainsi dire vers la face externe de l'avant-bras.
N, NParmi les caractères suivants, vous en verrez plusieurs placés sur les deux bras, mais vous concentrerez votre attention uniquement sur ceux placés sur le bras gauche, tant que je n'aurai pas signalé ceux du bras droit. N indique donc le muscle fléchisseur postérieur de l'avant-bras [m. brachial], qui, chez les vivants, semble avoir son origine plus haut que l'insertion du muscle portant le bras vers le haut qu'elle n’est en réalité. Bien que ce muscle ne commence pas beaucoup plus bas, il faut avertir les peintres qu'il est [dessiné ici] peut-être un peu plus haut qu'il ne convient[23]
OMuscle extenseur [m. vaste latéral] de l'avant-bras, qui naît du col de la tête de l'humérus.
PAutre muscle extenseur de l'avant-bras [long chef du triceps brachial], dont l'origine est le bord inférieur de la scapula.
QÀ cet endroit, les deux muscles extenseurs de l'avant-bras mentionnés ci-dessus se réunissent en un seul [m. triceps brachial] et cessent de montrer l'image de deux muscles. Le fait qu'ils soient ici plus saillants que sur le reste de leur trajet est dû à leur partie très charnue et au troisième muscle extenseur de l'avant-bras, ici dissimulé sous les deux précédents, qui prend son origine de l'humérus ou os du bras [m. triceps brachial, chef médial] ; il sera indiqué par X dans la douzième figure, mais par d dans la treizième.
RLes muscles moteurs de l'extension de l'avant-bras [m. triceps] s'implantent ici sur le processus postérieur de l'ulna [olecranon], tout comme les ligaments de l'articulation ; ces muscles envoient la partie nerveuse de leur insertion dans cette région triangulaire, qui est une partie de l'ulna dépourvue de chair.
SMuscle issu de l'humérus, qui s'insère sur le processus inférieur [distal] du radius et conduit le radius en supination [m. brachio-radial].
TMuscle extenseur du poignet par un tendon bifide [m. long et court radial extenseur du carpe].
×C'est-à-dire chez le vivant.
×Le terme de masseter est la dénomination anatomique moderne. Le latin mansorius est une création néo-latine, dérivée de mandere (mâcher), qui n’a pas laissé de traces.
×Le muscle joint le maxillaire à la mandibule.
×Il est perdu dans les hachures d'ombre.
×Terme d'anatomie. Enfoncements de la surface des os ou des muscles ayant la même apparence que s'ils résultaient d'une pression venue de l'extérieur. Cf. Chapitre III de ce même livre de la Fabrique.
×Critique judicieuse de Vésale.