Livre II
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∫ marque celui qui étend le plus l’index, le médius et l’annulaire [m. extenseur des doigts].
tMuscle adducteur du pouce vers l’index.
Σ,u,x Deuxième muscle moteur de la cuisse [m. moyen fessier], dont le début, marqué u et x, a une forme plus ou moins semi-circulaire ; mais u devrait être prolongé vers l’avant si [la figure sur] cette planche était plus tournée sur le côté.
yy indique l’insertion de ce muscle, comme u, x et y circonscrivent tout le muscle.
αGrand processus ou processus latéral de la cuisse [grand trochanter].
βQuatrième muscle moteur de la cuisse [m. piriforme].
γLigament s’étendant depuis le processus transverse de la cinquième vertèbre du sacrum en direction du processus effilé de l’os de la hanche [épine sciatique de l'ischium]
δLigament s’étendant depuis la partie susdite du sacrum et s’insérant sur la partie postérieure et supérieure de l’appendice de l’os de la hanche.
εDixième muscle moteur de la cuisse [m. obturateur interne], rabattu en arrière depuis la partie postérieure de l’os pubis, il montre pour ainsi dire un autre muscle s’étendant au-dessus et en-dessous de lui.
ζPuisque cette région sera également visible dans la planche suivante, nous n’avons pas enlevé ici le plus volumineux de tous les nerfs du corps [nerf sciatique ou ischiatique]. C’est celui que nous compterons comme le quatrième nerf gagnant la cuisse, et que nous indiquerons par le chiffre 71 sur la deuxième et la troisième figures qui précèdent le onzième chapitre du quatrième livre[80]. J’ai considéré qu’il fallait prêter une grande attention au trajet et à la distribution de ce nerf le long duquel une humeur s’écoule depuis la cavité crânienne, par le foramen [canal] vertébral qui transmet la mœlle spinale, jusqu'aux pieds ; certains comparent cette humeur à de l'eau tiède, d'autres à de l’eau froide et ils la sentent couler dans la jambe. Mais je pense qu’il faut prêter une attention d’autant plus grande à la distribution de ce nerf que dans ma génération j’ai très souvent observé d’innombrables affections[81]dues à l’écoulement des humeurs vers ce nerf.
ηVous voyez le même nerf marqué η dans le poplité, bien que η indique plus particulièrement la plus grande partie de ce nerf qui envoie un très grand nombre de branches dans beaucoup de régions, et dont la branche principale gagne la plante du pied, entre le talon et la malléole médiale.
θ θ indexe la plus petite branche de ce nerf [nerf fibulaire commun] à l’endroit où il se sépare en deux dans le mollet : la plus grande partie de cette branche est distribuée dans les muscles logés sur le côté et à l’avant du tibia ; et, par Hercule, ils méritent la même attention que tout autre nerf du corps, pour l'unique raison que c’est souvent à cet endroit qu’on applique des médicaments caustiques aux malades. Outre le fait que les médecins pourront apprendre ainsi le lieu précis où les apposer, ils seront très heureux aussi de pouvoir apprécier comment l’ulcère brûlé par la force de ces médicaments purge l’humeur coulant le long de ce nerf. En effet, si on brûle l’ulcère près de la branche de ce nerf marquée θ, un peu plus bas que l’appendice supérieur de la fibula, le nerf ne peut être touché. Et je pourrais certainement ajouter beaucoup d’autres choses de ce genre à mon discours, si je ne jugeais pas ridicule de mélanger les autres parties de la médecine avec cette Anatomie, ou si je ne n’étais pas décidé à publier en temps opportun d’autres choses de ce genre en « creusant mon sillon » comme j’ai commencé. Si j’ai fait une digression ici, c’est à cause de [l'importance] de ce nerf, et surtout parce que [sans cela] il serait resté un espace vide avant la onzième planche.
κ,κUn κ se trouve sur les deux cuisses, indexant le premier muscle moteur de la cuisse [m. grand fessier] ; sur la cuisse gauche, le muscle est entier et retourné, et ne tient plus au corps que par son insertion ;
λdans la cuisse droite, seule la plus forte insertion est restée en place, mais là où vous voyez un λ, son insertion est faible, à la manière d’une membrane.
μSeptième muscle moteur de la jambe [m. vaste latéral du quadriceps], recouvert sur une petite distance par le tendon membraneux du sixième muscle.
Φ,ν,ξTroisième muscle moteur de la jambe [m. semi-tendineux] ; ν marque sa tête, ξ l’endroit d'où sort le premier tendon. La troisième planche des muscles montrait son insertion au chiffre 3.
ΨQuatrième muscle moteur de la jambe [m. biceps fémoral].
ϖ,ϖCinquième muscle moteur de la jambe [m. semi-membraneux].
ρPartie du cinquième muscle moteur de la cuisse [m. grand adducteur].
ςDeuxième muscle moteur de la jambe [m. gracile][82].
τPortion du huitième muscle moteur de la jambe [m. vaste médial] ; le premier muscle [sartorius] a déjà été enlevé, sinon, il aurait été visible ici. Comme les autres muscles de la jambe et du pied sont les mêmes que ceux de la planche précédente et de la douzième planche, nous les indexerons pour la première fois sur cette douzième planche.
×Il s’agit du nerf sciatique ou ischiatique, bien indiqué par le chiffre 71 à gauche sur le schéma complet des nerfs page 456, mais par le chiffre 72 à droite de l’image page 457. Ce nerf est la branche terminale du plexus sacré, il reçoit ses fibres du tronc lombo-sacral et des branches antérieures des trois premiers nerfs spinaux sacrés.
×Le terme latin est ici affectus et pas morbus. Le fait que les patients sentent cette humeur « couler » dans la jambe depuis la moelle cérébrale et spinale pourrait être interprété comme l'expression d'une paresthésie de ce nerf sensitif et moteur.
×Le muscle est peu visible si on n'agrandit pas l'image.