des muscles moteurs de la mandibule[185]. Un os unique, la patellauu k planche VIII, est attaché au tendon extrêmement robuste qui aide à l'extension de la jambe. De même le tendonxx X dans la fig. 2, planche XV qui s'étire à partir du tibia, passant entre la fibula et le calcanéum et sous l'os cuboïde, avant de s'insérer sur l'os du métatarse soutenant l'hallux, s'élargit à l'endroit où il tourne sous cet os et devient aussi dur qu'un os ou qu'un cartilage très dur. En revanche un seul muscle peut émettre plusieurs tendons, les émettant pour ainsi dire séparément comme s'ils provenaient de plusieurs branches charnues séparées de son ventre, comme les tendonsyy Θ planche V, Ξ planche VI logés dans l'avant-bras qui sont des auxiliaires de la flexion des quatre doigts[186]. D'autre émettent un seul tendon qui se divise ensuite en plusieurs tendons, par exemple le tendonaa Ξ et θ planche XIV du muscle originaire du tibia qui, dans la plante du pied, allonge des tendons aux trois phalanges des quatre orteils[187]; ou encore celuibb Λ planche XI qui s'insère sur les os du métacarpe par un tendon bicornu et qui aide à l'extension du poignet [tendon du m. long extenseur du carpe radial]cc z planche 9. Celui que l'on pense être le tendon extenseur de l'index, du médius et de l'annulaire [tendon du m. extenseur des doigts] se trouve à mi-chemin de ces deux extrêmes. En effet ce muscle ne produit pas plusieurs tendons, et son unique tendon ne se divise pas en plusieurs tendons, mais il tient le milieu entre ceux déjà décrits. D'un autre côté, plusieurs muscles ne forment qu'un seul tendon : par exemple les trois très grands muscles du mollet n'insèrent qu'un seul tendonee c, d, e planche XIII sur le calcanéum ; les muscles extenseurs de l'avant-bras se réunissent en un seul tendondd n, o, q planche XIV et forment en même temps une seule insertion ; et les trois plus grands muscles extenseurs de la jambe se réunissent aussi en un seul tendonff g, h, i et k planche VIII auquel est attachée la patella, comme nous l'avons dit. Mais je dois encore ajouter quelques mots au sujet du nombre de muscles et de leur union. Si quelque chose a été oublié dans les différences entre les muscles, je l'expliquerai au cours de ce livre, lorsque je traiterai chaque muscle séparément.[Différenciation] par l'opposition mutuelle des muscles dans leur fonction, Il peut arriver que certains muscles en rencontrent d'autres qui s'opposent à leurs mouvements, par exemple aux muscles fléchisseurs des doigts s'opposent les muscles extenseurs des mêmes doigts. De même les muscles qui inclinent la tête en avant ont des muscles opposés qui la relèvent en arrière. Certains muscles ne rencontrent pas d'opposition à leurs mouvements, par exemple aucun muscle dans les testiculesgg Ψ dans la fig. 22, livre V ne s'oppose à ceux qui les tirent vers le bas. Les muscles qui relèvent l'anushh B, C dans la fig. du chap. 51 n'ont pas d'opposition provenant de muscles qui le tireraient vers le bas. Même chose pour les muscles circulaires qui entourent la terminaison du rectum et le col de la vessie, et pour ceux que nous avons découverts et quiii K dans les fig. 2, 3, 4, du chap. 21 font mouvoir l'opercule du larynx appelée epiglottis par les Grec en haut et en avant : aucun de ces muscles n'a de muscle associé s'opposant à leurs mouvements.[Différenciation] par la fonction On peut encore différencier les muscles à partir de leur fonction[188], puisque les uns sont utiles aux mouvements rectilignes [dans l'axe], par exemple les muscles extenseurs des doigts et des orteils. D'autres servent aux mouvements obliques[189], par exemple tous les muscles moteurs du radius. D'autres sont utiles aux deux mouvements, comme le muscle [m. sterno-cleido-mastoïdien]kk Θ planche IV originaire du sternum et de la clavicule qui s'insère sur le processus mastoïde de l'os occipital : lorsque le muscle se contracte sur le côté droit en même temps que son symétrique sur le côté gauche, il sert à fléchir la tête dans un plan vertical, mais si seul le muscle sur le côté droit se contracte alors que son symétrique gauche reste au repos, la tête tourne vers la gauche et en avant.

Je pense que le précédent chapitre concernant les différences entre les muscles a montré assez clairement qu'il est très difficile d'explorer le nombre des muscles et de déterminer une fois pour toutes combien ils sont dans le corps entier, non pas qu'il soit totalement impossible de les compter, mais parce que chacun aurait une opinion différente, sans être pour autant absurde, au sujet du nombre de muscles.Pour les uns le nombre de muscles dépend des fibres En effet l'un dira que le muscle qui amène le bras sur la poitrine [muscle grand pectoral]aa Δ planches III et IV compte pour un muscle, parce qu'il est partout continu et contigu à lui-même. Mais d'autres soutiendront qu'il devrait être compté comme deux muscles parce que ses fibres n'ont pas toutes la même direction et que le muscle produit donc des mouvements opposés. En effet la clavicule et la région du milieu du sternum proche de la clavicule fournissent le début d'une partie de ce muscle qui envoie ses fibres vers le bas, obliquement, en direction de l'insertion de ce muscle sur le bras, et tire ainsi le bras sur la poitrine vers le haut, c'est-à-dire en direction de la gorge et de la clavicule. Mais la partie inférieure de ce muscle, originaire du reste du sternum et de plusieurs cartilages des côtes, dirige ses fibres vers le haut, obliquement, en direction du bras, et conduit le bras vers la région inférieure de la poitrine. Mais par l'action combinée des deux parties du muscle, le bras est amené au milieu de la poitrine. Des muscles ont donc une continuité, et sont délimités comme étant une seule unité, sans qu'ils soient séparés comme les doigts de la main, mais en même temps leurs fibres vont dans différentes directions, et à partir d'un large début ils accomplissent plus d'une action : à ce schéma on pourrait rapporter non seulement le muscle que nous venons de mentionner, mais également celui que je compterai comme le deuxième muscle moteur de la scapula [m. trapèze]bb Γ , Δ planche IX : bien que continu, il tire la scapula vers le haut en direction de l'occiput par l'une de ses parties, et en arrière et en bas en direction du rachis par sa partie inférieure, mais il tire la scapula en ligne droite en arrière par sa partie du milieu, c'est-à-dire là où les deux autres se réunissent. Les fibres de ce muscle qui sont visibles au-dessus de l'épine de la scapula se portent en-dehors et en bas ; celles