Livre II
249

sont tendues ou relaxes. Ensuite pousser la mandibule latéralement est le travail des masséters et des muscles cachés dans la bouche. En effet, quand seuls le masséter du côté droit et le muscle caché dans la bouche sur le côté gauche du corps se contractent, la mandibule est mue vers la droite. Mais quand le masséter du côté gauche et le muscle caché dans la bouche sur le côté droit se contractent en même temps, la mandibule est portée à gauche. Rien n’est aussi facile que la reconnaissance de ces fonctions au cours de la dissection elle-même, et une fois avertis, vous les retrouverez facilement.Le muscle abaissant la mandibule, soit le 4e muscle symétrique, ou les 7e et 8e muscles au total Il reste à expliquer deux musclescc H, I dans la planche V ; O, planche IV ; I, planche VI ; * planche XI
d i dans les fig. 3, 4, 5, chap. 6, livre I
[m. digastriques], un de chaque côté du corps : ils sont longs et fins, et tirent leur origine des processus proéminentsd des os temporaux, en forme de stylet pour écrire [processus styloïdes]. Dès qu'ils en sortent par une tête membraneuse et assez large, ils deviennent immédiatement charnus et ronds, et s'avancent vers l'avant de la mâchoire, là où se trouve la pointe du menton, et s'attachent à sa partieee H dans la fig. 2, chap. 10, livre I interne ; le muscle du côté droit s'unit ici à celui du côté gauche, à son insertion dans la partie de la mandibule où la mâchoire est rendue âpre, au bénéfice de ces muscles, et où elle présente de petits processus proéminents, de taille inégale. Quand ces muscles se contractent, ils ouvrent la bouche, de la même manière que ceux décrits jusqu'ici la ferment. En outre, chacun des muscles symétriques ouvrant la bouche a quelque chose de particulier qu'aucun autre muscle du corps ne possède, sauf un seulff R, S, planche V que j'attribuerai à l'os hyoïde, contre la leçon de Galien. En effet, au milieu de leur trajetgg Les ventres de ces muscles sont marqués H et I dans la planche V, la partie « nerveuse » se trouve entre ces deux ventres qui se mesure de leur sortie à leur insertion [de terminaison], ces muscles cessent d'être charnus et deviennent nerveux et exsangues, comme un tendon ou un ligament qui n’a jamais été nourri par des fibres charnues, ou comme si l’on disait que chacun de ces muscles est gonflé de deux ventres, entre lesquels on verrait une espèce de tendon. Mais ce n’est pas à tort ni par paresse que la Nature s'est écartée ici de la construction habituelle des muscles et elle mérite vos louanges. En effet, la région propre à l'origine de ces muscles ne devait pas être derrière les oreilles, près de la base de la tête, d'où ils sortent aujourd'hui des processus styloïdes, mais bien à l'avant du cou ; ainsi chacun des muscles aurait poussé la mâchoire vers le bas selon une ligne verticale depuis son origine. Mais s'ils avaient été produits au même endroit par les vertèbres cervicales, eux-mêmes auraient été très comprimés et ils auraient comprimé toutes les autres parties placées au même endroit ; car dans aucune autre partie du corps, on ne trouverait une si grande concentration d'organes (dont aucun ne pourrait être utilement placé ailleurs) dans un espace aussi petit qu'ici, dans la gorge. Ni l'œsophage, ni le larynx et encore moins les muscles qui leur sont adjacents, ni les veines, les artères, les nerfs ou les glandes préposées à la distribution des vaisseaux, aidant à rendre le larynx humain humide, ni quoi que ce soit ici dans l’espace de la mandibule, ne pourrait être déplacé sans dommage, sauf en imagination. C'est donc une raison pour que les muscles qui vont abaisser la mandibule soient originaires non pas des vertèbres cervicales, mais de ces longs processus en forme de stylet ou de crête de coq[272]. Et à l'endroit qui était le plus rempli d'organes, ces muscles sont à juste titre devenus moins charnus et montrent dans leur milieu une partie semblable à un tendon. S'ils avaient été plus épais dans cette partie resserrée de la gorge, l'étroitesse du lieu aurait gêné leur passage ; mais s'ils avaient été partout aussi fins qu’ici, ils auraient été trop faibles, car il ne peut y avoir de muscle s'il n'y a pas de chair autour des fibres ; mais s'ils avaient eu cette chair et avaient excédé la dimension d'un tendon, pourrait-on imaginer quelque chose de plus débile que de guider leur course sur une si grande distance et à travers tant de dangers ? Aussi, puisque dans ces passages étroits, ils devaient être à la fois résistants et fins, la Nature, à bon droit, leur a enlevé toute la partie qui aurait dû être charnue à cet endroit et a produit seulement des tendons dénudés de chair. Mais dès qu'ils se trouvent hors du passage étroit, ils redeviennent progressivement charnus et et forment un ventre spécifique aux muscles, comme celui qu’ils avaient précédemment près de leur origine.

Chapitre XVI. Dissection des muscles moteurs de la mandibule

Dissection du muscle temporal Pour réaliser correctement une dissection des muscles moteurs de la mandibule, commencez par celle du muscleaa Γ dans la planche IV temporal. Après avoir incliné la tête sur un des côtés, prenez un grand couteau que vous vous serez procuré en vue de cette dissection, ainsi qu’un maillet, et coupez le zygomabb comme dans la planche V à C entre B et D près de l'oreille et des joues, puis avec un scalpel très effilé, détachez-le entièrement du muscle temporal qui le protège comme un rempart, et du masséter auquel il procure une origine, et examinez attentivement la connexion du muscle temporal avec cet os ainsi que l’origine du masséter. Après avoir enlevé le zygoma, coupez de toute part avec un rasoir ou un couteau le début du muscle temporal -dont la tête a une forme semi-circulaire sur toute sa longueur, comme cela a été dit- adjacent à l'os, jusqu'à ce que vous ayez détaché tout le muscle des os du crâne et du maxillaire.

×Processus styloïde.