Livre II
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S,TSinus du deuxième cartilage, indiqué par S dans la huitième et la neuvième figures, auquel est attaché le processus inférieur du premier cartilage, marqué T dans la huitième et la neuvième figures.
VMuscle placé à la base du troisième cartilage. La sixième figure représente le muscle sur les deux côtés du corps, la septième celui situé sur le côté droit et une portion de celui à gauche, le huitième celui à droite également.
XDans la neuvième figure est indiqué le sinus dans lequel est logé le muscle qui occupe la base du troisième cartilage sur un des côtés du corps, et qui a déjà été marqué par V.
a,b.Muscle provenant de toute la longueur du premier cartilage et s’insérant sur le troisième cartilage, c’est-à-dire le muscle reliant le premier cartilage au troisième. La dixième figure montre le muscle situé sur le coté droit et marqué a, et celui à gauche, marqué b, après ablation du premier cartilage. Mais la septième, huitième et neuvième figures montrent le muscle entier à droite, marqué a, et la partie supérieure du muscle à gauche que j’ai donc également marquée b dans ces figures.
cPartie supérieure de la lingula ou fente au milieu du larynx, visible dans la dixième[305]figure.
dPartie inférieure de la lingula, que nous avons représentée plus ouverte dans la treizième figure que dans la douzième[306].
e,eDeux sinus, un sur le côté droit, l’autre à gauche sont visibles lorsque la lingula est fermée, situés dans sa partie inférieure, sur les côtés, dans la douzième et la treizième figures.
fCal apparent au milieu de la lingula, là où elle est le plus fermée, dans la treizième figure.
gPour que l’absence de lettres sur les cartilages eux-mêmes ne soit pas une cause d’obscurité, je vais également les marquer ; g indique le premier cartilage présentant sa face antérieure, dans les figures 1, puis 2, 4, 5, 12 et 13.
hPremier cartilage, présentant sa face postérieure dans la troisième figure et dans les figures 6, 7, 8 et 9.
iDeuxième cartilage visible sur sa face antérieure, dans la première figure et dans les figures 2, 4, 5, 7, 8, 9, 10, 12, 13.
kDeuxième cartilage visible sur sa face postérieure, dans la sixième figure et dans les figures 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13.
lTroisième cartilage ; on le trouve dans la deuxième figure, et dans les figures 3, 6, 7, 8, 9, 10 et 11.

J’ai décrit les trois cartilages du larynxaa voir les fig. du chap. 38, livre I dans le Livre précédent[307], en comptant le troisième cartilage [cartilage aryténoïdien] comme un seul, même s’il est doublebb R, S dans les fig. 9, 10, 11, chap. 38, livre I afin de ne pas apporter de confusion dans les préceptes des autres professeurs d’anatomie. J’ai aussi rapporté qu’au-dessus de ces cartilages se trouve un corps semblablement cartilagineux, mais également composé d’une substance grasse et membraneuse, qui est appelé « épiglotte ».cc en entier dans les fig. 12 et 13, chap. 38, livre I
d Visible dans les fig. 11, 12 et 13
En même temps, j’ai rappelé que la « glotte »d, qui est un corps ou plutôt une partie du larynx, est placée au milieu du larynx et qu’elle ressemble tout-à-fait à la rimula ou fente de la langue qui permet de souffler dans une flûte. Je vais maintenant expliquer les muscles de ces cartilages, en réservant la description de leurs nerfsee m, n, ϖ , g dans la fig. 2, chap. 2, livre IV pour le quatrième Livre[308].Il y a douze muscles intrinsèques du larynx, six en commun, deux appartenant à l’opercule. Livre de l’ Utilité des parties Puisque le larynx a été construit avec plusieurs cartilages, de telle sorte qu’il puisse s’ouvrir et se fermer en temps opportun, et parce qu’il est nécessaire que nous puissions le mouvoir volontairement et par notre propre impulsion en vue de retenir notre souffle ou pour émettre des sons, c’est à bon droit que la Nature l’a pourvu de muscles pour mouvoir ces cartilages, parmi lesquels certains sont propres au larynx et d’autres sont en commun avec d’autres parties. Le larynx humain a douze musclesff Ils seront indiqués individuellement ci-dessous qui lui sont propres ; quatre d’entre eux relient le premier cartilage, que nous appelons thyroïde, au deuxième, qui n’a pas de nom [cartilage cricoïdien] ; quatre relient le deuxième cartilage au troisième [cartilage aryténoïdien], deux unissent le troisième au premier et deux sont placés à la base du troisième cartilage, à l’endroit où il est articulé avec le deuxième. Galien a énuméré huit muscles qui sont en commun mais il n’a expliqué que les six joints seulement au cartilage thyroïde et pas les deux autres[309]. Pour ma part, en plus de ces six muscles, j’en ai observé deux autres, qui sont joints non pas au cartilage thyroïde, mais à l’opercule même [épiglotte] du larynx ; c’est la raison pour laquelle ils ne peuvent pas être comptés parmi les muscles que Galien considère comme communs. De quelle sorte sont ces muscles, je vais l'expliquer dans l’ordre, en même temps que tous les autres muscles, en commençant mon exposé par les muscles intrinsèques qui tous ont été créés par l’Artisan du monde pour ouvrir ou fermer la lingula du larynx.Muscles intrinsèques 1, 2, 3, 4 Donc parmi les quatre muscles joignant le premier cartilage au deuxième, deuxgg L'un est marqué N dans les fig. 1 et 4, l'autre O dans la fig. 5 sont placés symétriquement au bas du larynx, à l’avant et sur les côtés[310]. Ils sont courts mais larges, fins et charnus, ils sont couchés l’un sur l’autre, et leurs fibres se coupent mutuellement pour former une sorte de X. Le plus externe [latéral] tire l’origine de ses fibres de la partie inférieure du premier cartilage ; ces fibres s’avancent obliquement en bas et en avant, et s’insèrent sur la partie du deuxième cartilage en regard de l’avant du larynx. Le muscle interne [médial], placé sous le précédent, et ressemblant complètement au muscle externe [latéral] par son origine et la direction des fibres, est originaire de la partie du deuxième cartilage qui est placée sous le premier, et s’implante sur la partie inférieure du premier cartilage ; ses fibres montent obliquement de l’arrière vers l’avant. Ces quatre muscles, deux de chaque côté [du corps], correspondant parfaitement aux muscleshh V, X dans la planche VI, mais rapprochez D et E dans la planche VIII intercostaux, relient le premier et le deuxième cartilages pour fermer la fente du larynx. C’est ainsi que ces quatre muscles sont donc disposés habituellement, deux de chaque côté du corps - j’ai montré cela assez souvent dans les écoles, mais parfois je n’ai trouvé qu’un seul muscle symétrique, conservant la direction des fibres du muscle antérieurii N dans fig. 3 que nous avons décrit ici, mais en même temps plus épais.

×Erreur pour onzième figure.
×Inversion : la glotte est plus ouverte dans la douzième figure que dans la treizième.
×Cf. Fabrique I, chap. XXXVIII, p. 152-155 (avec les figures des cartilages du larynx).
×Une des difficultés de la Fabrique tient à la présentation des structures éclatées en plusieurs livres.
×Cf. Galien, Utilité des parties VII, 11.
×Cf. Epitome, éd. Vons-Velut, Paris, Les Belles Lettres, 2008, p. 121, note 42. Il s'agit des muscles crico-thyroïdiens dont chacun possède deux faisceaux sur chaque côté. La description très détaillée de ces très petits muscles révèle une technique de dissection méthodique et très fine. La description de leur fonction (constriction et dilatation de la glotte) laisse supposer que Vésale a disséqué un nombre élevé de larynx, en sectionnant peut-être certains muscles afin de tracter ceux qui restent et de voir leur effet sur la glotte.