Livre II
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Mais lorsque ce début est passé au-dessus des muscles moteurs du rachis et qu'il a atteint la région des côtes à l'endroit où elle est la plus saillante vers l'arrière, il devient charnu et dense ; après s'être ainsi accru, tout le muscle devient progressivement plus étroitbb l, m vers n dans la planche II ; S, T, X vers V, planche X jusqu'à ce qu'il insère un tendon, large et solide mais court, sur l'humérus, sous son col, et le long de sa surface, entre le tendoncc Q, T dans le muscle marqué Δ , planche IV
d M, planche VII
du muscle adducteur du bras sur la poitrine et celuid du muscle moteur du bras vers le rachis en ligne droite. Donc ce muscle est également triangulaire, mais il est formé de côtésee Planche X : premier côté va de S à T ; deuxième côté à partir de T en passant par X et V ; troisième côté, de S à V tout-à-fait inégaux ; il en a deux très longs : le premier longe la colonne spinale, le deuxième va du sacrum vers le haut en passant par les flancs et la partie inférieure du thorax, vers l'insertion du tendon, et constitue l'un des deux remparts du creux de l'aisselle. Le troisième côté de ce muscle s'étend de l'épine de la sixième vertèbre thoracique, au-dessus de l'angleff dans la région marquée Y, planche X et de la terminaison inférieure de la base de la scapula, vers l'insertion du tendon ; ce côté est plus ou moins transversal et beaucoup plus court que les deux autres. En conformité avec l'inégalité des côtés du triangle formé par ce muscle, ses fibres varient également : celles qui se dirigent vers le haut en passant par les flancs et l'extrémité des fausses côtes sont très nombreuses et peu obliques[330], celles originaires des épines de vertèbres thoraciques inférieures sont plus courtes et plus horizontales. Ce muscle est l'auteur du mouvement du bras vers le bas, ce qui n'est pas un mouvement unique, mais un mouvement complexe, dû à la différence de fibres, car, selon que les fibres supérieures ou inférieures se resserrent ou se contractent, le bras est porté en arrière tantôt vers le haut du rachis, tantôt vers le bas. Galien a écrit, sans se corriger, que pendant son passage au-dessus de l'angle inférieur de la scapulagg dans la région marquée Y, planche X ce muscle est joint à la scapula par des fibres et lui est attaché par un lien très fort.Livre 13 de l' Utilité des parties et livre 5 des Procédures anatomiques Il prétend qu'à cause de cette insertion, ce muscle ne met pas seulement le bras en mouvement, mais il mentionne qu'il est aussi l'auteur du mouvement tirant la scapula vers le bas. Bien que je craigne plus que tout d'entrer en conflit avec les décrets de Galien et que je désirerais avant tout dans ce chapitre décrire au moins un seul muscle sans controverse, je ne peux cependant pas, vu la situation, garder le silence sur ce point. Car pendant qu'il recouvre l'angle inférieur de la base de la scapula, ce muscle n'est contigu à l'os de la scapula que par l'intermédiaire des muscles qui en sont originaires et il n'est nullement attaché à l'os, de même qu'il n'est ni joint ni attaché par une insertion particulière à la région des muscles sur laquelle il est étendu à cet endroit. En effet, il n'est pas plus attaché aux muscles sous jacents à cet endroit qu'il ne l'est aux muscles du thorax et de l'abdomen qui sont également des muscles moteurs du rachis et qui ne sont pas moins sous jacents à ce muscle que ceux qui occupent la scapula. Puisque ce muscle n'a aucune insertion sur la scapula, il ne la tire pas vers le bas en même temps que le bras, par son propre mouvement, comme Galien le pensait. Même si j'acceptais l'idée que ce muscle fût attaché à la scapula par toute la surface par laquelle il passe au-dessus de l'angle de la scapula, par Hercule, il devrait faire cela uniquement par les fibres transverses, par celles, dirais-je, qui sont dans la partie supérieure de son origine et qui dépendent des épines des sixième, septième, huitième, neuvième et dixième vertèbres thoraciques, lesquelles assurément ne donneraient pas un mouvement vers le bas à la scapula, mais bien un mouvement horizontal vers le rachis. La partie supérieure de ce muscle a une origine dans les épines située plus haut que ne le pensait Galien, car il est sous le musclehh Γ , Δ , planche IX ; ici nous nous référons uniquement à l'endroit marqué Δ que nous comptons comme le deuxième muscle moteur de la scapula, celui que Galien appelle « le muscle inférieur parmi les muscles moteurs postérieurs de la scapula », ajoutant que ce large muscle du bras tire le sommet de son début de l'endroit même où où le muscle inférieur de la scapula se termine.Un autre muscle existe chez les singes et les chiens.
Livres 2 et 5 des Procédures anatomiques et livre 13 de l' Utilité des parties.
Mais puisque nous ferons la description des muscles moteurs de la scapula en lieu approprié, notre discours doit revenir aux muscles du bras, parmi lesquels Galien compte un autre muscle, formé en vue de la même fonction que le précédent, à savoir tirer le bras vers le bas, et qu'il considère comme un muscle large et ample, mais cependant fin. Il raconte que la membrane que nous appelons membrane charnue est augmentée par des fibres charnues dès qu'elle atteint les hanches, et que ses fibres deviennent progressivement plus charnues au cours de leur direction vers le haut, jusqu'à ce que la membrane ressemble à la substance du muscleii Γ dans la planche III ample et fin qui meut les joues [m. platysma] que nous avons décrite, et il dit qu'elle s'implante sur l'humérus. Galien se vante sans arrêt d'avoir trouvé ce muscle chez le singe, en disant qu'il a échappé à tous ceux qui ont pratiqué des dissections avant lui - mais qui les pratiquaient sur des cadavres humains, tandis que lui disséquait des singes. Pour ma part, j'ai observé ce muscle chez les singes, les chiens et beaucoup de quadrupèdes, mais il n'est pas également large et charnu chez tous ces animaux. Chez le singe (pour ne donner qu'un exemple) ce muscle m'est apparu de la manière suivante : une membrane charnue attachée plus fermement à toute la longueur de la colonne spinale partout où se trouvent des organes sous jacents, juste comme si elle prenait une partie de son origine des sommets des épines vertébrales, comme d'autres ligaments. Mais dans la région où la membrane se trouve en regard des cinq vertèbres lombales et touche l'os des hanches, elle est augmentée de fibres charnues mais fines et peu denses, qui courent vers le haut en diagonale vers l'aisselle ; depuis une large base, ces fibres se réunissent sur une étroite surface et forment ainsi un dessin de muscle ample et fin, qui se termine en pointe et qui s'implante obscurément et avec peine sur l'humérus,

×C'est- à-dire qu'elles sont plus verticales.