Livre II
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(qu'il compte comme plusieurs muscles, et pas toujours les mêmes), bien qu'ici on ait plutôt besoin d'une contraction faite obscurément vers l'avant, et pas vers le haut. Aucune description de Galien ne lui correspond, bien qu'il raconte en passant qu'un muscle s'étend vers le côté supérieur de la scapula[333] ; aussi même si quelqu'un prétendait que c'est notre muscle, il ne pourrait cependant pas lui attribuer une connexion (ou plus exactement un contact) avec le grand muscle élevant le bras.Le sixième muscle moteur du bras Le sixième muscle moteur du brastt Γ planche VII ; H planche VIII [m. sous scapulaire] est tout entier charnu et remplit la région concave et interne de la scapula ; il a une origine charnue depuis la baseuu De L à L, planche VII de toute la scapula et il se rétrécit progressivement en une pointe triangulairexx De L à L vers K, planche VII suivant la forme de la scapula jusqu'à ce qu'il atteigne la région interne de l'articulation sur laquelle il s'implante par un large tendon formant presque un demi-cercle. Le côté supérieur de ce muscle est totalement continu à celuiyy I planche VII que j'ai compté en dernier lieu, au point que si vous n'y prêtez pas une attention scrupuleuse, ces deux muscles vous apparaîtront comme un seul. Et vous pourrez affirmer que ce muscle s'est tourné vers le côté supérieurzz A partir de A, par a vers z, dans la fig. 1, chap. 21, livre I de la scapula, vers l'avant, et qu'il occupe donc aussi une portion de la région convexe de la scapula.Le septième muscle Le septième muscle moteur du brasaa Γ dans planche XI ; i dans planche II ; M dans planche IX ; Q dans planches X et XII [m. infra-épineux] est celui que Galien a considéré comme le muscle amenant le bras en arrière et vers le haut dans le treizième livre de l' Utilité des parties[334](car dans le cinquième livre des Procédures anatomiques, tous les muscles qui s'étendent de la scapula à l'humérus sont étonnamment confondus). De fait le musclebb S, planche XIII qui accomplit réellement cette fonction et que j'ai compté comme le troisième [m. grand rond] des muscles dans ce chapitre, Galien l'a décrit comme un de ceux tournant le bras latéralement. Ce septième muscle qui, je le sais, donne au bras un mouvement de rotation vers l'extérieur, remplit entièrement la partie convexecc Entre G,I,H,D,T,Y dans la fig. 2, chap. 21, livre I
d De H, I à K, planche XI
e De H,I à K, planche XI
de la scapula, qui se trouve sous son épine. Son origined est charnue et provient de la base de la scapula puis se rétrécite comme la forme de la scapula elle-même jusqu'à ce qu'il s'insère sur le ligament de l'articulation par un tendon large mais court, pour ainsi dire demi circulaire sur sa face externe. C'est ainsi que les tendons des trois muscles donnant un mouvement de rotation au bras encerclent complètement le ligament de l'articulation, ce qui démontre aisément comment chacun des muscles remplit sa fonction. Mais je décrirai les ligaments réunissant la tête de l'humérus au col de la scapula dans un chapitre spécial quand j'aurai terminé [de décrire] la dissection des muscles moteurs du bras.

Chapitre XXIV. Dissection des muscles moteurs du bras

Si vous avez déjà disséqué tous les autres muscles moteurs du bras et en particulier le grand muscle qui commande les mouvements des jouesaa Γ , planche III [m. platysma], la peau aura aussi été enlevée de la partie supérieure de la scapula et de la poitrine : maintenant vous pourrez aussi la détacher de l'abdomen et du thorax entier jusqu'au fémur et la pointe du sacrum.Comment tenir le cadavre debout pendant la dissection de ces muscles Vous pourrez disséquer cette peau entière, comme les bouchers le font, en traçant une seule ligne de la poitrine à l'os du pubis, ou bien l'enlever par morceaux selon ce qui vous apparaîtra le plus commode. Pour ma part, quand je fais une dissection de cadavre, je passe une corde solide sous la mandibule remontant à travers chaque os zygomabb V, X dans les fig. 3 et 5, chap. 6, livre I vers le sommet de la tête et en la nouant comme un lacet soit près du front soit plus vers l'occiput, selon que mon intention est de suspendre le cadavre tête dressée ou tête baissée. Je place le plus long bout du lacet autour d'une poulie fixée à une poutre de la chambre, et je peux ainsi tirer le cadavre suspendu vers le haut ou vers le bas, ou le faire tourner dans tous les sens selon les exigences du travail, et, lorsque je le désire à nouveau, je le laisse incliné sur une table, car il est facile de disposer une table sous la poulie[335]. C'est de cette manière que l'on a suspendu le cadavre pour dessiner toutes les planches de muscles, comme le montre parfaitement la septième planche, bien que, pendant la séance de dessin, la corde ait été rejetée vers l'occiput pour rendre visibles les muscles qui se trouvent à cet endroit dans le cou. Et si par hasard la mandibule a été enlevée au cours de la dissection, ou même que les os du zygoma aient été brisés, les sinuscc On peut les voir à A dans la planche VI creusés pour les os temporaux seront assez forts pour supporter la corde. Il faut veiller en effet à ce que le lacet n'entoure pas la nuque sans que des muscles attachés à l'os occipital n'aient déjà été sectionnés. Ce genre de suspension du cadavre convient parfaitement, parce qu'il est très pénible de retourner un corps humain couché sur une table, et de le mettre en position tantôt ventrale, tantôt dorsale. Et même si un cadavre est convenablement retourné, du fait d'avoir été couchés, les muscles sont encore si étirés, dissimulés ou comprimés qu'ils ne gardent pas leur forme et leur aspect propres quand ils sont disséqués.Examen du muscle formé par la membrane charnue dans les aisselles des chiens et des singes Quel que soit votre choix, ou suspendre le cadavre selon la méthode que j'ai décrite, ou le placer sur une table, vous pourrez ôter la peau du thorax et de l'abdomen en même temps que la graisse sans léser la membrane charnue. Si vous n'êtes pas assidu à la peine ni désireux d'apprendre, vous trouverez que cela est une tâche difficile et pénible, puisque la peau devra être enlevée en faisant autant d'incisions qu'il est nécessaire pour séparer la membrane charnue en même temps que la peau. La peau une fois enlevée, tracez à nouveau une ligne dans la membrane charnue depuis le milieu de la poitrine jusqu'à l'os du pubis, et ensuite une ligne transversale du pubis jusqu'à l'épine du sacrum en passant le long de l'articulation de la hanche, et une troisième ligne depuis l'acromion jusqu'à la moitié du bras, sur toute sa longueur. Ces incisions étant faites,

×L'identification de ces muscles est peu évidente, probablement les muscles supra-épineux et infra-épineux, que Vésale ne distingue pas clairement non plus.
×Cf. Galien, Utilité des parties XIII, 13.
×Détails techniques de haute précision et emploi du parfait et imparfait à valeur d'habitude : tour très littéraire.