Livre II
274

a l'aspect d'un muscle divisé en deux (bien qu'il soit continu), on ne verra cependant aucune marque de séparation entredd De I à K, planche IX l'épine dorsale et la base de la scapula (excepté peut-être le trajet opposé des fibres). Il faudrait cependant imaginer une ligne de séparation à cet endroit, si on voulait absolument comparer le muscle supérieur de Galien à la figure d'un trapèze. On pourrait comparer la ligneee De K à H, en passant par I, planche IX qui va de la base de la nuque et longe l'épine de la scapula, l'acromion et le côté le plus large de la clavicule, à la base d'un triangle rectangle, au sommet duquel une ligne serait tracée parallèlement à la base. La ligne du muscleff De E à K, planche IX qui longe l'épine de la nuque est comparable à la ligne de ce triangle qui tombe perpendiculairement sur la base de ce triangle. La ligne transversalegg De E à F, planche IX en direction de l'occiput correspond à la ligne au sommet du triangle qui est parallèle à la base; et cellehh De F à H, planche IX qui s'avance de l'occiput à la clavicule est comparable au côté oblique du triangle.Le muscle élévateur de la scapula présent chez le singe Mais je dois maintenant m'écarter davantage des enseignements de Galien, à cause précisément de la différence entre le singe et l'homme. Car si vous vous fiez à Galien, vous risquez avant tout de vous accuser vous-mêmes d'ignorance et de négligence dans une dissection, lorsque vous essayerez d'explorer avec soin les autres muscles élévateurs de la scapula chez l'homme. En effet, selon l'opinion de Galien, vous devrez rechercher sous la partie supérieure du muscle que nous venons de mentionner, un autre muscle, bien plus fin et plus petit que le précédent, mais qui devrait cependant être entièrement charnu : originaire de l'os occipital sous le début qui a été mentionné plus haut, il descendrait obliquement vers le bas, un peu vers l'avant, s'étendrait vers l'angle supérieur de la base de la scapula et se terminerait en un large tendon qui s'insèrerait dans la région de la racine de l'épine de la scapula au milieu de la base interne de la scapula. L'office qui lui aurait été confié consisterait à tirer la base de la scapula vers le haut ou vers l'occiput, mais c'est en vain que vous le rechercherez avec moi chez l'homme (parce qu'il en est dépourvu !), alors qu'il est très commun chez les singes à queue, et qu'il garde la nature[353]que Galien lui a attribuée et que j'ai déjà décrite. Je dis cela ouvertement, non pas que je veuille esquiver la recherche de ce muscle chez les hommes, mais pour que vous ne pensiez pas que j'aie oublié ce muscle dans le cas où vous vous fieriez trop à la lecture de livres, ou pour que vous compreniez, lorsque vous entreprendrez une dissection et que vous rechercherez les muscles de l'homme, combien injustes furent les critiques de Galien trompé par ses singes, envers les anciens professeurs d'anatomie.Troisième muscle élévateur de la scapula du singe En outre, nous observons un autre muscle chez les singes, également compté par Galien ; son origine charnue provient du processus transverse de la première vertèbre cervicale, et ensuite des processus transverses de la troisième et de la quatrième vertèbres, non pas de leur surface interne, mais bien de leur surface externe. Ce muscle qui émerge en premier de tous les autres muscles attachés aux vertèbres cervicales, est rond, mais cependant plus large que profond : il se dirige en bas à l'arrière vers l'angle supérieur de la base de la scapula, et devenu charnu et plus large, il s'insère sur sa surface interne.Le quatrième muscle propre aux singes que les hommes n'ont pas Les singes sont également dotés d'un autre muscle que vous trouverez compté en quatrième lieu parmi les muscles élévateurs de la scapula chez Galien, si vous parcourez attentivement le quatrième livre des Procédures anatomiques. Il m'est apparu provenant au moyen d'un début charnu de la surface interne du processus transverse de la première vertèbre cervicale, des processus transverses de la troisième et de la quatrième vertèbres cervicales ; il s'élargit davantage que le muscle mentionné précédemment et se dirige également vers le bas, mais un peu moins vers l'arrière, jusqu'à ce qu'il s'insère sur l'épine de la scapula, par une insertion charnue et large, et précisément sur la région de l'épine près du col de la scapula à l'endroit où naît l'acromion.Le troisième muscle moteur de la scapula Par ailleurs de même que les hommes n'ont pas le second muscle de Galien, dont nous avons dit qu'il est originaire de l'occiput chez les singes, ils n'ont pas non plus ce quatrième muscle. Cependant l'homme possède ce troisième muscleii H dans planche VII ; K, planche VI ; I, planche VIII ; C planches X et XI ; G, planche XII ; Q, planche XIII en commun avec le singe, mais il est beaucoup plus vigoureux que celui du singe. En effet, chez l'homme ce muscle vigoureux [m. élévateur de la scapula]kk S dans la fig. 10, chap. 5, livre I
l z dans la même fig.
est originaire du processusl transverse de la première vertèbre cervicale, ensuite des processus transverses des troisième, quatrième et cinquième vertèbres, comme s'il était issu de débuts séparés, le premier appartenant à la première vertèbre cervicale, et le deuxième aux trois vertèbres placées immédiatement sous la deuxième. Cependant, parfois, ce muscle semble aussi provenir du processus transverse de la deuxièmemm u dans les fig. 5, 6, 7, chap. 15, livre I vertèbre, mais avec une très petite origine. Dès qu'ils émergent des autres muscles entourant les vertèbres cervicales, ces débuts se réunissent en un seul et forment un muscle vigoureux, beaucoup plus large que profond, qui s'insère par une large mais charnue insertion sur la surface internenn Φ dans la fig. 1, chap. 21, livre I de l'angle supérieur de la base de la scapula, et tire la scapula en haut vers l'avant et vers les côtés de la nuque. Il ne sera donc pas inapproprié d'appeler ce muscle le deuxième des muscles élévateurs de la scapula ou à tout le moins de le compter dans notre série comme le troisième de tous les muscles moteurs de la scapula.Le muscle décrit à tort par Galien parmi les muscles élévateurs de la scapula À tous ses muscles élévateurs de la scapula, Galien a ajouté un muscle long et finoo R, S, planche V [m. omohyoïdien] ; selon la description qu'il a laissée, ce muscle s'avance depuis les côtés de l'os hyoïde et s'insère sur la surface interne de la scapula près de son col, et son opinion est que ce muscle tire la scapula en haut vers l'avant du cou. Pour ma part, dans le chapitre consacré aux muscles de l'os hyoïde, j'ai affirmé que ce muscle est formé en vue de cet os et non pas de la scapula, et il convient ensuite de rechercher par une dissection soignée de quel mouvement il doit jugé responsable. En effet sur ce point, il n'y a aucune différence entre les singes et les hommes, excepté que

×Vésale décrit la forme géométrique du muscle.