Livre II
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Il est fortement attaché au reste des épines des vertèbres cervicales, et il tire de nouvelles origines en séquence continue de la racine des processus transverses des mêmes vertèbres, insérant constamment les fibres nouvellement produites sur l'épine de la vertèbre supérieure, jusqu'à ce qu'il s'implante très solidement sur toute la surface inférieure de l'épine de la deuxième vertèbre cervicaleoo ∫, fig. 7, chap. 15, livre I et que le muscle à droite se joigne au muscle à gauche, de sorte qu'ils adhèrent l'un à l'autre en étant couchés l'un sur l'autre dans toute leur progression à travers la nuque, en n'étant séparés que par les épines vertébrales. Les fibres de ces muscles ne se dirigent pas verticalement vers le haut, mais elles se portent modérément en dedans et vers le haut à partir du dehors. Si le septième muscle se contracte en même temps que le huitième, l'extension de la nuque est verticale ; mais si le gauche travaille, et que le droit soit au repos, l'extension se fait vers la gauche. De même, si le muscle du côté droit seulement se contracte, la nuque s'étend davantage vers le côté droit également. Tous ces muscles servent principalement aux mouvements de la nuque, mais ils sont souvent comptés parmi les muscles moteurs de la tête, même s'ils ne lui donnent qu'un mouvement secondaire.Les neuvième et dixième muscles Les neuvièmepp u dans la planche VII ; Ξ dans la planche VIII ; ♉ en XIII; P en XIV et dixième muscles, un seul de chaque côté, sont inclus dans la liste des muscles appelés psoai, neurometrai et alopekes[394]par les Grecs, bien que Cléarque ait aussi donné ces noms aux muscles externes ; je vais les compter comme lesqq Γ dans la planche XIII
r T dans la planche XIV
onzième, douzième, treizièmer et quatorzième muscles dans la suite de mon exposé. Avec quelle clarté et quelle vérité Galien a décrit ces muscles, ou ces « chairs lombaires » (pour utiliser le terme employé par son traducteur) et si sa description s'applique à un singe ou à un chien (dont les muscles ici sont très différents de ceux de l'homme), je vous laisse libre d'en juger[395]. En effet sa description n'est pas tout à fait exacte pour le singe, et encore beaucoup moins pour l'homme, ce que vous comprendrez parfaitement (du moins si vous avez bien suivi Galien, comme nous devons tous le faire) quand vous aurez réalisé des dissections et que vous comparerez nos propos avec ses oracles. Procédures anatomiques, livre 2 et 5 Mais je ne veux pas casser ici l'ordonnance de mon exposé qui dit le vrai, et qui est déjà suffisamment long, par des controverses, parce que je pense qu'il suffit que j'avertisse quand mes propos entrent en conflit avec Galien.Quels muscles rencontre-t-on à l'avant de la région lombaire ? Donc quand on déjà réséqué tous les intestins avec le péritoine, deuxrr Ce sont t, u planche VII ou Θ , Ξ planche VIII muscles, et seulement deux, apparaissent de chaque côté dans la région lombaire chez l'homme : l'un sert aux mouvements de la cuisse, l'autre, le neuvième de ce chapitre, sera l'artisan des mouvements du rachis. Celui qui préside au mouvement de la cuisse sera considéré comme le sixième muscle moteur de la cuisse [m. grand psoas], dans le chapitre dédié, bien que présentement, grâce à Galien, rien n'interdise de le décrire rapidement ici aussi, de telle sorte que mon exposé pourrait exactement être comparé à la description des chairs lombaires par Galien. Donc, un muscle charnuss a, planche VIII prend son origine sur le côté du corps de la onzième et de la douzième vertèbres thoraciques, à l'endroit où ce corps reçoit un tubercule costal : de la même manière, ce muscle prend une origine charnue du corps des deux, et parfois des trois vertèbres supérieures dans la région lombaire ; la réunion de ces origines forme un muscle rond qui descend obliquement du dedans en-dehors, et qui reste charnu jusqu'à ce qu'il atteigne l'ostt T dans les fig. 1, 2, 3, chap. 29, livre I
u b planche VIII
de la hanche. Làu en effet, il est devenu plus étroit avec moins de chair et se termine en un tendon rond qui s'insèreyy β planche XIII ; c planche XIV finalement sur le plus petit processus ou processus interne [petit trochanter] du fémurxx a dans les fig. 1 et 2, chap. 30, livre I et aide à la flexion de la cuisse. Dans la région lombaire, ce muscle apparaît parfois plus livide[396], parfois moins, surtout à l'endroit où il produit le tendon. Ce muscle est l'un des muscles lombaires internes, non pas parce qu'il préside aux mouvements des vertèbres, mais parce qu'il est situé à cet endroit. Contrairement à l'habitude des autres (pour autant que je sache), je ne compte pas le muscle [m. iliaque]zz Λ planche VIII originaire de la fosse de l'ilium qui fait la même insertion sur le fémur que le muscle précédent, parmi les muscles lombaires. Le deuxième muscle lombaire [m. carré des lombes]aa Ξ planche VIII ; P planche XIV est grand, épais et charnu, il est placé sous le premier, mais est beaucoup plus court et plus volumineux que lui. Il est originaire de la partie postérieure et supérieure de la fosse de l'iliumbb à gauche [droite] de K, K, fig. 3, chap. 29, livre I située directement en face de la région supérieure du processus transverse du premier oscc près de Z, fig. 1, chap. 18, livre I du sacrum ; ensuite ce muscle prend aussi un début charnu et très épais de toute la surface du sacrum, puis devenant un peu plus étroit, il s'étend vers le haut en direction de la douzième et dernière côte thoracique et s'insère sur la partie inférieure de celle-ci par une insertion charnue. Sur sa partie interne, ce muscle s'insère sur les processus transverses de toutes les cinq vertèbres lombalesdd Si vous ne pouvez pas suivre la disposition des os dans les planches des muscles, voyez les 3 fig. à la fin du livre I sur toute leur longueur ; et il s'implante aussi sur les côtés des vertèbres, d'où un nerf commence à émerger [nerf lombal], pour former la figure d'un carré [m. carré des lombes]. On compte un côté dans l'ilium et dans le sacrum, à la racine de son début ; le deuxième côté est une partie de la longueur de la douzième côte thoracique, le troisième est constitué par les vertèbres lombales, le quatrième va de la douzième côte, à l'endroit où elle se sépare de la douzième vertèbre, vers la partie externe de l'origine du muscle, qui se trouve presque à la moitié de la longueur de l'épine de l'iliumee Près du K supérieur , fig. 3, chap. 19, livre I
f Voyez cela planche VIII
[crête iliaque].

[Illustrations]

La figure du muscle que nous décrivons ici représente approximativement son périmètre, de D à B le côté que nous appelons le premier côté ; de C à A, le deuxième côté ; de A à B, le troisième ; de C à D le quatrième.

Les fibres de ce muscle se dirigent en haut obliquement du dehors en dedans, celles qui sont originaires du sacrum s'insèrent sur la cinquième et dernière vertèbre lombale ; celles qui leur succèdent dans l'ordre se terminent progressivement dans les vertèbres supérieures. Ce muscle est celui que j'ai compté comme le neuvième des muscles moteurs du rachis ; avec le dixième qui est son pair,

×Il s'agit du muscle semi-épineux partiellement uni au muscle long dorsal.
×Expression latine figée : penes te esto iudicium (« que le jugement soit entre vos mains »).
×Sur lividus (couleur du plomb ), voir introduction.