Livre II
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ne se luxent trop facilement, à cause de leur articulation mutuelle très relâchée, et qu'elles n'aient un mouvement plus oblique que toutes les autres vertèbres. De même chez les bœufs, nous voyons de part et d'autre un grand ligament de cette nature, dissimulé entre les muscles moteurs du dos, longeant les épines sur presque toute la longueur de l'échine, semblable à celui que Galien a donné aux hommes dans les Livres de l' Utilité des parties.Procédure de dissection des ligaments La procédure de dissection des ligaments n'a rien de particulier. Lorsque tous les muscles spinaux ou dorsaux ont été enlevés sur la partie antérieure du rachis, en longeant tout le périmètre externe du corps vertébral, ces ligaments membraneux durs et imprégnés d'une espèce de mucus apparaissent à la vue ; en glissant de petits couteaux transversalement par dessous, vous pouvez les détacher du corps des vertèbres, sans négliger le fait que ce n'est pas un seul et simple ligament qui apparaît ici, mais que ce sont pour ainsi dire plusieurs petites membranes couchées et attachées les unes sur les autres. Après avoir désarticulé les côtes des vertèbres, examinez aussi leurs ligaments et voyez comment ces ligaments membraneux occupent les interstices entre les processus transversaux [ligaments intertransversaires] et les épines. Mais pour examiner attentivement le ligament cartilagineux entre les corps vertébraux, il faut séparer quelques vertèbres les unes des autres au moyen d'un couteau. Ensuite, retournez ces vertèbres dont vous avez détaché le corps, en direction de l'épine, extrayez la moelle spinale et examinez la tunique ou membrane tapissant la cavité interne des vertèbres ; puis, après avoir complètement séparé les vertèbres l'une de l'autre au moyen d'un couteau, vous trouverez ce robuste ligament placé au milieu entre les processus ascendants et descendants. Maintenant que les vertèbres ont été enlevées et que tout ce qui subsiste du reste du corps a été déposé, retournez à la scapula et au bras – que je vous ai demandé de déposer auparavant-, afin d'aborder dans l'ordre les muscles qui embrassent l'humérus, l'avant-bras et la main.

Chapitre XLI. Le muscle attaché attaché au milieu de la paume et à la région interne [palmaire] des doigts par sa fine terminaison nerveuse

Puisqu'il a été décidé d'enseigner les muscles dans le même ordre que celui dans lequel je les dissèque habituellement tous dans un seul cadavre, il convient maintenant de décrire les muscles de la main, de l'avant-bras et du bras dans des chapitres distincts, et de les faire suivre par un seul chapitre récapitulatif, exposant la procédure de leur dissection en même que leur nombre total. Procédures anatomiques, livre 2 et Utilité des parties, livres 1 et 2 Galien a donné pour ces muscles une description plus longue que pour tous les autres, je vais suivre cet ordre, en commençant par le muscleaa Y dans la planche I ; h planche II ; Π planche III ; λ planche IV [m. long palmaire] qui s'étend sous la peau dans presque toute la partie de la main non pileuse et glabre, au moyen d'une large terminaison nerveuse : il est issu de l'apex du tubercule interne [épicondyle médial]cc S dans les fig. 1 et 2, chap. 23, livre I
b i planche III
de l'humérus par un débutb nerveux et rond, il est couché sur les deux muscles fléchisseurs du poignet (qui proviennent du même tubercule)dd l'un d'eux est Λ dans la planche IV [III] ; le deuxième est m (également Ξ planche IX) ; voyez aussi q3 planche IX auxquels il s'attache[408], mais il n'est pas placé entre leurs têtes (comme d'autres l'écrivent). Ce début est immédiatement charnu et épais, et forme le ventre du muscle qui n'est pas très épais ; avant d'atteindre obliquement la moitié de la longueur de l'avant-bras, il dérive légèrement vers le milieu de la largeur de l'avant-bras, et là il redevient fin et minceee de k à l dans la planche III et se termine en un tendon étroit, mais plus large que haut, et jamais rond. S'étendant jusqu'à la base du poignet, il commence à s'élargir en se dissimulant dans la partie interne du poignetff sous l dans la planche III et s'attache à la peau de la paume jusqu'à l'extrémité des doigts. Cela est réalisé au moyen de liens fibreux si robustes et si continus qu'il serait difficile de détacher la peau de la paume de la fine et nerveuse terminaison du tendon, si affûté soit le rasoir. Il ne faut cependant pas accorder crédit à l'opinion de Galien qui a estimé que ce tendon est attaché à toute la peau glabre de la paume chez l'homme (comme ce qu'il enseigne à propos de ses singes). En fait ce tendon est attaché à la peau seulement au milieu de la paume, mais il n'est pas en contact avec la peau qui recouvre le musclegg r planche III que nous allons décrire comme le muscle abducteur du petit doigt, et il ne s'étend pas davantage sous la peau recouvrant la masse charnuehh p, q planche III constituée de plusieurs muscles, qui recouvre la première phalange du pouce [m. court abducteur du pouce ; m. court fléchisseur du pouce]. Aucune partie de ce tendon ne court sur les côtés des doigts, et il est très difficile de voir s’il est réellement attaché à la région palmaire des doigts. Le muscle produisant ce tendon est fin et s'étend à la moitié de l'avant-bras sur les autres muscles de cette région, comme nous l'avons signalé ; aucun ligament intrinsèque ne l'entoure et il s'élargit seulement dans la main ; il n'était pas nécessaire qu'il fût construit comme un grand muscle, puisque nous pensons qu'il n'est responsable du mouvement d'aucun os.De quelle manière la peau de la main devait être constituée Nous sommes convaincus que ce tendon s'étend (peut-être excessivement) sous la peau de la paume pour que la peau puisse en même temps résister aux changements de position et être glabre afin qu'elle soit le plus adaptée au sens du toucher. Ainsi, la main, instrument de préhension, devait avoir une peau palmaire

×Il s'agit des muscles fléchisseurs du carpe : m. fléchisseur radial et m. fléchisseur ulnaire.