Livre II
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Fonction des ligaments transverses Les tendons le long des os des doigts sont recouverts par des ligaments transverses, pour éviter que toutes les fois où nous fléchissons la deuxième ou la troisième phalange des doigts, les tendons, qui sont comme des cordes tendues de manière rectiligne et comme des baguettes qui ne s'incurvent pas en suivant la flexion des doigts, ne saillent en relief depuis la phalange qui doit être fléchie jusqu'à l'avant-bras, en élevant la peau de manière étrange, ce qui enlaidirait la paume de la main. Et même si les tendons se rétractent avec les ventres de muscles, des ligaments les obligent à rester près des os sur lesquels ils ne s'insèrent pas.Fonctions des membranes imprégnées de mucus Mais dans la paume et dans la région du poignet, les tendons sont enfermés dans des membranes imprégnées de mucus [gaines synoviales] de telle sorte qu'ils progressent en étant protégés et que ces membranes jouent le rôle de protections et de murs. Mais la membrane du deuxième muscle a aussi une autre fonction : en effet, les petits muscles allongésuu De ζ à γ planche VI ; de d à f planche VII par lesquels nous amenons nos quatre doigts en direction du pouce, comme vous allez bientôt l'apprendre, sont originaires de cette membrane.Les treize muscles qui se succèdent en ordre après le troisième Puisque la deuxième articulation des quatre doigts est fléchie par le premier muscle, la troisième par le deuxième muscle, et la troisième du pouce par le troisième muscle, il conviendra maintenant de commencer par les muscles fléchissant la première phalange des quatre doigts, et la première et deuxième phalanges du pouce ; ils sont treize en tout : deux [muscles interosseux dorsaux et palmaires] à chaque première articulation[428]des cinq doigts et trois à la deuxième du pouce.Parmi ces muscles, huit sont utiles aux quatre doigts Ceuxxx Sous Δ planche VIII qui sont utiles aux quatre doigts s'avancent tous en direction des doigts de manière rectiligne le long duyy I, II, III, IIII dans les fig. 1 et 2, chap. 25, livre I métacarpe. Ils sont presque entièrement charnus et sont attachés aux os du métacarpe, mais ils s'insèrent sur les côtés de la surface interne des os des premières phalanges. Des deux muscles fléchisseurs du petit doigt, l'un [m. court fléchisseur du petit doigt]zz ζ planche IV naît par un début charnu de la surface externe [dorsale] de la partie supérieure de l'os du métacarpe placé en regard du petit doigt, et est aussi un peu attaché au carpe à cet endroit. De là il se dirige de manière rectiligne vers le doigt, et reste charnu jusqu'à la première phalange [phalange proximale] du doigt. Lorsqu'il l'atteint, il s'insère par un tendon assez large sur le côté externe de l'os, mais un peu vers l'intérieur. L'autre a son origine sur le côté interne [palmaire] du même os du métacarpe, à son extrémité supérieure près du carpe, et progresse vers le doigt entre cet os et son voisin; il reste également charnu jusqu'à ce qu'il s'implante par un tendon membraneux sur le côté interne de l'os de la première phalange du petit doigt. Quand ces deux muscles se contractent, la première phalange du doigt fléchit sans être déportée latéralement. Mais si le muscle externe [dorsal] travaille tandis que l'autre est au repos, le doigt fléchit et se dirige aussi un peu vers l'extérieur. Si le muscle interne est seul à travailler, la flexion du doigt se fait vers l'intérieur. Les muscles des trois autres doigts sont faits selon le même modèle, de sorte que deux muscles sont placés dans chacun des interstices entre les os du métacarpe (ces interstices sont au nombre de trois), et celui qui s'insère sur le côté interne de l'indexaa Y planche VIII est attaché au côté interne de l'os du métacarpe soutenant l'index, en étant plus saillant dans la paume que dans la région externe [dorsale] de la main, comme tous les muscles fléchisseurs de la première articulation [articulation proximale].Parmi ces muscles, deux sont utiles à la première phalange du pouce Le musclebb κ , λ planche VI
c ρ planche III ; μ [ κ ] planche IV
qui fléchit la première phalange du pouce et celuic que nous allons décrire et qui mène le pouce en abduction loin des autres doigts, constituent une masse charnue, à la base du pouce, formant le mont que les chiromanciens assignent tantôt à Vénus, tantôt à Mars[429]. Dans ses livres de l' Utilité des parties, Galien a estimé à tort que cette masse est un muscle unique qu'il a compté comme le muscle éloignant le pouce de l'index. Il est aussi peu prodigue de vérité en enseignant au même endroit que cette masse charnuedd r planche III et [ η ], ζ planche IV (que les chiromanciens regardent comme le mont de la Lune) est un seul muscle abducteur du petit doigt, alors qu'en fait sa plus grande partie est formée par le muscle le plus externe de ceux qui fléchissent la première phalange du petit doigt. Donc, le premier muscle du pouceee λ planche IV ; κ planche VI est originaire de la surface supérieure du ligament transverseff θ planche IV du poignet ; il est charnu et reste charnu sur toute la longueur de la première phalange du pouce sur son côté interne, sur lequel il s'insère en atteignant la deuxième phalange de manière peu évidente. Le deuxième musclegg λ planche VI ; a planche VII. qui est complètement dissimulé sous celui qui vient d'être décrit, est beaucoup plus petit ; il naît aussi du ligament transverse et de l'os du carpe [trapèze]hh chiffre 5 dans les fig. du chap. 25, livre I soutenant le pouce, s'implante à la base de la première phalange du pouce, ne dépassant guère la moitié de la longueur de cette phalange. Donc, ces deux muscles du pouce sont le douzième et le treizième des muscles moteurs des doigts, du moins si l'on a décidé de compter huit muscles moteurs de la première phalange des quatre doigts avant ceux-ci.Trois muscles sont utiles à la deuxième phalange du pouce Les muscles qui fléchissent la deuxième phalange du pouce sont au nombreii chiffres 1, 2, 3 planches VII et XIII ; Y planche VIII de trois[430], leur emplacement diffère plus de celui des muscles fléchissant la première phalange des quatre doigts que de celui des deux muscles responsables de la flexion de la première phalange du pouce. Ceux qui servent aux quatre doigts s'avancent en effet de manière rectiligne le long de la main ; mais ceux qui fléchissent la première phalange du pouce sont un peu plus obliques. Il était en effet utile pour les quatre doigts de se courber en direction du poignet, et pour le pouce, qui leur est opposé par la fonction, de s'infléchir vers eux. C'est donc justement que les trois muscles fléchissant la deuxième phalange du pouce ont des débuts provenant de la paume comme s'ils provenaient d'un quart de cercle, ou pour le dire autrement, du long de cette ligne que les chiromanciens appellent généralement la ligne de vie ou la ligne du cœur ; mais en fait, ils sont originaire de la paume, un peu au-delà de cette ligne,

×Nous suivons ici les choix de Vésale qui distingue articulation (internodium) et phalange (os).
×Voir supra note 414 de ce livre, et livre III de la Fabrique, chap. VIII, note 134.
×Vésale décrit les deux faisceaux du muscle court fléchisseur du pouce et le muscle adducteur du pouce.