Livre II
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Celui [m. carré pronateur]dd X planche VII ; S planche VIII qui met en mouvement la partie du radius proximale du carpe s'étend sur toute la longueur de l'ulna à partir de toute la surface de sa région interne, là où elle est proximale du carpe. À partir de là, il est charnu et s'avance transversalement vers la région interne du radius et il est encore charnu quand il s'y insère. Donc, si on le compare avec les autres muscles qui s'étendent le long de l'avant-bras, celui-ci a des fibres transverses qui vont de manière rectiligne de l'ulna au radius. Mais contrairement à ce que des professeurs d'anatomieLivre 2 des Procédures anatomiques ont cru, ce muscle ne se situe pas entre l'ulna et le radius, mais il recouvre sur toute sa longueur la largeur de l'avant-bras et la région interne du radius et de l'ulna ; il forme un carré parfait, car sa longueur est la même que la largeur de la région interne de l'avant-bras, qui est constituée par l'ulna avec le radius. Donc il apparaît aussi large que long, entièrement charnu, épais et saillant en son milieu comme un coussin placé sous les tendonsee β planche V [IV] des muscles ; Ξ et [ η ] planche VI qui le traversent en direction des doigts. Les fibres de ce muscle tirent en dedans la partie du radius qui est en regard du carpe et mènent le radius en pronation.Le deuxième muscle Le muscle externe [m. brachio-radial]ff Λ planche VI ; Θ planche XII ; a planche I ; S planche II ; d planche III ; α planche IV ; k planche V ; Y planche VII ; X planche IX ; e planche X, h planche XI est l'auteur du mouvement opposé, et il ne ressemble au précédent ni par l'emplacement ni par la forme. Car si la Nature avait placé un tel muscle charnu dans la partie externe [de l'avant-bras], la partie de l'avant-bras proche du carpe serait restée trop légère et dépourvue de chair, et un si grand nombre de tendons musculaires n'auraient pu y être facilement placés. Donc, puisque la partie externe ne pouvait pas ressembler à la partie interne, et qu'il fallait mouvoir le radius avec plus de force que l'ulna, la Nature a opposé au muscle le plus court, celui placé dans la région interne, le plus long des muscles courant dans l'avant-bras – et de fait ce muscle est le plus long en ce qui concerne son ventre et l'aspect charnu sur toute sa course.Premier livre des Procédures anatomiques C'est donc à tort que Galien a dit qu'il est le plus long de tous les muscles, car la plupart des muscles allant aux doigts sont nettement beaucoup plus longs, et cela non seulement à cause des tendons, mais aussi, si on les examine soigneusement, à cause de leurs ventres. Le début de ce muscle provient de la région externe de l'humérus, plus haut que la tête du musclegg Λ planche XI qui met le poignet en extension par un tendon bicornu : c'est parce que ce débutii a planche XII ; t planche VI
h P dans fig. 2, chap. 23, livre I
est large et charnu sur toute la surfaceh de l'humérus, qu'il se trouve bien au-dessus du tubercule externe [épicondyle latéral] de l'humérus. De là, le muscle progresse vers le bas, large et vigoureux, il repose sur le radius, en étant contigu au côté supérieur du muscle mettant le poignet en extension par un tendon bicornu. Mais lorsqu'il est proche de la terminaison du radius avec laquelle le carpe est articulé, il finit en un vrai tendonkk u planche VI ; b planche XII aussi large qu'une membrane, qui s'insère sur la région supérieurell [ η ] vers α , fig. 2, chap. 24, livre I de l'appendice du radius, s'étendant légèrement en-dedans. En tirant vers l'extérieur la partie inférieure du radius qui est jointe au carpe, ce muscle met le radius en supination.Le troisième muscle Par ailleurs, les muscles mettant en pronation et en supination la partie supérieure du radius près de l'humérus se présentent comme suit ; le muscle interne [m. rond pronateur]mm Q planche VII ; V planche I ; f planche II ; e planche III ; y planche IV ; t planche V ; x planche VI ; R planche VIII ; f planche XIII
n Sous L dans fig. 1, chap. 24, livre I
provient de la base du tubercule interne [épicondyle médial] de l'humérus et du côté interne de l'ulnan à l'endroit où l'os est articulé avec l'humérus, au moyen d'un début charnu et fort ; de là il avance complètement en oblique vers la région interne du radius, et y fait une insertion charnueoo e planche XII ; g planche XIII avant d'atteindre le milieu de sa longueur. Depuis cette insertion charnue, une implantation nerveuse s'étend jusqu'au milieu de la longueur du radius et s'insère très fortement sur la région supérieure du radius, prenant à son usage une aspéritépp u dans fig. 2 et 4, chap. 24, livre I spéciale du radius sur laquelle elle s'insère. Chaque fois qu'il se contracte, ce muscle mène le radius en dedans, et le met en pronation.Le quatrième muscle Le muscle externeqq Λ planches X et XII ; m planche XI ; h planche XIII [m. supinateur], qui est le quatrième muscle propre au radius, ressemble tout à fait au précédent par la direction et la forme ; il provient de la région externe de l'articulation du coude, depuis le ligament entourant l'articulation, prenant aussi une forte partie de son début sur le côté externe du processus postérieurrr D dans fig. 1, 2, 11, chap. 24, livre I que les Grecs appellent olecranon. De là il progresse en avant vers le radius et s'y implante près de l'insertionss d près de e, planche XII du muscle interne ; cependant cette insertion n'est pas aussi nerveuse que celle du muscle interne, et elle ne s'avance pas aussi loin sur le radius. Mais comme leur trajet est court, aucun de ces deux muscles n'a de véritable tendon, comme le premier muscle qui va au carpe. Donc, en tournant la partie supérieure du radius obliquement vers l'extérieur, le muscle que j'ai recensé en dernier met le radius en supination. Il est donc clair que le radius tout entier est mis en pronation au moyen des muscles internes et en supination au moyen des muscles externes, et que la main exécute les mêmes mouvements en même temps que le radius.

Chapitre XLVI. Les muscles fléchisseurs et extenseurs de l'avant-bras

Comme le radius est mis en pronation ou en supination grâce à son articulation avec l'humérus, de même l'articulationaa K, L, M dans fig. 1 et 2, chap. 23, libre I ; avec C, D, E dans fig. 1, 5, 11, chap. 24 de l'ulna avec l'humérus est parfaitement adaptée à la flexion et à l'extension de l'avant-bras tout entier.Les muscles moteurs de l'avant bras sont au nombre de trois, quatre ou cinq Les muscles auteurs de ces mouvements sont, au maximum, deux fléchisseurs et trois extenseurs. Si on les réduit au minimum, il y aura un ou deux extenseurs ; mais quelle que soit la façon de compter, il y aura deux fléchisseurs. Chez les chiens et les singes caudés, il faut toujours