Livre II
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compter trois extenseurs : je vais donner leur description dès que j'aurai terminé celle des muscles humains, afin que vous puissiez mieux suivre la fin du premier livre des Procédures anatomiques de Galien. Je vais les décrire pourvu que je ne sois pas obligé de recenser toutes les histoires imaginaires au sujet des muscles moteurs de l'avant-bras qui figurent dans le deuxième livre de l' Utilité des parties, puisque quand vous aurez appris la vraie nature de ces muscles (du moins si vous vous souciez de la vérité avec Galien), vous repousserez de toutes vos forces ce que Galien a dit, en vous étonnant au plus haut point de la manière dont il a transmis à la postérité des choses qui répugnent tant au bon sens, et qu'il n'a pas révisées par la suite, alors qu'il était devenu plus expérimenté par la dissection.Le premier des muscles fléchisseurs Le premierbb Θ planche VI ; Q planches I et IX ; Z planches II et III ; t planche IV ; ζ planche V ; R planche VII ; c planche X ; g planche XI
c m planche VI
d A dans fig. 1, chap. 21, livre I
des muscles fléchisseurs [m. biceps] est originaire de deux débuts très forts et séparés l'un de l'autre : l'unc d'eux[461]est entièrement nerveux et parfaitement rond, provenant de la partie du col de la scapula la plus proéminented ou de la partie supérieure du sourcil de son acétabule. Il progresse en avant passant sur la tête de l'humérus, sous les ligamentsee d, e près de f, planche V qui maintiennent l'articulation de l'épaule et la recouvrent à la manière d'un ligament transverse, et chemine dans une dépressionff H, I dans fig. 1, chap. 23, livre I créée à son usage particulier sur la surface antérieure de la tête et du col de l'humérus. Le deuxième débutgg n, o planche VI du premier muscle, naît de la base du processus internehh E dans fig. 1 et 2, chap. 21, livre I de la scapula que nous comparons à une ancre [processus coracoïde], il est d'une certaine façon double, non pas qu'il soit disjoint, mais comme s'il avait deux sortes de substance ; il est beaucoup plus large que le débutii m planche VI précédent (même si Galien le voyait autrement).Livre 3 des Procédures anatomiques En effet la partiekk n planche VI de ce début, commençant à la pointe du processus, est très nerveuse, épaisse, comme le début du muscle externe, et est parfaitement ronde ; mais la partiell o planche VI ; R planche I qui lui est contigüe et qui provient de la surface restante du processsus, est charnue et large. Aucun de ces débuts s'étendant immédiatement vers le bas n'est attaché à l'humérus, mais un peu en-dessous du col de la tête humérale, où les deux débuts vont se joindremm P planche VI pour former un seul muscle, la partie charnue plus médiale du début, provenant du processus interne de la scapula, s'attache à l'os de l'épaule par une insertion large et pour ainsi dire charnue, en utilisant pour elle une aspériténn d dans fig. 1, chap. 23, livre I de l'os à laquelle elle puisse facilement s'attacher. Cette aspérité se trouve près de la base de la dépressionoo I dans la même fig. incisée pour la tête externe de ce muscle, comme nous l'avons dit. Ce genre d'insertion m'est apparue parfois si solide et la partie charnue du début médial si longue que j'aurais pu penser que c'était un muscle en particulier, provenant du processus interne de la scapula et attaché à l'humérus, qui élevait aussi le bras. Mais après son insertion sur l'humérus, ce muscle antérieur fléchisseur de l'avant-bras, formé de ces deux débuts, quitte l'humérus et présente l'aspect d'un musclepp Θ planche VI complètement rond et charnu, visible chez les personnes maigres ou musculeuses, sans disséquer ; il franchit un autre muscleqq r, r planche VI ; Γ planche VIII [m. brachial], qui lui est sous jacent sur tout son trajet. Le premier muscle n'est donc plus en contact avec l'humérus ou l'os du bras, même pas en un point. Par ailleurs un peu au-dessus de l'articulation du coude, il est devenu plus nerveuxrr q planche VI et moins charnu, et se termine en un tendon robuste, épais, parfaitement rond, qui s'étend par dessus l'articulation et est supporté par le muscle qui lui est sous jacent ; ce tendon s'insèress Q planche VIII sur la partie interne du radius, en s'élargissant modérément et en étant également attaché au ligament de l'articulation. Nous avons dit précédemment que pour faciliter l'insertion du tendon sur le radius, il existe un largett q dans fig. 1 et 3, chap. 24, livre I processus, modérément proéminent et rugueux, sur la terminaison supérieure du radius. Telle est donc la disposition du premier muscle, qui partage avec quelques autres la caractéristique d'être couleur de plomb[462].Le deuxième muscle fléchisseur ou muscle postérieur Le deuxième muscleuu Γ planche VIII ; S, S planche I ; N planche II ; a, a planches III et XIII ; x, x planche IV ; θ planche V ; r, r planche VI ; P planche VII ; R planche IX ; d planche X ; g planche XI ; Y planche XII
x entre Γ et N, planche VIII
[m. brachial] est couché sous le précédent ; il est entièrement charnu et ne montre nulle part de substance nerveuse remarquable ; il est beaucoup plus court que le premier muscle, et beaucoup plus large dans sa terminaisonx inférieure. Il prend son origine de l'humérus sur la partie où se fait l'insertion la plus basseyy g, h planche IV ; P planche XI des muscles moteurs du bras, c'est-à-dire celle que fait le muscle élévateur du bras [m. deltoïde] avec celui qui mène le bras sur la poitrine [m. grand pectoral]. En effet sur le côté externe de l'insertion du muscle élevant le bras, ce deuxième muscle a un début charnuzz L planche VIII provenant de l'humérus, en forme de pointe au début et descend progressivement vers le bas en oblique vers l'avant de l'humérus, il s'élargit en conformité avec la forme (qui est transversale) de l'insertion du muscle élévateur du bras, et son mouvement est un peu incliné de l'extérieur vers l'intérieur. Lorsque ce début a cheminé vers le côté médial de l'insertion du muscle élevant le bras, il s'avanceaa formant un angle de L à M, planche VIII un peu vers le haut, vers le côté interne de l'insertion, sans monter aussi haut que son origine près du côté externe de l'insertion. Donc le deuxième muscle moteur de l'avant bras naît plus ou moins à la moitié de la longueur de l'humérus par une origine charnue et large, qui a deux cornesbb L, M planche VIII et dessine un angle obtus en son milieu. Le début de cette origine suit une ligne oblique descendant du côté externe de l'humérus vers l'avant, et ensuite monte obliquement de l'avant vers le côté interne de l'humérus, de telle sorte qu'une des cornes du début se trouve sur le côté externe, l'autre sur le côté interne, et que l'angle se trouve sur la partie antérieure de l'humérus. En outre, si vous accordez au trajet de cette ligne oblique et aux deux cornes du début une valeur telle que vous pourriez dire avec beaucoup d'anatomistes que ce muscle à l'arrière naît avec un début double, pensez que j'ai maintenant décrit les débuts de ce muscle avec vérité et d'une manière très différente de ce qu'ils ont fait,

×Vésale décrit successivement les deux têtes du biceps, aujourd'hui : chef long et chef court du biceps.
×Sur le sens de lividus, voir introduction.