Mais avant d'observer les tendons maintenus par ces ligaments et de les disséquer un par un, comme je vous ai enseigné de le faire sur la face interne [palmaire] des doigts, vous trouverez au minimum six ligaments que vous pourrez diviser avant de séparer les muscles, sauf si vous avez décidé au préalable de séparer le tendon de chacun des muscles dans l’avant-bras. Mais il sera plus facile de disséquer tous les ligaments ensemble avant d'aborder les muscles, ou au moins chacun d’eux en particulier avant son propre muscle.La dissection du troisième muscle moteur du poignet Commencez par le musclecc Λ planche IX extenseur du poignet [m. extenseur ulnaire du carpe] inséré sur l’os du métacarpe devant le petit doigt : vous pourrez soulever son tendondd V dans fig. 2, chap. 24, livre I hors de son sillon, et ensuite, avec un petit couteau effilé ou un rasoir détacher tout le muscle de l’ulna en le séparant soigneusement du muscleee Θ planche IX joint à son côté supérieur et servant principalement à l’extension du petit doigt. Quand vous aurez détaché la tête de ce muscle en la coupant du tubercule externe de l’humérus [épicondyle latéral], vous détacherez complètement le muscle du métacarpe, sauf s’il vous plaît de le laisser appendu à cet endroit pour examiner la fonction des muscles extenseurs et fléchisseurs du poignet.La dissection des 17e et 18e muscles des doigts Ensuite, sortez de son sillon le muscle qui devrait écarter le petit doigt des autres [m. abducteur du petit doigt] ; ses tendons ou, plus exactement, son tendon ne doit pas être suivi en direction des doigts, sans que le muscle n'ait été détaché du tubercule externe de l’humérus [épicondyle latéral], en même temps que le suivantff Z planche IX (qui a été compté comme le dix-septième muscle moteur des doigts)[478]dans notre exposé. Soulevez-le avec soin du sillon que nous lui avons attribué et séparez-le de celui qui s’étend sur son côté supérieur, coupez-le aussi de l’humérus. Vous pourrez maintenant soigneusement observer s’il se sépare en trois ou quatre tendons, sur quels doigts ces tendons s’insèrent et comment se fait leur jonction à la base des doigts. Procédez de la même manière avec le muscle qui est principalement l’extenseur du petit doigt, mais ne coupez aucun des deux muscles des doigts sans avoir d’abord écarté le muscle suivantgg p planche X
h Λ , Ξ , Π , planche X jusqu’à son insertion.La dissection du 19e muscle En effet apparaissent maintenant trois débutsh de muscles sortant de l’ulna : le début inférieur doit être observé près du poignet, il en sort le muscle qui écarte l’index et le médius du pouce [m. extenseur de l'index]. Séparez de l’ulna la partie de ce début qui constitue ce muscle, soulevez ce muscle hors de son sillonii δ dans fig. 2 et 4, chap. 24, livre I intrinsèque, et progressivement libérez-le du carpe et du métacarpe, auxquels il adhère par une connexion fibreuse, et suivez-le jusqu’aux doigts, en examinant attentivement les tendons de ces trois muscles ainsi que leur insertion, que vous verrez beaucoup mieux que je ne pourrais les décrire (car leurs formes sont variées)[479].La dissection des 21e et 22e muscles moteurs des doigts et de celui qui est compté comme le 23e Après avoir récliné ces muscles des articulations des doigts jusqu’à la base des ongles, abordez ceux qui tournent le pouce ; après avoir également séparé de l’ulna la partie restante du troisièmekk o planche X début, prenez le muscle tournant le pouce vers l’index près de son insertion ; de même les muscles provenant du deuxièmell Ξ et aussi k, l, planche X début, traversant le tendon bicornu, doivent être réclinés vers le poignet et le pouce, et laissés appendus aux doigts en même temps que les autres.La dissection du 4e des muscles moteurs du poignet Le musclemm Λ planche XI extenseur du poignet par le tendon bicornu est maintenant tout à fait visible, excepté la portion un peu dissimulée sous le plus long des musclesnn Θ planche XII moteurs du radius. Libérez-le de son origine et tirez-le en arrière vers le métacarpe, et quand sa fonction aura été examinée, il pourra être récliné avec les autres.La dissection des muscles moteurs du radius Il reste maintenant dans le côté externe de l’avant-bras deux musclesoo Θ , Λ , planche XII mettant le radius en supination ; comme les deux musclespp Q, X, planche VII moteurs internes du radius, ils sont visibles sans poursuivre la dissection, excepté seulement pour la têteqq a planche XII du plus long muscle [m. brachioradial], qui est profondément dissimulée entre le muscle le plus à l'arrière des muscles fléchisseurs de l’avant brasrr Y planche XII ; Γ planche VIII
s Θ planche XI, ou h caché ici entre Θ et g et le plus extérieurs des muscles extenseurs, mais pas au point que vous ne puissiez suivre ce muscle jusqu’à son insertion, avec tous les autres muscles moteurs du radius, une fois que vous aurez coupé sa tête près de l’humérus.La dissection des 4 muscles amenant les 4 doigts en adduction vers le pouce et des autres muscles occupant la main Ensuite, si vous avez observé le ligament interosseuxtt V entre S et T, planche VII ; h planche XII sur toute la longueur de l’avant-bras, il sera opportun d’aborder les muscles de la main dans l'ordre, parmi lesquels apparaissent immédiatement à la vue les quatre muscles fins [m. lombricaux]uu ζ , ζ planche VI ; d planche VII
x γ planche VI ; f planche VII
y p planche III
z κ , λ planche VI
a chiffres 1, 2, 3, planche VII que la Nature a prolongés par des tendonsx fléchissant la troisième phalange des doigts. Ensuite il faut détacher le muscley qui écarte le pouce très loin de l’index, puis les deux musclesz fléchisseurs de la première articulation du pouce, ensuite les trois musclesa fléchissant la deuxième articulation du pouce qu’il convient d’observer avec d’autant plus d’attention qu’ils sont restés inconnus aux professeurs d’anatomie. Ils seront suivis par celuibb ∫ planche XI
c r planche III
d en-dessous de Δ , planche VIII qui rapproche très fort le pouce de l’index, ensuite par celuic qui écarte très fort le petit doigt. Il reste donc les huit musclesd au moyen desquels nous fléchissons la première phalange [phalange proximale] des quatre doigts.La dissection des ligaments restants Maintenant séparez les articulations des doigts et observez l’aspect des ligaments et des articulations, en prêtant une très grande attention à la fonction de très petits osee N, T, V, V, X, X dans fig. 1, chap. 24, livre I qui ont reçu leur nom par analogie avec des grains de sésame[480]. Dans la région interne [palmaire] de la seconde articulation du pouce, vous en trouverez deux qui sont plus proéminents que ceux dans la main, ils ont été fabriqués à cet endroit dans le but suivant : puisque la Nature a voulu que cette articulation se fasse par énarthrose[481], elle devait être assez solide, résistant à la flexion en angle très aigu et participant de manière insensible aux mouvements obliques. Vous verrez que les osselets de cette catégorie dans les premières articulations des autres doigts sont d'autant plus petits que la Nature a voulu donner à ces articulations des flexions en angle plus aigu et des mouvements plus amples sur le côté que ceux de la deuxième articulation du pouce. Séparez ensuite la première articulation du pouce, qui n’a pas d’osselets de ce genre et est très lâche. Vous ferez de même dans les os du carpe et du métacarpe, mais vous observerez avec une attention particulière l’articulation du carpe avec l’avant-bras car ici il convient d’examiner le cartilageff T dans fig. 1 et 2, chap. 24, livre I qui sépare l’ulna du carpe. Je vous demande en particulier d'observer que le processus styloïdegg R dans les mêmes figures ne dépasse pas la dépression qui reçoit le carpe plus loin que l'apex de l’appendicehh α dans les mêmes figures du radius.