Les mouvements du pied Nous donnons à tout le pied les mêmes mouvements qu'à la main : nous le fléchissons, nous l'étendons et nous lui donnons un mouvement latéral (bien que très faible) ; et cela au moyen de plusieurs muscles qui doivent être observés avec le plus grand soin à cause des fréquentes blessures et luxations qui adviennent. Dans le Livre précédent, en décrivant les os du pied, nous avons fait une revue complète des articulations qui servent à ces mouvements ; ici, il sera plus approprié de commencer le compte des muscles moteurs du pied par ceux occupant la partie postérieure de la jambe.Le premier des muscles moteurs du pied Donc le premier musclemm Φ planche XII ; θ planche I ; μ ( λ ) planche II ; ρ planche III ; p planche VIII ; ε planche IX ; τ planche XIII ; n planche XIV ; a planche XVI
n E, fig. 1, chap. 30, livre I [m. gastrocnémien médial du triceps sural] est originaire de la base de la tête internen[médiale] du fémur par un début unique, du moins si on le regarde du point de vue de la continuité. Mais si vous prêtez attention à sa substance, ce début apparaîtra double : l'unoo ϖ planche XII est situé plus haut et plus vers le côté médial près du milieu du fémur, l'autrepp ρ planche XII plus bas et un peu plus latéralement est semblable au début que nous avons décrit pour le muscleqq n, o, planche V droit de l'abdomen. En effet la partie supérieure du début de ce muscle est charnue et large, elle s'étend vers le bas, et un peu sous l'articulation du genou se joint à l'autre partie du début : cette autre partie est à son origine très nerveuse et livide, en descendant verticalement à l'arrière de l'articulation du genou, elle devient épaisse et charnue et forme un muscle qui a la forme d'un muscle parfait (si j'ose dire). Mais avant que ce muscle n'arrive à la moitiérr ϛ planche XII de la longueur de la jambe, il est déjà devenu plus étroit, moins charnu, et de sa surface inférieure il produit un large tendon [tendon du m. gastrocnémien] au milieu duquel une partie encore charnue du muscle s'étend sur une certaine distance. Ce muscle longe le côté interne de l'arrière de la jambe.Le deuxième muscle De même que le premier muscle se trouve à l'arrière de la jambe sur le côté médial, le deuxième muscless Ψ planche XII ; θ planche I ; μ [ λ ] planche II ; ρ planche III ; p planche VIII ; ε planche IX ; τ planche XIII ; n planche XIV ; a planche XVI [m. gastrocnémien latéral du triceps sural] se trouve à l'arrière de la jambe sur le côté latéral ; il est originaire de la tête latérale du fémur et se dirige vers le bas, dans une parfaite similitude avec le premier muscle. Comme les deux muscles se dirigent vers le bas à partir des têtes du fémur, ils deviennent contigustt τ planche XII non loin de leur origine, et adhèrent l'un à l'autre par des liens fibreux. Plus ils descendent, plus leur contact se renforce, au point que le tendon que chacun d'eux produit et qui provient des deux muscles, devient rapidement un seuluu υ planche XII tendon. Cependant le premier muscle, celui qui est plus médial, reste charnu un peu plus longtemps que le deuxième au cours de sa direction vers le bas, ce qui est parfaitement évident chez des gens musculeux, même sans ouvrir, car les deux ventres proéminents des muscles dans le mollet sont les parties charnues de ces muscles, formant une volumineuse grosseur dans le mollet. Le tendon issu de ces deux muscles, devenu un peu plus étroit, s'insère très fortement à l'arrière du talon chez les singes caudés. Mais chez les hommes, il s'attacheyy à κ planche XIII
x Ψ planche XIII à un muscle sous jacentx[m. soleus] non loin sous la partie charnue de ces muscles ; nous compterons ce muscle comme le quatrième muscle moteur du pied. Et cette connexion est si forte qu'on ne peut absolument pas séparer ce tendon du muscle sous jacent sur toute sa longueur jusqu'au talon, et qu'on est forcé d'admettre que ce tendon et celui du quatrième muscle forment un uniquezz λ planche XIII ; ou de r à ∫ planche VIII tendon[530]qui s'insère à l'arrière du talon. Il en résulte que les propos de Galien vous irriteront, lui quiLivre 2 des Procédures anatomiques incrimine à tort d'autres professeurs d'anatomie, en leur reprochant d'avoir écrit que les tendons des deux premiers muscles se mêlent à un troisième et s'insèrent sur le talon, comme s'ils s'étaient unis à cet autre. Cependant ces anatomistes ont dit la vérité à propos des hommes, sans se préoccuper de savoir si les tendons s'implantent autrement chez les singes !Le troisième muscle Le troisième muscleaa Φ planche XIII ; t planche I ; τ planche II ; τ planche III ; ∫ planche VIII ; μ planche IX ; ω planche XII ; η [p] planche XIV; c planche XVI [m. plantaire] est celui qui produit un tendon remarquablement fin, comme nous l'avons dit dans le chapitre précédent. Il est originaire de la tête externe [latérale] du fémur près de l'articulation du genou, par un début rond, déjà charnu et fin dès son origine. Pas très loin de son origine, il s'élargit et ressemble au ventre d'un muscle parfait, mais pas très épais : mais immédiatement sous le poplité, ce ventrebb ζ planche XIII devient plus étroit, et produit un tendon très fin et ténu qui, comme le ventre du muscle, est dissimulé sous les deux muscles mentionnés ; il s'étend au-dessus du quatrième muscle et descend progressivement vers le bas, jusqu'à ce qu'il glisse sur le côté internecc ν planche II ; c planche XVI [médial] du tendon des deux premiers muscles, à l'endroit où il commence à s'attacher très fortement au quatrième muscle. À partir de là, le tendon du troisième muscle commence à descendre vers le côté médial du talon, s'implantant sur le calcanéum, près de sa partie postérieure ; il n'entre pas dans la plante du pied, comme le fait le muscle que j'ai recensé auparavant chez les singes et qui envoie un large tendon dans la plante de leur pied.Le quatrième muscle Le quatrième muscledd Ψ planche XIII ; κ planche I ; ξ planche II ; ϛ planche III ; t planche VIII ; q planche XIV [muscle soléaire du triceps sural ou m. soleus] est le plus grand non seulement des muscles formant le mollet mais aussi de tous ceux qui entourent la jambe, occupant sa partie arrière par toute son ampleur. Il naît à l'arrièreee θ planche XIII
f V dans fig. 2, chap. 31, livre I de l'articulationf entre la fibula et le tibia par un début nerveux et fort qui se dirige vers le bas et s'élargit au point de dépasser la largeur du tibia et de la fibula. Il n'est cependant pas aussi épais que large ou ample ; avant qu'il ne dépasse la moitié de la longueur de la jambe, il perd progressivement de son ampleur et, un peu au-dessus de la région du talon, il devient un tendon très solide et épais, formé non seulement par ce muscle mais aussi par le concours du tendon du premier et du deuxième muscles. Le tendongg λ planche XIII, formé par τ , τ et ψ [tendon calcanéen] ainsi formé par ces trois muscles s'implante tout entier à l'arrièrehh c, fig. 8, chap. 33, livre I du talon,