Livre III
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ΘPremière branche [grande veine saphène] de la grande veine de la jambe : elle chemine vers le bas en longeant le côté interne de la cuisse et du tibia[66]sous la peau vers la partie supérieure [dorsale] du pied.
ΛRamification [veine saphène accessoire] de la grande branche marquée Θ [grande veine saphène] sur le côté interne de la cuisse en direction des aines.
ΞBranche [veine saphène accessoire latérale] de la ramification précédente se déployant en avant, vers la peau de la cuisse, sur le côté externe.
ΠBranche de la ramification précédente présentée au premier muscle [muscle couturier ou sartorius] moteur de la jambe [tibia].
ΣBranches de la ramification précédente déployées à l'avant et également à l'arrière du genou.
ΦDans cette région, la branche marquée par Θ [grande veine saphène] et cheminant sur le côté interne de la jambe [tibia] se scinde en très nombreuses ramifications sous-cutanées ; c'est le meilleur endroit où l'ouvrir pour pratiquer une saignée.
ΨLa branche mentionnée ci-dessus [grande veine saphène] passe par cet endroit vers l'avant de la malléole interne et, comme vous pouvez le voir, elle se termine à la partie supérieure [dorsale] du pied.
ΩBranche issue de la grande veine de la jambe [veine fémorale profonde] et s'étirant vers l'avant de l'articulation de la hanche, en déployant de très nombreuses ramifications aux muscles et à la peau de cette région.
1Branche envoyant des ramifications au septième et au neuvième muscles moteurs [respectivement muscle vaste latéral et muscle droit antérieur] de la jambe [tibia] et à la peau de la cuisse sur son côté externe.
2.Distribution de la grande veine [veine fémorale profonde] dans le cinquième muscle [muscle grand adducteur] moteur de la cuisse.
3,4.La jonction de ces deux ramifications forme une veine [veine saphène externe][67]qui émerge entre les muscles occupant l'arrière de la cuisse :
5.elle envoie des branches ascendantes -que j'ai indiquées avec le chiffre 5- à la peau de la cuisse ;
6.mais sa plus grande partie [veine poplitée], marquée d'un 6, chemine sous la peau en tournant en direction du genou, et envoie un grand nombre de ramifications à la peau de la jambe,
7.dans la région où j'ai inscrit un 7.
8.Cependant, la petite ramification en face du 8, qui est dissimulée dans le dessin, devrait s'étendre plus vers le bas ; et je ne sais pas si sa terminaison à cet endroit ci est due à ma négligence ou à celle du graveur. Mais il vous sera facile de la prolonger vers le bas en face du chiffre 8 à l'aide d'une plume, puisque je l'ai correctement dessinée dans la jambe droite[68].
9Division de la grande veine de la jambe [veine fémorale] en deux branches, entre les deux têtes inférieures du fémur.
10,11Branche interne résultant de la division précédente, se dirigeant vers les muscles à l'arrière qui forment l'arrière ou le ventre de la jambe [tibia] et vers la peau du côté interne du tibia et de la sura[69], indiqué ici par le chiffre 11.
12Portion de la branche précédente que nous avons marquée du chiffre 10 : elle longe l'arrière de la malléole interne vers le côté interne du pied.
13Vaste branche externe [veine poplitée] résultant de la division marquée d'un 9 : elle se divise rapidement en deux autres ramifications inégales.
14Ramification externe [veine tibiale antérieure] résultant de la division précédente.
15Portion de la ramification externe précédente [veine tibiale antérieure] longeant la malléole externe.
16Ramification interne [veine tibiale postérieure] résultant de la division précédente : elle descend verticalement, entre le tibia et la fibula dans l'espace où ils se séparent l'un de l'autre, c'est-à-dire entre les muscles attachés à l'arrière du tibia et de la fibula et le ligament qui les relie entre eux sur toute la longueur de la jambe [tibia].
17Division de la ramification interne notée 16 [veine tibiale postérieure] au milieu de la jambe ; elle produit une branche entre le talon et le tibia en direction de la plante du pied, et l'autre entre la fibula et le talon.
18Ramification de la branche mentionnée en dernier : elle chemine entre le tibia et la fibula à travers le ligament membraneux reliant ces os, en direction de la partie supérieure [dorsale] du pied et s'entrelace à d'autres veines qui passent à cet endroit. Ainsi donc les bases des quatre veines envoient à la partie supérieure [dorsale] du pied les ramifications numérotées 12, 8, 18 et 15.
19La série des veines allant aux orteils est indiquée par le chiffre 19.En plus de ce dessin de la veine cave et de plusieurs figures dans les cinquième, sixième et septième livres, vous trouverez aussi le dessin que nous avons préparé pour l' Epitome de mes livres et que nous avons décidé pour plusieurs raisons de placer à la fin de ce livre, pour que son utilisation soit la plus commode possible. Donc, toutes les fois où vous trouverez un seul caractère dans la marge interne des quatre chapitres suivants, reportez-le à ce schéma de la veine cave ; le fait que nous l'appellerons partout ailleurs dans la marge soit « figure du sixième chapitre du troisième livre », soit « figure précédant le sixième chapitre du troisième livre », n'a aucune importance.
×Rappelons qu'il n'existe pas en français de terme spécifique pour désigner la partie de la jambe entre le genou et la cheville, en latin = tibia. Nous précisons entre crochets droits le nom utilisé par Vésale pour éviter la confusion entre le membre inférieur complet et cette partie du membre.
×La veine saphène externe s'abouche à la face postérieure de la veine poplitée, après avoir perforé le feuillet profond [crosse de la veine saphène externe]. Vésale considère la veine poplitée comme une partie continue de la veine saphène externe.
×La remarque prouve que Vésale est l'auteur du schéma des veines et qu'il écrit le texte à partir de la planche dessinée et gravée, peut-être déjà mise sous presse en tant qu'épreuve (ce sont ces épreuves qu'il fait envoyer à Bâle en automne 1542), cf. Fabrique, Lettre à Oporinus : y accéder
×Rare emploi du terme de sura (synonyme de fibula) hérité de Celse, De medicina VIII, 26-27 (ed. J. Henderson), The Loeb Classical Library, t. III, Londres, 2002 (réed.), p. 490. Cf. Fabrique I, p. 137, note 505. Accéder à l'article.