Livre III
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B,BDeux artères entourant la base du cœur à la manière d'une couronne [artères coronaires].
CDivision de la racine de la grande artère en deux troncs [crosse de l'aorte ou arc aortique].
DArtère desendant en diagonale vers la première côte sur la gauche du corps [artère sous-clavière gauche].
EBranche dispersant des rameaux aux espaces des quatre côtes supérieures sur le côté gauche du corps.
FBranche [artère vertébrale] cheminant à travers les processus transverses des vertèbres cervicales jusqu'au crâne, et présentant des ramifications groupées à la moelle spinale et aux muscles proches ; mais nous l'avons coupée à l'endroit où elle s'achève dans le sinus gauche de la dure-membrane du cerveau. En effet, nous n'avons représenté aucun sinus de cette membrane sur cette planche, mais nous avons inclus la disposition des artères que Galien, trompé par ses cerveaux de bœufs, imagine former le plexus réticulaire. ,Si vous recherchez un dessin de ces sinus, outre la figure du quatorzième chapitre et plusieurs figures du septième livre, la figure placée à la fin de ce livre ne sera pas inutile.
GBranche [artère thoracique interne] courant sous le côté gauche du sternum jusque dans la région de l'ombilic, d'où des rameaux se dispersent dans les espaces entre les cartilages des vraies côtes, et ensuite dans les muscles étendus sur le thorax, à la gauche de la membrane séparant la cavité thoracique et dans les muscles abdominaux.
HBranche accédant aux muscles occupant l'arrière de la nuque [artère cervicale profonde]
IArtère cheminant vers la région concave de la scapula et vers les muscles de cette région [artère sous-scapulaire].
KPetite branche se dirigeant vers l'articulation de l'humérus avec la scapula et vers le bas de l'acromion, mais en restant toujours sous-cutanée.
LPetite branche qui se disperse dans les muscles couvrant la partie antérieure du thorax.
MPetite branche s'avançant vers le bas le long des côtés latéraux du thorax, entrelacée au muscle tirant l'avant-bras vers le bas. Entre L et L se trouve un petit vaisseau, parmi ceux qui se disséminent dans les petites glandes remplissant le creux de l'aisselle.
NArtère [artère auxiliaire] courant dans le bras avec le tronc interne de la veine axillaire ; ses premières ramifications, visibles sous N, se propagent dans les muscles entourant l'humérus.
OArtère [artère brachiale profonde] longeant la face postérieure de l'humérus en compagnie du quatrième nerf s'étendant vers le bras, s'incurvant à une certaine distance dans la région externe du coude, et dissimulée en profondeur sur toute sa course.
P,PCes petites branches sont inrinsèques à l'articulation de l'avant-bras avec le bras.
QBranche de l'artère axillaire s'étendant le long du radius [artère radiale].
RRamification issue de la branche de l'artère marquée O allant à la partie externe [dorsale] de la main entre la première phalange du pouce et l'os du métacarpe qui supporte l'index.
SBranche s'étendant le long de l'ulna, et se dispersant également dans la partie palmaire de la main [artère ulnaire].
*Petite branche distribuée aux muscles qui occupent la partie externe de l'os du métacarpe qui soutient le petit doigt.
TDisposition des artères dans la main.
VLa partie la plus volumineuse du tronc [tronc commun] ascendant de l'artère : il monte verticalement à la gorge et là se divise en deux branches de grandeur inégale.
XBranche gauche résultant de la division faite dans la gorge : c'est la branche la plus fine, elle constitue l'artère soporale sur le côté gauche [artère carotide commune gauche].
Y,ZCes deux lettres indiquent la branche droite, qui est beaucoup plus volumineuse que la gauche. Y indique en particulier le vaisseau distribué sur le côté droit dans les petites branches de la même manière que l'on voit l'artère marquée D se disséminer sur le côté gauche. Tandis que Z indique l'artère soporale droite [artère carotide commune droite] que les traducteurs des Arabes appellent « artère de l'apoplexie », « artère du sommeil », « artère létargique », « veine subet » et « veine du décollement » de même que l'artère gauche ; comme nous l'avons rappelé, plusieurs auteurs donnent ces mêmes caractères aux veines jugulaires[186].
a,b.Division de l'artère soporale gauche dans la région de la gorge en deux branches : b indique la branche externe [artère carotide externe], c et d la branche interne [artère carotide interne] ; ces deux dernières lettres indiquent un aspect particulier de ces branches.c Dissémination d'artères au larynx, à la gorge et à la langue.
dPartie de l'artère soporale [artère carotide interne] atteignant le crâne et se distribuant à la base du crâne en deux branches : celle qui entre dans le sinus gauche de la dure-membrane, à l'endroit où elle plonge dans le crâne, a été tronquée ; je n'ai pas considéré qu'il fallait représenter les sinus de cette membrane sur la présente figure, aussi ce sinus sera-t-il montré plus tard avec la disposition intégrale des vaisseaux du cerveau par une figure particulière, au début du quatorzième chapitre. À partir de cette figure, vous pourrez voir la disposition de l'autre branche de l'artère carotide qui entre dans le crâne, et, si vous le désirez, vous pourriez y ajouter des caractères provenant de celle-ci. Ces caractères seraient L, q, r, ∫, u, u, x, α, β, γ, δ. Je pourrais les expliquer ici, mais je pense que pour un étudiant, il vaut mieux reporter l'étude de la disposition des vaisseaux du cerveau jusqu'à ce que je les aie expliqué dans le quatorzième chapitre.
×Ces adjectifs ont également été attribués aux veines jugulaires, cf. supra. L'index des légendes de la troisième planche des Tabulæ anatomicæ sex indique plusieurs synonymes arabes (notés en caractères hébreux), grecs et latins pour les artères carotides internes (item E) : arteriae καρωτίδες, id est soporariæ, apopleticæ (sic), subeticæ, hanirdamim. Dans la Fabrique et dans l'Epitome, Vésale propose une équivalence parfaite entre l'adjectif grec καρωτίδες formé sur κάρος et un adjectif nouveau qu'il crée, soporalis, formé sur le nom sopor. L'adjectif a peu survécu, voir à ce sujet, mon article « Anatomie et poésie : l'artère carotide interne ou soporale», Le Français pré-classique, n°18, Paris, Champion, 2016, p. 117-123. Lors de la décapitation, appelée décollement sous l'Ancien Régime en France, le bourreau qui sectionnait à l'épée l'artère carotide interne provoquait une mort immédiate, jugée moins infamante que la pendaison.