Livre III
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qui se distribue dans les muscles occupant l'arrière de la nuque à l'occiput, sans jamais se présenter à la peau [artère cervicale profonde].Disposition de la partie de l'artère atteignant l'aisselle gauche Dès que cette artère a quitté la cavité thoracique et la première côte, et qu'elle s'est rapprochée de l'aisselle, elle envoie depuis sa région postérieure une brancheii l en tout point remarquable [artère sous-scapulaire][196]dans la partie concave de la scapula et elle se termine dans les muscles de cette partie. Ensuite, elle émet depuis sa partie supérieure une autre branchekk K , qui n'est pas aussi grosse que la précédente ; cette branche se divise en petites branches à l'articulation de l'épaule et de la scapula près de l'acromion et se répand dans la partie convexe de la scapula ; l'une d'elles chemine sur une certaine distance avec la veine de l'humérusll a,a dans la fig. du chap.6 qui est encore profondément enfouie. À cette petite branche, en succède unemm L autre[197], dont l'origine est située un peu plus bas dans l'artère atteignant l'aisselle, elle se divise en un grand nombre de vaisseaux dans les muscles recouvrant la face antérieure du thorax. Ensuite cette artère dispense quelques rares petites branchesnn entre L et M dans les glandes qui occupent le creux de l'aisselle. Avant qu'elle ne se porte dans le bras, où elle est destinée à se perdre intégralement, elle dispense une petite brancheoo M au côté du thorax, cheminant principalement dans le muscle au moyen duquel le bras est porté en bas et en arrièrepp Θ dans la planche X des muscles [muscle grand dorsal]. Ce qui reste de cette artère [artère axillaire]qq N
r m dans la fig. du chap. 6
est accompagné de la veine axillaireret se dissimule plus en profondeur ; cette artère progresse dans l'avant-bras et commence par distribuer quelques fines branchesss Un peu sous N à la surface interne des muscles entourant l'humérus et aux membranes contenant les nerfs. Ensuite elle s'avance progressivement vers le bas[198], étant toujours couchée sous le tronc internett q,q dans la fig. du chap. 6 de la veine axillaire, et émet une autre petite artèreuu O qui progresse en diagonale en longeant la partie postérieurexx Par Y vers P dans la fig. 2, chap. 23, livre I de l'humérus à laquelle les muscles extenseurs de l'avant-bras sont attachés, jusqu'à ce qu'elle atteigne le tubercule externe [latéral]de l'humérus. Cette petite branche, en compagnie de la veineyy p dans la fig. du chap. 6 dont nous avons décrit le trajet par cet endroit, puis en compagnie du quatrième nerfzz Φ dans les fig. 2 et 3, chap. 11, livre IV dans le bras [nerf radial], s'étend en direction de la face externe de l'avant-bras ; elle chemine sur une certaine distance sous les têtes [débuts] des muscles originaires du tubercule externe de l'humérus [épicondyle latéral], servant partiellement aux mouvements du radius, du poignet et des doigts. Lorsque l'artèreaa N s'est ainsi ramifiée dans le bras gauche, elle s'avance jusqu'au milieu de l'articulation du coude, enfouie entre les deux musclesbb Θ, r,r dans la planche VI des muscles fléchisseurs de l'avant-bras auxquels elle présente de fines branches ; puis elle présente une petite branchecc P,P symétrique à l'articulation elle-même, en prenant appui sur l'insertiondd N du muscle Γ dans la planche VIII des muscles du muscle fléchisseur postérieur de l'avant-bras[199], et produit là un pouls que l'on sent bien. Ensuite cette artère s'enfouit entre le muscle fléchisseuree Ξ dans la planche VI de la deuxième phalange des quatre doigts et celuiff Θ dans la planche V qui fléchit la troisième phalange de ces quatre doigts et, s'étant avancée sur une certaine distance par la face interne de l'avant-bras, elle se divise en deux et envoie une branchegg Q
h S
au radius [artère radiale], l'autrehà l'ulna [artère ulnaire].Branche artérielle dont nous observons le pouls avant le poignet La branche qui longe le radius [artère radiale] et dont nous observons quotidiennement le pouls chez les malades, envoie une petite artèreiiii R non loin du début du poignet ; celle-ci chemine sous les tendonskkkk u,q,r dans la planche XI des muscles extenseurs du pouce vers la partie externe [dorsale] de la main, après s'être ramifiée dans les musclesllll ∫ dans la planche XI et Y dans la planche VIII placés entre la première phalange du pouce[200]et l'os du métacarpe soutenant l'index. Quand cette branche étendue le long du radius a émis cette petite artère, elle passe, en compagnie des tendons fléchisseurs des doigts, à travers le ligament transversemmmm Θ dans la planche 4 des muscles
nn l dans le muscle Π dans la planche III des muscles
du poignet. Sous le tendonnnqui se termine dans la main, cette artère- comme la veineoooo à partir de q dans la fig. du chap. 6
pp chiffre 44 dans la fig. du chap. 11, livre IV
qui rejoint cet endroit et le nerfppqui l'accompagne- se divise en trois branches [artères digitales palmaires communes] : l'une d'elles se divise en deux petites artères et chemine vers la région interne du pouce. La deuxième s'entrelace dans la région interne de l'index au moyen d'une double ramification, la troisième ne se divise pas et va dans le côté interne de la région interne du troisième doigt. La brancheqqqq S artérielle qui s'étend à l'ulna [artère ulnaire] entre dans la paume de la main de la même façon en traversant le ligament transverse du poignet et présente deux petites artères au petit doigt et autant à l'annulaire, unerrrr Tout cela est visible à T seulement au médius, mais elle ne donne aucun vaisseau dans la partie externe [dorsale] de la main ; elle en fournit cependant unssss * aux muscles qui occupent le côté externe de l'os du métacarpe soutenant le petit doigt. Nous ne percevons pas clairement le mouvement [pouls] de l'artère qui longe l'ulna, sauf si la personne est excessivement mince et maigre ou qu'elle ait un pouls extrêmement fort.La Nature dissimule les artères La nature dissimule cette branche [artère ulnaire] en profondeur comme quasiment toutes les artères, mais elle dissimule plus sous des tendons que celle qui va au radius, et jamais elle n'envoie de parties de ces artères à la peau, où elles seraient visibles, contrairement aux branches veineuses qui sont fréquemment envoyées partout, comme cela a été dit auparavant. Il est donc logique de ne pas trouver dans la face dorsale de la main d'autre artère, excepté celle que nous avons assignée au pouce et à l'index, puisque à cet endroit il n'y a aucun muscle [pour la dissimuler]. Au contraire la paume de la main est faite de plusieurs muscles, elle réclame donc beaucoup d'artères pour elle. Telle est donc la disposition de la première brancheuuuu D de la partie ascendante de la grande artère [aorte] vers la première côte sur le côté gauche.Disposition de la partie ascendante de la grande artère [aorte] : sa plus grande partie est constituée par l'artère soporale gauche [artère carotide commune gauche]. Mais la branchexxxx V la plus grande et la plus volumineuse de la partie ascendante de l'artère qui s'appuie le long de la trachéeyyyy R au-dessus de Y dans la fig. 6, livre VI
zz F dans la fig. 2, livre VI
monte verticalement vers la glande [thymus]zzplacée dans la gorge comme un coussin sous l'artère et la veine et protégeant leurs branches des atteintes. Au cours de cette ascension, mais avant de dépasser la partie supérieure [manubrium] du sternum, alors qu'elle est encore dans la cavité thoracique, cette artère se sépare en deux branchesbbbb X d'inégale grandeur. La branche gauche, qui est la plus fine (mais cependant déjà de bon calibre) tourne légèrement en diagonale à gauche, et s'étend vers le haut en compagnie de la veine jugulaire internecccc S dans la fig. du chap. 6 ; ou examinez cette partie dans la dernière fig. de ce livre-ci en longeant le côté gauche de la trachée à travers la nuque et sera comptée à titre individuel comme l'artère soporale gauche [artère carotide commune gauche][201].

×L'artère sous-scapulaire ou scapulaire inférieure naît en fait de l'artère axillaire.
×L'artère acromio-thoracique naît également de l'artère axillaire en arrière du muscle petit pectoral.
×Soit le cadavre est en position debout, comme celui que dissèque Vésale dans le portrait au début de la Fabrique, soit l'expression « en bas » est à prendre au sens de « plus éloigné », distal, l'une et l'autre interprétation ne s'excluant pas.
×Il s'agit du muscle brachial antérieur qui est profond.
×Vésale compte trois phalanges au pouce, cf. Fabrique I, chap. XXVII, p. 122-124, y accéder.
×Sur les noms de cette artère, voir supra page 296 [396].