Comment les régions ou parties du cerveau [encéphale] seront distinguées dans le septième livreLa structure du cerveau sera traitée en détail dans le septième livre, j'enseignerai alors que le cerveau est double, comprenant une partie antérieure ou supérieureaa A,A dans les fig. 1 et 2. Ou les fig. du livre VII, mais sans le cervelet qui est indexé X,X dans la fig. 7, R,R,R dans la fig. 8 et B,C,D dans la fig. 9 et qui constitue toute la fig. 11
b B dans les fig. 1 et 2 appelée « cerveau », qui emplit presque tout le crâne, et une partie postérieure ou inférieureb que nous appelons « cervelet », et qui est dix fois plus petite que le cerveau [30]. Je dirai aussi que dans sa partie antérieure ou supérieurecc A,A et B,B dans la fig. 3, livre VII le cerveau est gémellé, comprenant une partie droite et une partie gauche[31], mais que dans sa partiedd comme dans la fig. 1 inférieure, là où il repose sur la base du crâne, il est entier et indivisible ; nous montrerons aussi que la moelle spinaleee D,E dans les fig. 1 et 2 provient de cette partie[32] et non pas du cervelet (comme d'éminents anatomistes l'écrivent), et que le cervelet repose en fait sur la moelle spinale et qu'il est joint à la moelle [tronc cérébral] qui forme le début de la moelle spinale, par l'intermédiaire de la fine-membrane [pie mère], et non par sa propre substance .Comment les sinus ou ventricules cérébraux seront distingués En outre, j'ajouterai qu'en plus d'autres sinus ou canaux, le cerveau a deux ventricules, l'unff L,L dans les fig. 4 et 5, livre VII
g M,M dans les fig. 4 et 5, livre VII
h H,I sous A,A dans la fig. 6, livre VII ; et H dans la fig. 7 à droite, l'autreg à gauche : ils se rejoignent dans un sinush ou cavité unique, qui sera compté comme le troisième ventricule du cerveau ; ce troisième ventriculeii K dans les fig. 7 et 8, livre VII s'étend par une sorte de canal [aqueduc du mésencéphale, dit aqueduc de Sylvius] jusqu'au sinuskk E dans la fig. 11, livre VII
l I dans la fig. 9, livre VII visible entre le cervelet et la moelle spinalel à l'endroit où ils se rejoignent ; ce sinus [quatrième ventricule] est commun au cervelet et à la moelle spinale.L'origine des nerfs crâniens Par ailleurs, les nerfs qui s'avancent hors du crâne sont originaires ou bien de la base de la partie antérieure du cerveaumm Examinez attentivement la fig. 1 du chap. 2 ou bien de la moelle spinale avant que celle-ci n'entre dans les sinus vertébraux, mais ils ne proviennent pas du cervelet.Le début de la moelle spinale Je voudrais qu'on me permette d'appeler « débutnn De D à E dans la fig. 1 de la moelle spinale » cette partie de moelle spinale qui provient de la base du cerveau sous le cervelet jusqu'au foramen [foramen magnum] par lequel elle passe lorsqu'elle quitte le crâne : j'ai déjà suffisamment expliqué ce que j'entends par « début » et j'en parlerai plus longuement dans le septième livre. Pour moi, on pourra bien donner n'importe quel nom à ce début [de moelle spinale] ou partie du cerveau, du moment que personne n'ignore qu'il faille la distinguer du cervelet. Tous les nerfs originaires du cerveau ou de ce début de moelle spinale sont décrits comme des paires de nerfs ou « nerfs conjoints » par les Latins, et « nerfs accouplés » par les Grecs, parce qu'ils sont groupés par deux dans la cavité crânienne qui contient le cerveau.Le nombre de paires de nerfs crâniens Marinus et ensuite Galien en ont établi sept paires, mais si nous les examinions soigneusement une par une, nous pourrions en recenser plus. En effet ils n'appellent pas les organes olfactifs [tractus olfactifs]oo F dans les fig. 1 et 2 des nerfs, sous prétexte qu'ils ne sortent pas de la cavité crânienne[33]. De même la paire que nous compterons comme la troisième paire, en suivant l'opinion d'autres anatomistes, devrait plutôt être considérée comme deux pairesap L, M dans les fig. 1 et 2 au lieu d'une seule. En outre, une dissection soignée m'a enseigné qu'à côté de la racineqq d près de α dans les fig. 1 et 2 de la cinquième paire, une autre paire[34]débute, inconnue de tous ceux qui étudient l'anatomie. Mais je ne m'éloignerai pas du nombre traditionnel des nerfs crâniens, et je vais entreprendre de décrire dans l'ordre les sept paires de nerfs dans les sept chapitres suivants ; cependant, auparavant, je dirai quelques mots au sujet des organes olfactifs, puisque d'éminents professeurs d'anatomie les considèrent comme la première paire de nerfs ou les décrivent comme tels.

Beaucoup de choses ont été dites à notre époque au sujet de l'organe olfactif, par des médecins et des philosophes qui, à cause de leur manque d'expérience de la dissection, sont en grande dissension entre eux. En effet vous trouverez que certains placent l'organe olfactif dans la cavitéaaaa K dans les fig. 3 et 4, chap. 12, livre I que nous avons décrite dans le premier livre et que l’on peut voir dans l'os frontal au-dessus de la région des sourcils, entre les deux lames écailleuses de cet os[35]. Et s’ils avaient découvert en plus les deux grands sinusbbbb C,D dans la fig. 8, chap. 6, livre I que nous observons souvent au milieu de l'os sphénoïde qui sont comme des cavernes entre ses lames, et observé la substance ressemblant à de la moelle placée dans ces cavernes et que nous devons examiner avec le plus grand soin, ils auraient sans aucun doute possible placé l'organe olfactif dans l'os sphénoïde !Les opinions au sujet de l'organe olfactif sont nombreuses Mais d'autres affirment que les organes olfactifs sont les sommetscccc C dans les fig. 1 et 2 ; I,I dans la fig. 12, livre VII ; C,C dans la fig. 13 des anfractuosités et des circonvolutions du cerveau, comme les tubercules cérébraux qui font saillie dans la région de l'os frontal entre les sourcils : parce que ces tubercules sont proéminents, de couleur rouge comme la chair, ils les appellent des « processus mamillaires » et les comptent comme symétriques (ce qu'ils sont)[36]. D'autres encore, d'après certains passages de Galien, principalement dans le huitième livre de l'Utilité des parties, assurent que les organes olfactifs sont simplement les ventricules antérieursdddd L,L et M,M dans les fig. 4 et 5, livre VII du cerveau, comme si ces ventricules antérieurs[37] étaient uniquement l'origine du sens en question. D'autres encore comptent certes deux ventricules antérieurs du cerveau, mais ils en imaginent ensuite deux autres