Livre IV
330 [430]

dès que cette branche a dépassé le septum transverse [diaphragme] en même temps que la grande artère [aorte], elle commence à envoyer des rameaux. Le premiercc y dans la fig. 2 ; voyez dans l’ordre les fig. 3 et 4 du livre V, où la disposition de ces nerfs est montrée avec leur veine et leur artère respectives d'entre eux est présenté à la membrane inférieure de l'omentum et chemine transversalement vers la partie concave du foie. En chemin, ce rameau présente lui-même une petite branchedd z dans la fig. 2 à la membrane inférieure de l'omentum ; cette petite branche s'étendant vers le bas et se dispersant en ramifications s'entrelace avec cette membrane de l'omentum sur le côté droit, et aussi avec l'intestin côlon, à l'endroit où il est joint à cette membrane comme à un mésentère. Ensuite une autre brancheee α dans la fig. 2 issue de ce rameau se diirige à l'intestin duodénum et au début du jéjunum, mais elle est si fine qu'on ne la voit pas toujours. Ensuite une brancheff β dans la fig. 2 beaucoup plus grosse, issue de ce rameau, va à la membrane supérieure de l'omentum : elle court à travers le côté droit de la base de l'estomac et communique de nombreux rameaux à l'estomac et à l'omentum lui-même. Ce qui restegg * dans la fig. 2 ; et aussi f dans la fig. 13, livre V du rameau initial se ramifie dans la partie concave du foie et dans la vésicule biliaire. La branche issue du nerf de la sixième paire qui longe les racines des côtes à droite envoie un deuxième rameauhh γ dans la fig. 2 qui chemine vers le rein droit et vers l'épaisse tuniqueii T dans la fig. 20, livre V
k δ dans la fig. 2
qui le recouvre. Elle en envoie unk troisième, plus grand que les deux précédents, qui se dispersera dans la partie droite du mésentère, et dans les intestins attachés au mésentère à cet endroit. Ce qui restell ε dans la fig. 2 de cette branche se termine dans la vessie et, chez les femmes, dans la partie droite de la base de l'utérus. En fait, la vessie et l'utérus ont également des nerfs qui leur sont propres et qui proviennent de la moelle spinale dans la région du sacrum. La branche du nerf de la sixième paire qui longe les racines des côtes à gauche se distribue à peu près de la même manière. Elle envoie un rameaumm ζ dans la fig. 2 ; pour la distribution de ce rameau, voyez les fig. 3,4,14 et 15 du livre V à la membrane inférieure de l'omentum qui se dirige transversalement à travers la partie concave de la rate ; en chemin, avant d'entrer dans la rate, ce rameau émet deux petites branchesnn θ,ι dans la fig. 2 qui se dispersent dans la membrane inférieure de l'omentum et dans l'intestin côlon à l'endroit où il longe l'estomac. Ensuite elle émet une autreoo † dans la fig. 2 branche, plus grosse que les rameaux précédents, qui chemine par la partie gauche de la base de l'estomac en dispersant un très grand nombre de ramifications à l'estomac lui-même et à la membrane supérieure de l'omentum (à l'endroit où elle supporte cette branche). Ensuite, issues des branchespp η dans la fig. 2 qui vont dans la partie concave de la rate, de très fines petites branchesqq g,g dans la fig. 15, livre V s'avancent vers le côté gauche de l'estomac, en compagnie des veines et artères qui tournent ici, provenant des vaisseaux cheminant vers la rate, comme nous l'avons dit auparavant. La branche qui longe les côtes à gauche envoie un deuxième rameaurr κ dans la fig. 2 qu'elle présente au mésentère et aux intestins situés du côté gauche, ensuite un troisièmess λ
t μ
présenté au rein gauche, et enfin le restet de cette branche s'entrelace souvent avec la partie gauche de la vessie et de la base de l'utérus[70]. J'ai souvent observé que les rameaux issus des branches dispersées dans le mésentère vont jusqu'aux testicules, en compagnie des veines et des artères spermatiquesuu x,t,α, γ dans les fig. 22 et 23, livre V [plexus testiculaire]. Telle est donc la disposition de la sixième paire de nerfs crâniens[71].

Chapitre X. La septième paire de nerfs crâniens

La septièmeaaaa ν dans les fig. 1 et 2 ; et O dans les fig. 9 et 14, livre VII et dernière paire de nerfs crâniens [nerf hypoglosse] est plus dure que toutes les autres, et son origine est également plus dure. Elle est originaire de plusieurs rameaux séparés les uns des autres et provenantbbbb E dans les fig. 1 et 2 de la moelle spinale[72], à l'endroit où elle est sur le point de sortir du crâne. Les rameaux se rejoignent pour ne former qu'un seul nerf qui s'avance légèrement en avant, et passe à travers un foramencccd dans la fig. 3, chap. 12, livre I incisé spécialement pour lui [canal condylien antérieur ou canal de l'hypoglosse]. Dès que cette septième paire a quitté le crâne, elle se jointdddd e dans les fig. 1 et 2 à la sixième paire, et dispense quelques brancheseeee ξ dans la fig. 2
ff Q dans la planche IV des muscles ; H,I dans la planche V ; F dans les fig. 1 et 2, chap. 19, livre II
aux musclesff originaires du processus styloïde : parmi ceux-ci il y a un des muscles de la troisième paire intrinsèque de l'os hyoïde [muscle styloïde]- c'est celui qui abaisse la mandibule [muscle digastrique]- et un autre propre à la langue. La septième paire [nerf hypoglosse] descend jusqu'à la racine de la langue, et se divise en nombreux rameauxgggg ϖ dans la fig. 2 qui s'entrelacent dans les muscles de la langue, de l'os hyoïde et dans tous les muscles du larynx qui n'ont pas encore été énumérés et qui président aux mouvements de ces muscles. Mais à part ces rameaux, la septième paire présente la plus grande partie d'elle-même à la sixième paire de nerfs crâniens près de la racinehhh ο dans la fig. 2
a Fig. 1
de la langue, augmentant ainsi la sixième paire[73].

×Le texte latin est particulièrement condensé dans la description des branches du côté gauche du corps, symétriques des nerfs décrits à droite.
×La distribution de la sixième paire sous le diaphragme est à peine esquissée dans l'Epitome (éd. et trad. par Jacqueline Vons et Stéphane Velut), Paris, Les Belles Lettres, 2008, p. 96-98. Vésale décrit ici l'ensemble du plexus nerveux coeliaque formé autour du tronc coeliaque par les branches efférentes des ganglions coeliaques et par des rameaux directs des nerfs vagues (plexus hépatique, splénique, gastrique, suprarénal testiculaire et urétérique).
×Moelle allongée ou bulbe rachidien. La description du septième nerf est très concise dans l'Épitome (éd. et trad. par Jacqueline Vons et Stéphane Velut), Paris, Les Belles Lettres, 2008, p. 98, et reste confuse ici.
×Après avoir décrit les sept paires de nerfs traditionnels, Colombo en ajoute deux : la huitième [peut-être le nerf ptérigoïdien, autrefois nerf vidien] constituée du petit nerf que Vésale seul avait vu (unus Vesalius vidit) mais qu'il avait attribué à la cinquième paire pour respecter la tradition ; la neuvième paire que Colombo lui-même a découverte et dont il situe l'origine entre les colliculi supérieurs et inférieurs [peut-être le nerf trochléaire dit autrefois nerf pathétique issu du tegmentum mésencéphalique (IV)], De re anatomica liber VIII, 3, (ed. et trad. par Gianluigi Baldo), Paris, Les Belles Lettres, 2014, p. 548-551.