Livre IV
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78, 78. 1Branche [nerf fibulaire latéral sous-cutané] du tronc externe [latéral] : elle va sous la peau qui recouvre la face latérale du tibia[94].
79. 1Branche du tronc latéral : elle chemine sous la peau recouvrant l'avant du tibia[95].
80. 1Le plus gros et le plus interne [médial] des troncs résultant de la grande division du quatrième nerf [nerf tibial].
81, 81. 1Branche sous-cutanée du tronc interne [médial] à l'arrière du tibia [nerf tibial sous-cutané].
82. 1Branche du tronc latéral [nerf fibulaire commun] : elle se joint au tronc médial [nerf tibial].
83. 1Distribution du tronc médial dans la partie inférieure [plante] du pied [nerf plantaire médial et nerf plantaire latéral].
84. 1Petite partie de la branche notée 78, pénétrant dans la partie supérieure [dorsale] du pied.
85. 1Petite branche [nerf fibulaire superficiel] du tronc médial : elle s'étend sous la peau qui recouvre l'avant de l'articulation du talus[96]avec le tibia.
86. 1Branche [nerf fibulaire profond] du tronc médial pénétrant dans la partie supérieure [dorsale] du pied mais dissimulée en profondeur. La raison pour laquelle la disposition des troncs médial et latéral diffère sera expliquée dans le texte du dix-septième chapitre. En plus des figures dont j'ai terminé les indices, celle que je vais ajouter au colophon de ce présent livre convient parfaitement pour les chapitres suivants. Bien que cette dernière figure n'ait pas été préparée pour ce livre-ci, mais pour l'Epitome, j'ai pensé qu'il serait utile d'y faire quelquefois référence dans les marges des chapitres suivants, parce que c’est la dernière que j’ai dessinée, et peut-être plus fidèlement.
Chapitre XI. Le nombre de nerfs émergeant de la moelle spinale

La différence entre la moelle spinale et la moelle osseuseLa moellea spinale, comme les nerfs, ressemble à la substance du cerveau d'où elle est originaire, et plus elle s'allonge et s'étend en-dehors du cerveau, plus elle devient dure et compacte (comme les nerfs). Elle est très différente de la moelle humide, presque fluide, des autres os : en effet la moelle osseuse qui est plus molle que la graisse ou comparable à de la graisse, est contenue dans les sinus [ici intérieur des os] des os pour les nourrir et les humidifier. Aussi vous ne trouverez aucun nerf qui en sorte, ni dur, ni mou. En effet, la moelle osseuse n'est pas enclose par les enveloppes [méninges] du cerveau et de la moelle spinale, et aucune artère ou veine remarquable ne s'étend vers elle. Voilà pourquoi elle ne ressemble ni au cerveau ni à la moelle spinale, et il n’existe rien de commun entre elle et les organes des sens ou les muscles.Pourquoi la moelle spinale devait-elle être créée Au contraire, la moelle spinale revendique une forte communication avec les muscles. Si le Créateur des choses ne l'avait pas produite, il en aurait résulté l'une ou l'autre des conséquences suivantes : ou bien toutes les parties du corps placées sous la tête et ne recevant aucune branche de la sixième paire de nerfs crâniensbb e dans les fig. 1 et 2, chap. 2 seraient dénuées de mouvement volontaire et seraient empêchées de ressentir ce qui les affecte, ou bien il fallait qu'il y eût un nerf descendant du cerveau pour chacune des parties du corps. Si les parties du corps étaient privées de mouvement, l'homme ne serait plus un animal, mais il ressemblerait à une statue de pierre ou d'argile[97]. Mais d'autre part amener dans chaque partie du corps un nerf, petit ou grand, en provenance du cerveau eût été le fait d'un artisan qui ne se souciait nullement de la sécurité des nerfs. En effet il n’aurait pas été prudent de conduire sur un long trajet un nerf fin, qui pouvait facilement être blessé ou rompu, de même que n'importe quelle partie d'organes plus solides, encore moins une veine ou une artère. Celles-ci, comme la moelle spinale, sont grandes et amples à leur origine comme des souches [d'arbres] et elles se divisent progressivement de différentes manières sur leur chemin ; lorsqu'elles s’approchent des organes du corps, elles présentent à chacun d'eux des branches qui leur communiquent leur substance provenant de leur origine. Donc, il valait mieux aussi pour la moelle spinale de s'écouler hors du cerveau comme un fleuve d'une source et de produire dans chaque partie qu'elle traverse des paires de nerfs qui seraient les vecteurscc B dans la fig. du chap. 2, livre III ; B,D,ζ dans la fig. du chap. 6 ; A dans la fig. du chap. 12 de la sensibilité et du mouvement volontaire, comme le Créateur des choses y a sagement pourvu.Comment protéger la moelle spinale Par ailleurs puisque la moelle spinale est considérée comme un deuxième cerveau pour toutes les parties du corps placées en-dessous de la tête, il fallait aussi qu'elle fût protégée, comme le cerveau, en étant entourée par un rempart durdd Voyez la fig. du chap. 14, livre I et résistant aux coups [échine].[Elle est protégée] par des os, La nature de ce rempart a été abondamment décrite dans le premier livre, quand j'ai expliqué la structure des vertèbres du rachis.par des enveloppes membraneuses En outre, la moelle spinale est entourée par deuxee Dans les fig. placées au début du livre VII membranes[98] qui ressemblent en tout point à celles qui entourent le cerveau, sauf que les distances entre elles diffèrent. En effet la dure ou épaisse membrane du cerveau dans le crâne est distante de la fine-membrane[99] pour permettre la dilatation et la contraction des vaisseaux de la fine membrane et du cerveau lui-même, comme cela sera expliqué dans le septième livre. Au contraire dans les sinus des vertèbresdans lesquelles les membranes entourent la moelle spinale, la dure-membrane est en contact avec la fine-membrane. Les membranes ne diffèrent entre elles que sur ce point. En outre, une troisième

×Rappel : il s’agit ici de la partie du membre inférieur comprise entre le genou et la cheville.
×Cf. note précédente.
×Le talus (ou astragale dans l’ancienne nomenclature) est un os du tarse qui s'articule avec le tibia et la fibula en haut, avec l’os naviculaire en avant et le calcaneum en bas.
×Cf. Galien Utilité des parties XIII, 8.
×Erreur pour duæ, selon la correction apportée dans l’édition de 1555, p. 533.
×Vésale ne distingue pas la pie-mère de l’arachnoïde, cf. livre VII.