Livre IV
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il se trouve entre la peau et la membrane charnue [fascia superficiel] et disperse des rameaux extrêmement fins[126]. Le rameau qui s'étend au pouce se mêle quelquefois avec de petites branches provenant de rameaux du deuxième nerf et entrant dans la peau de la paume de la main, que je vais décrire maintenant. En effet la branche inférieurekk Θ dans la fig. 2 ; b dans la dernière fig. et plus épaisse résultant de la division du deuxième nerf au pli du coude se divise immédiatement en deux rameaux progressant sous le le milieull h dans la fig. du chap. 6, livre III de la veine originaire [veine céphalique médiane] de la veine du bras qui va former la veine commune. Unmm Λ dans la fig. 2 de ces rameaux que rien n'interdit d'appeler « le rameau supérieur » [rameau latéral], progresse sous la veine déjà décrite et se dirige en diagonale vers le débutnn α dans la fig. du chap. 6, livre III de la veine commune, puis il laisse cette veine et court sous la peau. En cheminant, vers le haut, il fait un angle en se tournant vers la région du radius, le long du côté interneoo a dans la planche I des muscles du long muscle [muscle brachio radial] appartenant intrinsèquement au radius, jusqu'à la racine du poignet. L'autre [rameau médial]pp Ξ dans la fig. 2 rameau, que j'appelle dans les écoles « rameau inférieur » pour faciliter sa mémorisation et son apprentissage, est situé plus obliquement que le milieu du pli du coude ou l'origine de la veine commune, et il s'étend le long de la veine de la majeure partie de l’avant-bras en se présentant principalement à la peau, jusqu'auqq Cf. le second m et q dans la dernière fig. du livre III poignet, se perdant en de nombreux rameaux très fins au cours de son cheminement. Avant de commencer son long trajet dans la face de l’avant-bras, ce nerf se divise en deux branches principales dont l'unerr Π dans la fig. 2 s'étend en quelque sorte le long du radius, et l'autres le long de l'ulna ; toutes deux dépassent fréquemment le poignet et distribuent de très fins rameaux à la peau de la paume de la main. Ensuite quelques rameaux provenant de ceuxtt Comme les veines à q dans la fig. du chap. 6, livre IIIqui passent sur le mont de Vénus[127] courent parfois dans la partie externe de la main pour se mêler à de tout fins nerfs entrelacés dans la peau recouvrant le côté externe de la première phalange du pouce. Et c'est ainsi que le deuxième nerf se termine.Progression du troisième nerf vers le pli du coude Dès qu'il a été augmenté par le rameauuu X dans la dernière fig. du deuxième nerf, le troisième nerf [nerf médian] dispense très souvent un rameauxx χ dans la fig. 2 à la peau recouvrant la face supérieure du bras. Cheminant en profondeur depuis son début, il se dirige vers le pli du coude, gardant une distance constante par rapport au second nerf, et occupant la face interne [médiale]. En effet le troisième nerf ne passe pas exactement par le milieu du pli du coude pour aller dans l'avant-bras, mais il se trouve un peu plus sur le côté antérieur du tubercule interne [épicondyle médial]yy S dans la fig. 1, chap. 23, livre I de l'humérus et il passe sur la face interne de l'insertionzz Γ dans la planche VIII des muscles du muscle postérieur fléchisseur de l'avant-bras [muscle brachial]. Lorsqu'il a franchi cette insertion, il se divise en nombreux rameauxaa Chiffre 43 dans la fig. 2 ; c dans la dernière fig. qui devront être recensés dans l'ordre lorsque j'aurai terminé de décrire la disposition du cinquième nerf [nerf ulnaire]bb m à n dans la dernière fig. qui se distribue avec le troisième dans les muscles occupant la face interne de l'avant-bras[128].Entrée du quatrième nerf dans le bras. Sa disposition Le quatrième nerf [nerf radial]cc Φ dans les fig. 2 et 3 ; e dans la dernière fig. est également originaire du filet ou plexus de nerfs [plexus brachial] sur les côtés des vertèbres ; de tous les nerfs qui s'étendent dans le bras c'est de loin le plus épais ; comme le troisième nerf, il court dans le bras en profondeur le long de la veine de l'aisselledd Z vers b dans la dernière fig. du livre III et de la grande artère du bras, en distribuant aussitôt de grandes branchesee Ψ dans la fig. 3
f Θ,d et f dans la planche XI des muscles
aux musclesf au moyen desquels nous mettons le coude en extension [têtes latérales du triceps]. Avant qu'il n'arrive à la moitié du bras, ce nerf tourne en passant obliquement en arrière de l'humérus [gouttière radiale], entre cet osgg Vers Y dans la fig. 2, chap. 23, livre I et les muscles extenseurs du coude. Mais avant de devenir plus profond, il émet de son côté interne un rameauhh Ω dans la fig. 3 ; f dans la dernière fig.
i Entre P et N dans la planche VII des muscles
qui progresse entre les musclesi extenseurs de l’avant-bras [têtes latérales du triceps] et le muscle postérieur fléchisseur de l’avant-bras dans la face interne du bras où il va complètement disparaître dans la peau de cette face en s'étant disséminé en multiples rameaux vers le haut comme vers le bas [rameaux superficiels et profonds]. Le tronc de ce quatrième nerf lui-même incline sa course le long de l'arrière de l'humérus, chemine vers la face externe du bras en émettant sur son côté externe une branchekkkk Chiffre 32 dans la fig. 3 ; g dans la dernière fig.
ll Entre S et Y (X) dans la planche IX des muscles
qui émerge entrell le muscle externe extenseur de l’avant-bras et la tête du long muscle [muscle brachio-radial] qui met le radius en pronation [supination], puis il se disperse dans la peau recouvrant la face externe du bras et l'articulation du coude. Dès que ce quatrième nerf, jusque là constamment profond, atteint le tubercule externemmmm P dans la fig. 2, chap. 23, livre I de l'humérus [épithrochlée], il prend appui sur la face postérieure dans laquelle la Nature a incisé un sinus [gouttière du nerf ulnaire]nnnn V (R) dans la même fig. individuel pour ce nerf- comme nous l'avons mentionné-, de telle sorte que le nerf dissimulé par les muscles pût passer en sécurité, en envoyant ici de nombreux rameaux. Dès qu'il entre dans l'avant-bras, ce nerf produit une brancheoooo 33 dans la fig. 3 ; h dans la dernière fig. qui émerge et s'avance sous la peau en vagabondant jusqu'au poignet, émettant au cours de son cheminement de très nombreux rameaux[129] entrelacés dans la peau recouvrant la face externe de l'avant-bras. Ensuite le quatrième nerf se divise en deuxpppp 34 dans la fig. 3 ; i dans la dernière fig. troncs[130] profondément enfouis comme leur racine. L'unqqqq 35 dans la fig. 3 ; k,k, dans la dernière fig.
rr 37 dans la fig. 3 ; l,l dans la dernière fig.
ss Entre Y et X dans la planche IX des muscles
d'eux est plus plus haut [superficiel] querr l'autre[131] et court au radius, l'autre, plusss profond, chemine vers l'ulna. Le tronc supérieur [superficiel] se dirige vers le poignet[132] entre la face supérieure du muscle qui étend le poignet par un tendon bifide [extenseur du carpe radial long et bref] et la face externe ou inférieure du long muscle mettant le radius en pronation [supination] ; au cours de son cheminement il communique de très fins rameaux à chacun des deux muscles parmi lesquels il se dissimule. Lorsque ce tronc entre dans le poignet, il passe à travers le ligamenttttt Chiffre 3 dans les planches I et II des muscles transverse[133] par le tendon bifide qui étend le poignet sur la face externe du radius . Mais dès que ce tronc du quatrième nerf atteint la face externe [dorsale]uuuu 36 dans la fig. 3 du poignet, il se divise en deux branches ; l'une se présente par une double rameau à la face externe [dorsale] du pouce, l'autre se divise en deux rameaux : l'un se présente à l'index sur sa partie dorsale et se termine en un double rameau, l'autre se dirige vers le médius

×La disposition des muscles dans les doigts est décrite dans le livre II de la Fabrique, chapitres 43 et 44 et dans le chapitre II de l’Epitome.
×Nom ancien donné à l’éminence thenar ou saillie arrondie de la portion externe de la paume de la main.
×Les muscles épicondyliens médiaux sont innervés par le nerf médian (rond pronateur, fléchisseur radial du carpe et long palmaire) et par le nerf ulnaire (fléchisseur ulnaire du carpe).
×Le nerf radial innerve entre autres les muscles de la loge latérale de l'avant-bras s'insérant sur l'épicondyle latéral et au-dessus : supinateur, court extenseur radial du carpe, long extenseur radial du carpe, brachio-radial.
×Il s'agit plus précisément de branches.
×Rameau superficiel sensitif et rameau profond moteur du nerf radial. Les termes « plus haut » et « plus bas » ou « supérieur » et « inférieur » font référence à la position du cadavre couché sur le dos, bras allongés et paume sur la table.
×Ce rameau superficiel n'a pas de territoire moteur et se destine à l'innervation sensitive de la face dorsale du pouce et partiellement du deuxième et du troisième doigts.
×Le ligament annulaire postérieur du carpe est une bandelette fibreuse tendue entre l’extrémité inférieure du radius et le pyramidal qui entre dans la constitution des coulisses annexées aux tendons à la face dorsale du poignet.