Livre IV
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pour éviter de couper accidentellement le nerf en la poussant trop en avant[153]. Par ailleurs, la plus grande partieqqq 64 dans la fig. 2 ; ε dans la dernière fig. du deuxième nerf [nerf fémoral] reste profonde en même temps que la veine et l'artère, et se distribue également dans les muscles occupant la partie antérieure de la cuisse, principalement dans le cinquième musclerr Φ,c dans la planche VIII des muscles moteur de la cuisse [muscle grand adducteur] et dans le huitième muscless Π dans la planche VI [muscle vaste médial] moteur du tibia, avec lequel il continue sa descente en longeant le bord médial du neuvième musclett Φ dans la planche IV [muscle droit antérieur] moteur du tibia : comme le premier nerf, il cesse au-dessus de l'articulation du genou, et au cours de son cheminement, envoie de fines branches aux petites membranes enserrant les vaisseaux.Disposition du troisième nerf Le troisième nerfiiu 66 dans la fig. 2 ; ζ dans la dernière fig. [nerf obturateur][154] succède au deuxième, il est originaire de l'endroit où la quatrième vertèbre lombale s'articule avec la cinquième, reposant aussi à cet endroit sous le péritoine ; porté par le septième musclexx Λ dans la planche VIII [muscle iliaque] moteur de la cuisse, il s'étend en direction du foramenyy r dans les fig. 1, 2, 3, chap. 29, livre I de l'os du pubis, et par là avance dans la cuisse. Mais avant de passer à travers ce foramen, il fournit de petites branches aux neuvièmezz F,G,H dans la planche XVI
a Ψ dans la planche VIII
et au dixièmea muscles [muscles obturateurs externe et interne] moteurs de la cuisse puis immédiatement aux musclesbb K,L dans les fig. 1 et 2, chap. 49, livre II originaires du pubis qui seront comptés comme les muscles intrinsèques du pénis. Comme les deux muscles que nous avons déjà décrits, quand il s'est un peu avancé vers le bas, il présente une branchecc 68 dans la fig. 2 ; (η) dans la dernière fig. [branche cutanée antérieure du nerf obturateur] à la peau qui occupe la partie interne de la cuisse près de l'aine. Ensuite le reste de ce nerfdd 68 (69) dans la fig. 2 ; θ dans la dernière fig.
e Δ dans la planche XVI des muscles
présente une branche au deuxième musclee moteur du tibia [muscle droit interne ou m. gracilis], et envoie ensuite une autre branche à la partie du cinquième muscleff Φ,c dans la planche VIII moteur de la cuisse [muscle grand adducteur] originaire de l'os du pubis ; et il se termine avant d'arriver à mi-distance de la cuisse.Disposition du quatrième nerf L’origine du quatrième nerf [nerf grand sciatique]gg 71 dans les fig. 2 et 3 ; ι dans la dernière fig ; et ζ dans la planche X des muscles succède à celle du troisième nerf ; ce nerf est six fois plus gros que les autres et est constitué principalement par les branches antérieures de la vingt-cinquième paire de nerfs et des trois suivantes [L5-S3]. Il est non seulement le plus gros de tous les nerfs, mais aussi le plus dur et également le plus solide même s'il est originaire de la terminaison de la moelle spinale ; ce nerf est également dissimulé sous le péritoine entre le bord du sacrum et l'ilium, à l'endroit où ces os s'écartent l'un de l'autre ; il s'avance à travers un sinushh c dans les fig. 2 et 3, chap. 29, livre I [grande échancrure sciatique] fait spécialement pour lui, et envoie immédiatement depuis sa partie postérieure une brancheii 72 dans les fig. 2 et 3 ; ν dans la dernière fig. qui se dissimule sur une certaine distance sous le premier musclekk Π dans la planche IX moteur de la cuisse [muscle grand fessier ou gluteus magnus] ; il s'approche finalement de la peau pour distribuer des rameaux à la peau recouvrant le bas des fesses et à celle qui recouvre la partie postérieure de la cuisse dans sa moitié inférieure[155]. J'enseignerai prochainement que la peau de la partie postérieure de la cuisse au-dessus du genou reçoit des rameaux d'une autre petite branchell 74 dans la fig. 2 du quatrième nerf. Mais après avoir donné cette branche à la peau, le quatrième nerf distribue d'autres grandes branchesmm 73 dans la fig. 2 ; μ dans la dernière fig.
n ν,ϱ dans la planche X des muscles, et aussi ϛ,μ,ν et & dans la planche XI
dans les têtesn des muscles [muscle biceps, muscle semi-tendineux, muscle semi-membraneux] originaires de l'appendice de l'os de la hanche [ischium] : trois d'entre elles servent aux mouvements du tibia, constituant le troisième muscle [semi-tendineux], le quatrième [biceps] et le cinquième [semi-membraneux] muscles moteurs du tibia [membre inférieur sous le genou]. Mais la quatrième tête sert uniquement aux mouvements de la cuisse et forme le cinquième muscle moteur de la cuisse [muscle grand adducteur]. Ensuite, le quatrième nerf dissimulé entre les muscles occupant la région postérieure de la cuisse chemine vers le bas, et, arrivé un peu au-dessous de la moitiéoo 74 dans la fig. 2 ; ξ dans la dernière fig. de la cuisse, il envoie une branche [nerf fibulaire commun] dans la partie du quatrième musclepp ϱ dans la planche XI moteur du tibia qui est originaire du fémur [longue portion du muscle biceps fémoral] comme si c'était un muscle séparé. De petits nerfs sortent de cette branche et courent sous la peau recouvrant le bas de la région postérieure de la cuisse près du genou. Et dès que le quatrième nerf se trouve à la racine des extrémités inférieures du fémur, il émet symétriquement une petite branche [nerf tibial]qqqq 75 dans la fig. 2 ; o,o, dans la dernière fig.
rr ω,ρ,ω dans la planche XII
destinée à se diffuser dans les têtesrr des muscles originaires de ces extrémités et qui seront comptés comme les trois premiers muscles moteurs du pied [muscle gastrocnémien médial, muscle gastrocnémien latéral, muscle plantaire]. Quand le quatrième nerf se trouve dans le sinusssss I dans la fig. 1, chap. 30, livre I [échancrure intercondylienne] formé par la séparationtttt 76 dans la fig. 2 des deux extrémités inférieures du fémur, il se divise en deux troncsuuuu θ (η) dans la planche X des muscles d'inégale grosseur qui fournissent quasiment tous les nerfs au tibia[156] et au pied. En effet, aucun nerf ne passe dans la partie inférieure du membre inférieur qui ne soit une branche du quatrième nerf, excepté une branchexxxx 61 dans la fig. 2 du deuxième nerf [nerf saphène] qui chemine dans le membre inférieur dans le côté interne de la cuisse, du tibia et du pied.Pourquoi le quatrième nerf paraît formé d'un grand nombre de cordelettes.Livre des Procédures anatomiques Je ne voudrais que l'on s'étonne que j'aie décrit le quatrième nerf [nerf sciatique] sur toute la longueur de la cuisse comme s'il était un seul nerf et non pas constitué de deux nerfs (comme Galien l'enseigne) : de fait, chez l'homme, le nerf entier est entouré d'une membrane unique, et si l'on déchire la membrane avec les ongles comme pour essayer de diviser ce nerf en deux (ce qui est facile à réaliser, si vous mettez la main à la moitié de la cuisse, à l’endroityyyy 76 dans la fig. 2 où il se divise près des extrémités inférieures du fémur), on pourra en fait le diviser en un très grand nombre de nerfs ; car ce nerf n'est rien d'autre qu'un grand nombre de nerfs tendus comme des cordes rectilignes et entourés de membranes. Et avec le même argument que celui avec lequel on pourrait prétendre que le quatrième nerf est double, je pourrais prouver que le nerf [sciatique] est composé de dix-huit nerfs, car tel est le nombre de parties ou de cordes que j'ai quelquefois comptées quand j'examinais soigneusement ce nerf. Quel que soit le nombre de parties constituant le quatrième nerf, ce dernier se divise dans le poplité en deux troncs inégaux, comme je l'ai dit auparavant. Le tronczzzz 77 dans la fig. 2 ; ω dans la dernière fig. externe, qui est aussi le plus fin [nerf fibulaire commun] chemine en direction de l'articulation de la fibula et du tibia près du genou, pour se présenter aux muscles de cette région. Mais avant de s’immerger plus profondément entre les muscles, ce tronc distribue une branche particulièreaaaa 78,78 dans la fig. 2 ; ϛ dans la dernière fig. n [nerf fibulaire superficiel ] à la peau de cette partie externe de la jambe : cette branche progresse sur le côté externe [latérale] du tibia, passe par la malléole externe [latérale] en direction du côté externe du pied et distribue de nombreux petits nerfs sur son chemin. Après avoir émis la branchebbbb τ dans la dernière fig. mentionnée ci-dessus, le tronc externe lui-même se dissimule d'abord entre le septièmecccc Entre Φ et Ψ dans la planche VI et le huitième muscles moteurs du pied[157], puis s'étend au sixième muscledddd Z (z) dan la planche I [muscle tibial antérieur] moteur du pied. Et, arrivé à ce point de sa progression, il envoie à nouveau une brancheeeee 79 dans la fig. 2 ; υ dans la dernière fig. qui se disperse en un parcours erratique dans la peau recouvrant la région antérieure du tibia.

×L'accident semble fréquent lors d'une saignée. La tournure est assez amusante : le lecteur est prié de prêter une « oreille attentive » à la description, comme l'étudiant en cours. C’est un exemple parmi d’autres des marques d’oralité dans le discours écrit.
×Le nerf obturateur innerve la plupart des muscles adducteurs.
×Il s'agit en fait du nerf petit sciatique qui naît des racines L5, S1 et S2, en amont de la naissance du nerf sciatique.
×Rappel : il s’agit de la partie du membre inférieur comprise entre genou et cheville.
×Ce sont les muscles long et court fibulaires innervés par le rameau superficiel du nerf fibulaire commun.