Les Œuvres complètes
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En 1555, Sept livres de la fabrique du corps humain, augmentés et modifiés, à Bâle.
En 1563, Apologie de Puteus.
En 1564, Examen des observations de Falloppio, déjà écrit en 1561.
De 1540 1564, plusieurs Consultations que l’on peut trouver chez Ingrassia, Montano, Garet, Scholtz, etc…
Il termina la Chirurgie après 1561, comme plusieurs passages le prouvent.

Ah ! si son œuvre avait pu nous parvenir intacte, avec les livres qu’il a brûlés et que nous avons mentionnés plus haut, il y aurait peu de choses à ajouter aux écrits de Vésale ! Nous affirmons qu’ils méritent de remporter la palme dans le domaine de l’anatomie sur tous les autres livres. Ils sont indispensables à quiconque s’occupe d’histoire naturelle, de la supériorité de l’homme[58]ou de médecine. Le chirurgien pourra y puiser tout ce qui lui est nécessaire pour comprendre et soigner les blessures, les ulcères, les luxations, les fractures. Et que l’on ne s’imagine pas que seule la description des plus grosses parties y soit donnée. En effet, on pourra y trouver plusieurs faits considérés comme très subtils dans l’art, et que beaucoup présentent encore aujourd’hui comme très récents. Si l’on suit attentivement ce que Vésale écrit sur l’ouverture ovale entre les deux très grandes veines et sur la membrane qui y est attachée, sur le canal commun entre les deux très grandes artères, sur le canal veineux qui va du large sinus de la veine porte à la veine cave, et sur tout ce qui est propre au fœtus dans l’utérus, on est saisi d’admiration. Ensuite, lorsqu’il décrit la position, la taille et la fonction de tous ces organes, l’attention qu’il y porte doit être considérée comme d’autant plus remarquable que les livres des Modernes font de nombreux commentaires sur ces points. Regardez les mots qui décrivent l’entrée du nerf optique dans le fond de l’œil, et vous n’aurez plus rien à désirer. Considérez ce qu’il a écrit à propos du ligament qui attache le pénis à l’os du pubis, sur l’endroit où le ligament rond s’insère depuis l’acétabule dans la tête du fémur, sur les lames cartilagineuses dans l’articulation du genou et de la cuisse, sur le canal hépatique, le canal cystique ou le canal commun, sur la vésicule biliaire, sur la bile chez le fœtus et chez ceux qui souffrent de la faim, et vous lirez autant de témoignages de l’immense talent de cet homme. Il a aussi ouvert des corps d’animaux vivants, pour voir de ses yeux les actions du corps, et il parfaitement décrit les très belles découvertes qu’il en a tirées. Il ouvrait très souvent des cadavres de malades décédés des suites de maladies qui lui étaient connues, afin d’examiner les causes de la maladie et de la mort. Il commenta l’ictère de façon très pertinente et fit de très belles observations sur les hémorroïdes ; il proposa des observations tout à fait remarquables sur la rate ; en un mot, à partir de ses dissections, il avait rassemblé pour son usage personnel tant de matériaux pour écrire une histoire des maladies, à travers ses observations personnelles, qu’il pouvait projeter d’en faire un ouvrage unique et complet. Oh ! S’il nous avait été donné de jouir de l’expérience de cet Homme, mise au service de la médecine ! Les destins nous ont refusé le fruit de son travail, qu’il avait commencé en 1535

×C'est-à-dire de philosophie.