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Lorsque, au mois de janvier 2013, Michel Paris a fait don d’un imposant herbier à la bibliothèque, il est rapidement apparu que sa conservation n’irait pas sans poser
quelques problèmes. Que faire de ces trois ou quatre mille échantillons de plantes aspirant désormais au repos noir de la poussière ? Immédiatement, l’idée d’une valorisation scientifique s’est dévidée, laissant
alors place au questionnement, puis à l’embarras.
C’est un autre chemin qui a été choisi – inhabituel pour la bibliothèque : celui de la création artistique. Les hasards se succédant, après l’entrée incongrue des plantes parmi les livres, c’est
bien l’arrivée d’un lecteur atypique dans l’espace réservé de nos collections qui a donné corps à ce projet.
En confiant au peintre et sculpteur Pierre Zanzucchi quelques planches de cet herbier, planches irrémédiablement vouées à la destruction, la bibliothèque espérait bien sortir de l’impasse face à
laquelle elle se trouvait : celle de la conservation pure et stérile. Car, en effet, qui voudrait conserver la poussière ?
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