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Malgré ce
réel savoir-faire acquis grâce à lobservation quotidienne des malades, la
profession souffrit longtemps dun discrédit de la part des
médecins. On sait quen France, il fallut attendre 1685 et lopération
réussie de la fistule anale de Louis XIV par son premier chirurgien Charles-François
Félix de Tassy, pour que la faveur royale rejaillisse sur toute la profession. Le
souverain, malgré lhostilité de la Faculté, réorganisa en effet le Collège
chirurgical de Saint-Côme, lui donnant notamment lautorisation denseigner.
Le 12 décembre 1731, le Roi consacra cette promotion sociale en fondant lAcadémie
royale de Chirurgie, qui assura jusquen 1793, date de sa suppression par la
Convention, un enseignement théorique et pratique de grande qualité, sanctionné par des
soutenances de thèses, obligatoires désormais pour exercer la profession, qui, depuis
1743, sétait officiellement séparée des barbiers. Cependant, au
terme de siècles de querelles, une barrière absolue restait dressée entre la Chirurgie
et la Médecine, situation très préjudiciable aux progrès de lune et lautre
discipline. |
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